Montpellier-PSG : les notes du match
Dans un match marqué par deux expulsions et de nombreux avertissements, Montpellier et le PSG se sont séparés par un match nul (1-1).
Le champion de France contre son dauphin la saison passée. L’affiche était alléchante, malgré le mauvais début de saison du MHSC. Elle a vite été ternie par l’expulsion de Sakho, dès la 10e minute de jeu. Une expulsion sévère puisque Sakho, en tant que dernier défenseur, était accroché et accrochait Charbonnier, qui lui avait piqué la balle suite à un crochet mal senti. Jusqu’alors, Montpellier avait bousculé les Parisiens par un pressing constant. Mais voilà, la supériorité numérique n’a pas réussi au champion de France en titre. D’un coup, il a perdu ses bonnes intentions et laissé le PSG prendre la commande des opérations. Et cela se concrétisait par un but splendide de Maxwell (37e) : une belle relance de Silva, un une-deux au long cours entre Ménez et Lavezzi et une finition soyeuse du latéral brésilien.
Cela a un peu réveillé les Héraultais, qui peinaient cependant à se créer de véritables occasions. C’est même le PSG qui frôlait le 2-0 sur une action rondement menée par Ménez et Lavezzi. Mais Jourdren veillait au grain. La seconde période repartait sur les mêmes bases, et il fallait attendre une nouvelle occasion parisienne, par l’intermédiaire de Maxwell (59e), pour voir Montpellier accélérer le rythme. Et cela marchait vite puisque Cabella profitait d’un bon pressing pour fusiller Sirigu (60e). S’ensuivait une période d’euphorie qui allait être interrompue par l’expulsion de Belhanda, auteur d’une main volontaire stupide (65e).
Dès lors, les débats s’équilibraient et Carlo Ancelotti tentait un coup en remplaçant Motta par Gameiro. L’attaquant a eu deux bons ballons mais ne tenait pas assez sur ses jambes pour bien conclure. Porté par un duo Ménez-Lavezzi impressionnant d’abnégation et un Maxwell de gala, le PSG parvenait à se montrer dangereux sur quelques coups mais laissait le contrôle des dernières minutes aux Montpelliérains, sans que cela débouche sur une véritable occasion nette. Au final, les deux rivaux de la saison dernière se sont séparés sur un nul, qui n’arrange pas grand-monde.
L'homme du match : Maxwell (8) : sûrement son meilleur match sous le maillot du PSG. Son but fantastique, d'un subtil piqué, a permis au PSG d'envisager la victoire pendant de longues minutes malgré l'expulsion précoce de Sakho. Au-delà de son but, il a rayonné sur le côté gauche, aussi bien défensivement qu'offensivement. Si Cabella a marqué, c'est parce qu'il s'est recentré dans l'axe. Car sur l'aile, il n'a quasiment jamais passé le Brésilien. Ce dernier s'est toujours porté vers l'avant, proposant une solution de choix pour Ménez et Lavezzi. Il aurait même pu marquer un doublé suite à une belle combinaison avec les deux attaquants (59e).
Montpellier :
Jourdren (6) : sollicité d’entrée de match par une tête smashée de Guillaume Hoarau (9e), il est battu sur l’inspiration géniale de Maxwell qui dépose une merveille de ballon piqué dans la lucarne (36e). Ensuite, il a multiplié les interventions devant un Ménez intenable (44e, 66e) et maintenu son équipe dans le match.
Jeunechamp (non noté) : titulaire surprise et désigné capitaine par René Girard, le taulier du vestiaire montpelliérain a multiplié les débordements et les centres avant d’être remplacé sur blessure par Gary Bocaly (4) qui s’est appliqué à ne pas faire d’erreur et a tenté quelques débordements qui n’ont pas eu le succès escompté.
Congré (5) : il partait avec un gros déficit de vitesse par rapport aux deux flèches parisiennes mais s’est montré très vigilant face aux incursions de Ménez. Solide au duel, souverain de la tête, il s’est acquitté de sa tâche sans génie mais n’a commis aucune erreur contrairement à bien d’autres matches cette saison.
El-Kaoutari (5) : remplaçant du remplaçant, l’international marocain a rendu une copie propre même s’il a souffert face à la vitesse des attaquants parisiens. Solide de la tête et présent dans les duels, il a tenu la baraque et rendu un fier service à une équipe privée de Yanga-Mbiwa et Hilton.
Bedimo (5,5) : très présent défensivement, il a fait des merveilles dans son couloir et fait parler la vitesse face à Lavezzi. Moins en vue offensivement, il a quand même tenté quelques centres mais n’a jamais réussi à trouver ses partenaires. Très discret en deuxième période, il s’est surtout appliqué à défendre pour ne pas se faire surprendre par les contres parisiens.
Saihi (3) : coupable sur l’ouverture du score parisienne où son intervention sur Ménez manque de tranchant, il n’est jamais vraiment rentré dans son match et n’a donc pas eu son influence habituelle. Souvent mis en difficulté défensivement, inexistant offensivement, il a raté son match. Averti (68e).
Estrada (5) : très disponible et extrêmement sollicité par ses partenaires, le milieu chilien a fait office de rampe de lancement pour son équipe. Précis dans ses transmissions et généreux dans l’effort, il a beaucoup tenté sa chance à mauvais escient et envoyé toutes ses frappes ans les tribunes de la Mosson.
Belhanda (4) : mobile et disponible en début de match, le milieu marocain a rapidement cédé à la frustration, multipliant les fautes et les mauvais gestes. Beaucoup mieux après l’égalisation montpelliéraine, il a remis son jeu à l’endroit et tenter de servir au mieux ses attaquants, sans réussite malheureusement. Averti une seconde fois pour une main volontaire, il est logiquement expulsé par M.Turpin.
Cabella (7) : sa tentative de retournée acrobatique en début de match laissait augurer une belle soirée pour l’international Espoirs qui a pourtant eu bien du mal à rentrer dans son match. Dans un rôle d’électron libre qui lui sied pourtant à merveille, il a peiné à faire des différences balle au pied et à s’approcher de la surface parisienne. Mieux en deuxième période, il a multiplié les dribbles et les tentatives jusqu’à tromper Sirigu d’un tir du gauche imparable à l’entrée de la surface.
Camara (6) : très présent au pressing en début de match, il a largement contribué à l’entame manquée des Parisiens. Dangereux sur deux têtes dont une bien captée par Sirigu (20e), il n’a pas économisé ses efforts et multiplié les débordements et les centres. Remplacé par Mounier (58e).
Charbonnier (5) : titularisé par René Girard, l’ancien pensionnaire de Ligue 2 a réussi un excellent début de match, tout en puissance et en déviation. Très présent au pressing il est retenu par Sakho en position de dernier défenseur après lui avoir chipé le ballon et provoque l’expulsion du défenseur parisien (10e). Moins en vue par la suite, il est tout de même ressorti de sa boîte juste avant la mi-temps pour mystifier Van der Wiel et offrir une balle de but à Camara qui ne trouve pas le cadre (39e). Remplacé par Herrera (74e).
PSG :
Sirigu (6) : une première période assez tranquille, avec quelques sorties aériennes de qualité. Il a été plus souvent mis à contribution en seconde mi-temps, et notamment avec une belle parade sur une frappe d'Herrera en fin de rencontre.
**Maxwell (8) :**lire ci-dessus.
Sakho (non noté) : son début de match aurait mérité un petit 1 tant il s'était montré fébrile. Une première perte de balle après 2 minutes de jeu a amené une situation chaude pour Montpellier. Mais sa rencontre a tourné court avec une expulsion dès la 10e minute de jeu. Pas vraiment aidé par une passe molle de Verratti, il choisissait un dribble vers l'arrière pour se dégager de Charbonnier, qui parvenait à lui piquer le ballon et à jouer des coudes, provoquant l'expulsion du défenseur parisien. Voilà qui n'aidera pas dans la conquête d'une place de titulaire indiscutable...
T. Silva (6) : tout s'est passé sur le côté gauche de la charnière en début de rencontre... C'est d'ailleurs là qu'il a glissé après l'entrée d'Alex. Pas beaucoup d'interventions à effectuer au final, mais quelques bons jaillissements de la tête. Il est à l'origine du but parisien, avec une relance de qualité.
Van der Wiel (3) : il ne sert vraiment pas à grand-chose et la comparaison avec Maxwell sur l'autre aile n'est pas à son avantage... Son placement laisse pantois. A 10 contre 11, il a joué incroyablement haut, laissant des boulevards dans son dos. Heureusement pour le PSG, Montpellier a peu joué sur les ailes en première période. même à 10 contre 10, son entêtement à proposer des appels, alors qu'il n'était jamais servi, a permis des contres dangereux. Ce joueur reste une énigme depuis son arrivée au PSG.
Verratti (4) : ce soir, c'était le Verratti des mauvais jours, celui qui dribble et perd la balle dans sa propre surface et qui enchaîne les fautes et les signes de nervosité. Il est partiellement coupable sur l'expulsion de Sakho : un mauvais contrôle et une passe molle qui n'ont guère aidé le défenseur parisien. Par la suite, il a plus enflammé le match par son comportement et ses tacles que par ses récupérations et ses ouvertures. Averti et remplacé à bon escient par Chantôme (55e), vite entré dans la rencontre et au diapason dans l'engagement et l'abnégation.
Matuidi (5) : un match excellent... jusqu'à la 60e minute et une perte de balle fatale juste devant la surface qui sera exploitée en but par Cabella. Dommage pour Matuidi, encore auteur d'une prestation pleine de détermination et de harcèlement adverse.
T. Motta (5) : pas un match facile pour son retour. Bon, il a montré immédiatement qu'il était de retour en Ligue 1 avec une semelle assez méchante sur Bedimo dès la 2e minute. Pas encore à 100 %, il s'est retrouvé à devoir boucher les espaces créés par l'expulsion de Sakho. Forcément, il a pioché physiquement. Dans le jeu, il s'est efforcé de jouer simple, souvent à une touche. Remplacé à la 75e par Gameiro, qui a rapidement obtenu un bon coup-franc.
Ménez (8) : oui, il a eu deux occasions et n'a pas marqué. Mais peut-on le lui reprocher alors qu'il s'est débrouillé tout seul, avec le coup de main de Lavezzi, sur le front de l'attaque ? Et de quelle manière, qui plus est ! L'international français n'a pas arrêté une seule seconde, faisant preuve d'une abnégation remarquable. Il a enchaîné les chevauchées balle au pied, et ce jusque dans les dernières secondes de la partie, alors qu'il n'a jamais rechigné à faire sa part de travail défensif. Sur ses deux actions, il est tombé sur un bon Jourdren (44e, 66e).
Lavezzi (6,5) : l'Argentin a du coffre. Cela tombe bien, il avait de quoi courir ce soir. Même un peu à court, il a impressionné par le nombre de ses courses, notamment pour se replacer. Il a bien su combiner avec Ménez, à l 'image d'une belle action qui aboutissait à une frappe de l'international français (44e). A noter un rush de folie à la 90e pour servir Gameiro. Il lui reste encore à prouver qu'il peut finir les occasions.
Hoarau (non noté) : il devait profiter de l'absence d'Ibrahimovic pour gagner du temps de jeu. Il a finalement payé le rouge de Sakho après 10 petites minutes de jeu... Dommage car il avait déjà eu le temps de se montrer intéressant dans son jeu de tête et avait eu le temps de cadrer une première tête sur corner. Remplacé par Alex (6), qui a mis un peu de temps à entrer dans le match, avant de peu à peu prendre la mesure de Charbonnier en imposant son physique. Il faut noter son excellent tacle à la 73e sur une occasion bouillante des Héraultais. Par contre, il n'a pas été en réussite sur ses deux coup-francs bien placés.
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