Monaco : mais où est passé le Folarin Balogun du Stade de Reims ?
Arrivé en grande pompe à l’AS Monaco cet été, Folarin Balogun peine à retrouver ses hauteurs de l’an passé. Hier encore face à Rouen en Coupe de France (1-1, 6-5 t.a.b pour Rouen), l’Américain a été quelconque.
450, c’est le nombre de buts marqués cette saison en Ligue 1 après 20 journées. Un chiffre relativement en baisse par rapport à l’an passé (579 à cette même période en 2022-23), mais multifactoriel. Si l’adoption du passage à 18 clubs n’y est forcément pas étrangère, l’essoufflement des meilleurs artificiers de la saison dernière en est une autre. À l’image de Jonathan David ou d’Elye Wahi, sur la pente glissante cette saison avec le LOSC et Lens, Folarin Balogun déchante lui aussi.
Au terme d’une saison épatante avec un séduisant Stade de Reims, dans lequel il aura été au carrefour de toutes les influences et inscrit 21 buts en Ligue 1, dont 6 penalties, l’international américain avait regagné Londres et Arsenal avec l’espoir de s’y frayer un chemin cette saison. Finalement, c’est bien à Monaco que l’attaquant de 22 ans a donné un nouvel élan à sa carrière cet été, en y signant un contrat de 5 ans lors du dernier jour du mercato. On pouvait alors fabuler sur la naissance d’un duo de choc entre Wissam Ben Yedder et l’ancien Rémois. Mais force est de constater que la greffe n’a pas encore pris.
Des trous d’air, encore, face à Rouen
Si souvent prompt à éclairer les rencontres de son équipe l’an passé, Balogun est aujourd’hui plongé dans le noir total. Auteur de seulement 4 petits buts cette saison en Ligue 1 dans la Principauté, l’Américain étale ses qualités dans le désordre et donne la sensation de chercher sa place en continu dans le collectif monégasque. Ces dernières semaines, son entraîneur Adi Hütter avait souhaité tempérer en expliquant que les 30 millions d’euros liés à son transfert pesaient également lourd sur ses épaules : « C’est la première fois qu’il vit cette situation. Il veut parfois trop en faire et montrer à tout le monde qu’il est un gros transfert. Il veut beaucoup marquer, c’est dans sa nature mais il travaille», avait confié l’Autrichien avant d’affronter Rodez en Coupe de France le 20 janvier. Affirmer dès le mois de février que Monaco a été trompé sur la marchandise serait un poil exagéré, mais ce qui est certain, c’est que la nouvelle prestation de Balogun face à Rouen, pensionnaire de National, jeudi, en Coupe de France, ne risque pas de redresser sa courbe de popularité.
Son but sur penalty, le premier depuis le mois de novembre, n’aura été qu’un palliatif à une prestation globalement décevante. Incapable de trouver la solution face à une défense qui lui aura livré un duel de tous les instants, Balogun a également avancé l’heure des vendanges quand il avait pourtant la possibilité de relancer son équipe (9e, 50e, 85e). Mais ce qui aura définitivement scellé son sort, c’est cette irrespirable séance de tirs au but. Alors qu’il pouvait offrir la qualification à l’ASM en se positionnant comme 5e tireur, l’Américain a été renvoyé à ses tracas du début de saison en échouant. La suite ? Une élimination humiliante face au 7e de National 1. Alors oui, Balogun montre de la bonne volonté, mais c’est un terrible compliment au regard des attentes qu’il génère depuis son arrivée. Il faudra employer d’autres arguments pour devenir prince à Monaco.
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