Ligue 1

Ligue 1 : les terribles regrets des Girondins de Bordeaux, condamnés à la Ligue 2

Condamné à descendre en Ligue 2 après avoir terminé dernier de Ligue 1, Bordeaux peut nourrir de regrets. C'est en tout cas le discours tenu par les acteurs du club au scapulaire après le sursaut d'orgueil à Brest (4-2) ce samedi.

Par Lucas Billard
4 min.
L'entraîneur des Girondins de Bordeaux David Guion @Maxppp

« On a été bons que par moments [...], ça a été notre problème tout au long de la saison. » Le jeune Sékou Mara (19 ans) ne pouvait probablement pas tenir un discours plus lucide sur l'ensemble de la saison 2021-2022 réalisée par les Girondins de Bordeaux en Ligue 1. Malgré sa victoire acquise en Bretagne contre le Stade Brestois 29 (4-2), le club au scapulaire n'a pas pu sauver sa peau dans l'élite du football français et évoluera donc en Ligue 2 l'an prochain.

La suite après cette publicité

Pire défense des cinq grands championnats européens, le FC Girondins de Bordeaux a payé très cher ses trop nombreux errements défensifs sur les pelouses de l'Hexagone tout au long de l'année, mais aussi son manque de réalisme flagrant dans des moments où il aurait pourtant pu tuer le match. « Cette victoire nous donne des regrets, a d'abord lancé David Guion, avec la mine des mauvais jours au micro de Prime Video après la rencontre à Francis-le-Blé. On a tellement eu des occasions comme on a eu ce soir, notamment en première mi-temps. Ça s'est passé comme ça tout au long de la fin de saison. À chaque fois qu'on a mené, on s'est fait reprendre. Il a fallu encore pousser un coup de gueule à la mi-temps pour que les garçons réagissent. C'est vraiment dommage. »

Bordeaux est « rempli de regrets »

Et l'entraîneur du FCGB de poursuivre. « On est rempli de regrets quand on voit le match de ce soir. Tout ce qu'on a raté en cette fin de saison, qui nous aurait permis d'être mieux placés... On a eu plein de situations où on aurait pu faire basculer le résultat en notre faveur. Il y a eu plein de détails. On n'a pas su le faire, les convertir en victoire. On le voit ce soir, on est triste, on le paye cher. On n'a pas réussi à se montrer à la hauteur. Alors qu'il y a des garçons de qualité qui sont capables de faire de bonnes choses. »

La suite après cette publicité

Un discours semblable tenu par Sékou Mara, double buteur à Brest, lui aussi rongé par les remords. « Il y a de la frustration. On a montré qu'on est capable de faire de bonnes choses. On a énormément de regrets, on sait qu'on était capables de mieux faire. Aujourd'hui, on descend, donc forcément, on a beaucoup de regrets », a-t-il expliqué, toujours à Prime Video. Josuha Guilavogui, l'expérimenté milieu de terrain bordelais, a lui tenu des propos bien plus forts au même micro.

« C'est mérité »

« Je pense que c'est mérité quand on voit l'attitude, le jeu qu'on a fait. On avait un calendrier plus ou moins facile avec la réception d'équipes à notre portée. On n'a pas su le faire. Quand on joue libérés, on a de la qualité. Si on ne respecte pas le football, on est fini. » Et l'ancien joueur de Wolfsburg d'insister. « Aujourd'hui ça fait mal. Malgré tout... Ce n'est qu'un point... Ce n'est qu'un point. » Un point de retard au classement final qui fait beaucoup de dégâts. Terrible constat pour les Bordelais, qui resteront longtemps hantés par cette étrange saison 2021-2022, dont les conséquences pourraient s'avérer bien plus désastreuses à terme.

La suite après cette publicité

Dans un communiqué, le président des Girondins de Bordeaux Gérard Lopez a réagi à cette descente. «C’est un échec. Collectif et personnel. En tant que Président des Girondins de Bordeaux, j’assume pleinement ma part de responsabilité. Comme vous tous, je suis très affecté par cette relégation qui va nous contraindre à penser le futur différemment. En ce jour très triste, j’ai une immense pensée pour nos supporters, les salariés du Club, nos partenaires et tous les amoureux des Marine et Blanc. Au cours de cette saison 2021-2022, nous n’avons pas été à la hauteur. C’est un fait. Pourquoi ? Comment ? Les raisons sont multiples. Dès ma prise de fonction en juillet dernier, j’avais pourtant insisté sur le fait que cette reprise du Club était un sauvetage. Néanmoins, la mission s’est avérée plus compliquée que prévu avec un héritage lourd à porter. Dans les prochaines semaines, l’objectif sera maintenant d’établir un bilan détaillé sur les responsabilités de chacun», a-t-il notamment expliqué.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité
Copié dans le presse-papier