Premier League

Newcastle : mais que va faire le PIF ?

Newcastle traverse sa première véritable crise depuis la nomination d’Eddie Howe sur le banc de touche. Si la frange anglaise des dirigeants lui maintient sa confiance, le flou règne sur la stratégie décidée par le PIF, le fonds public d’investissement de l’Arabie saoudite, qui détient le club.

Par Aurélien Léger-Moëc
3 min.
Une des façades de St James' Park, le stade de Newcastle @Maxppp

Il y a des histoires qui ne s’inventent pas. Chris Wood, l’une des premières recrues de Newcastle version PIF, acheté 30 M€ à Burnley l’hiver 2022, devait aider le club du nord de l’Angleterre à se maintenir en Premier League, pour éviter l’embarras d’une relégation quelques mois après son rachat. Mais Chris Wood n’ayant rien d’une tête d’affiche attrayante et n’ayant que trop peu marqué, il a été expédié du côté de Nottingham Forest un an après son arrivée. Et c’est bien lui qui a humilié Newcastle mardi, en inscrivant un triplé qui plonge les Magpies dans une crise de résultats réelle, la première de l’ère Eddie Howe.

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Lui qui a su brillamment sauver Newcastle de la relégation jusqu’à la 4e place de Premier League, avec une qualification inattendue pour la Ligue des Champions. Tout se mettait en place de façon merveilleuse, le mercato était jugé réussi sans dépense exagérée, sans grande star mais avec des joueurs d’avenir (Isak, Botman, Tonali pour ne citer qu’eux). Même le début de saison raté en août dernier n’a pas fait bouger les lignes, Eddie Howe n’apparaissant jamais menacé. Mais cette fois c’est différent. Newcastle traverse une vraie crise, et les premières critiques sur les choix de Howe apparaissent en Angleterre.

Quel avenir pour Eddie Howe ?

Avec une seule victoire sur les sept derniers matches, le club fait du surplace au classement de Premier League, où l’espoir d’une nouvelle qualification en Ligue des Champions apparaît déjà vain. Parce que la concurrence est plus rude cette saison, avec Tottenham et Aston Villa qui viennent compenser les ratés de Manchester United et Chelsea. Parce que le recrutement de l’été dernier a pris un coup dans l’aile avec la suspension de 10 mois de Sandro Tonali. Parce que l’accumulation des blessures empêche la mise en place d’un turnover pour Eddie Howe. Ce dernier est donc considéré comme victime plutôt que coupable par les dirigeants anglais du club. Comme le rapporte le Daily Telegraph, les interlocuteurs anglais sont tous favorables au maintien d’Eddie Howe, considéré comme l’entraîneur à long terme du projet porté par le PIF. Problème, il n’y a aucun son en provenance du propriétaire Yasir Al-Rumayyan.

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Et c’est bien lui qui a le dernier mot sur tous les sujets. Dès lors, l’interrogation pointe : que va faire le PIF devant cette situation ? Dans d’autres clubs, de richissimes propriétaires ne se sont pas embarrassés au moment de virer un coach après une mauvaise série de résultats. Depuis le début, le PIF est félicité pour sa gestion différente de Newcastle, pour la pertinence de ses décisions. Mais il n’a pas encore eu à faire face à une telle série négative. Doit-on s’attendre à un chamboulement ? Peut-être plus sur le mercato que sur le banc de touche. Face à l’hécatombe qui a touché l’effectif, du renfort est attendu. Mais les règles sont strictes en Premier League, et la pénalité de 10 points infligée à Everton a refroidi les ardeurs des Magpies, qui pourraient se contenter de prêts en janvier. Avec ou sans Eddie Howe sur le banc de touche ? Il faut du pif pour le deviner.

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