Equipe de France : pourquoi le secteur offensif a peiné
La composition de départ de Didier Deschamps laissait espérer un match débridé offensivement du côté de l’équipe de France. Il n’en a rien été, aussi bien en raison du bloc défensif ukrainien que du manque d’inspiration des Bleus.
Ceux qui voit arriver la trêve internationale avec un dédain certain ne seront pas réconciliés avec le football de sélection ce mercredi soir. Face à une Ukraine regroupée en un bloc très compact et une défense à 5, l’équipe de France a livré un match particulièrement terne au Stade de France, achevé sur un 1-1. Pourtant, le sélectionneur national Didier Deschamps avait aligné un onze plutôt offensif, avec Mbappé, Coman, Griezmann et Giroud titulaires.
Après une première période plutôt volontaire mais dénuée d’inspiration offensive hormis le splendide but de Griezmann, les Bleus ont buté inlassablement sur la défense adverse en seconde période. Peu de mouvements, peu de combinaisons, et au final peu de tirs cadrés (3 au total, sur 17 tentés). Au micro de TF1, Didier Deschamps a reconnu la carence du soir dans ce secteur. « On peut faire mieux devant, mais l’animation offensive n’est pas liée qu’aux joueurs offensifs, même si on peut toujours faire mieux. J’avais décidé de miser sur une équipe portée sur l’offensive, mais face à un adversaire qui propose un bloc si dense, il faut plus de justesse, plus de mouvements aussi. On a eu les occasions pour gagner ce match. »
«Ce n’est pas la Playstation»
Les occasions, elles sont essentiellement venues en première période, avec Giroud notamment. L’attaquant de Chelsea n’a pas eu de réussite, ou a manqué de précision. Griezmann y est allé de son but, le 34e en sélection (soit le 4e meilleur buteur de l’histoire, à égalité avec David Trezeguet), mais n’a pas réussi à créer autant de décalages qu’espéré. Coman a beaucoup provoqué sur son côté droit mais a pêché dans le dernier geste, passe ou tir. Enfin, Mbappé était dans un mauvais soir, s’enfermant dans des choix trop individualistes.
Interrogé sur L’Equipe TV, Deschamps a assuré ne pas regretter sa composition de départ, tout en insistant sur la nécessité de garder un bon équilibre. « Ce n’est pas forcément quand on a le plus de joueurs offensifs… J’avais déjà aligné cette composition contre la Moldavie y a deux ans. On n’avait pas fait une bonne première mi-temps. Ce n’est pas la Playstation. Ca demande des équilibres, des replacements. Tout dépend de l’adversaire. (…) Je sais au fond de moi que l’équilibre est plus fragile. Plus le niveau est élevé, plus les difficultés augmentent. » Un manque de justesse et d’inspiration face à un adversaire regroupé. Soit un piège classique que l’équipe de France n’aura pas su déjouer.