OL : le transfert de Lucas Perri fait polémique au Brésil
Le transfert de Lucas Perri à l’OL refait parler de lui. Le boss de l’ancien club du gardien rhodanien a de gros doutes sur les modalités financières de l’opération.
Le 5 janvier dernier, l’Olympique Lyonnais anisait l’arrivée de deux joueurs brésiliens de Botafogo : Lucas Perri et Adryelson. « L’Olympique Lyonnais est heureux d’annoncer les arrivées, en provenance de Botafogo, du gardien de but Lucas Perri et du défenseur central Adryelson pour un montant, respectivement, de 3,250 M€ et 3,580 M€ auquel pourra s’ajouter un intéressement de 50% sur un éventuel futur transfert », indiquait le club rhodanien, ajoutant que les deux hommes avaient signé un bail jusqu’en 2028. Cependant, cette double opération avait fait jaser en raison des montants indiqués.
Décrits comme faisant partie des meilleurs joueurs du Fogão, Perri et Adryelson étaient également aux portes de la Seleção au moment de leur transfert. Voir l’OL débourser moins de 4 M€ par joueur avait donc logiquement surpris. Propriétaire des deux clubs, John Textor s’était alors justifié sur ses réseaux sociaux. «Quand un transfert a lieu entre deux clubs contrôlés, nous estimons la valeur grâce à Transfermarkt et nous ajustons les caractéristiques de la transaction. Dans ce cas, il ne s’agit que d’un achat de 50%.»
La multipropriété pointée du doigt
Depuis, Adryelson est reparti en prêt à Botafogo et Perri a pris la place de gardien numéro 1 des Gones à Anthony Lopes. Et aujourd’hui, le portier brésilien est au cœur d’une nouvelle polémique. Le président de São Paulo, Julio Casares, a poussé un coup de gueule contre Botafogo (1er du classement du Brasileirão) qu’il accuse de profiter de la structure d’Eagle pour gérer son mercato comme il l’entend, en procédant notamment à des transactions dont le coup ne serait pas toujours lié aux valeurs du marché. Une accusation qu’il a illustrée avec le cas de Perri, ancien joueur du SPFC et dont la vente à bas prix à l’OL a rapporté moins d’argent à son ancien club.
« Si j’ai un groupe de quatre ou cinq clubs, je les envoie là-bas, puis je les ramène. Pire encore, je peux vendre à un club de mon groupe avec des valeurs d’entreprise. Cela doit être analysé. Même si je suis éventuellement partenaire d’un pourcentage de ces joueurs, je veux qu’ils soient vendus sur le marché au meilleur prix possible. La Fifa, la CBF et la Conmebol doivent être vigilantes et examiner chaque opération et chaque transaction. (…) C’est un exemple. Je ne veux pas porter d’accusation frivole, car ce n’est pas mon genre. Mais un joueur qui a été appelé en équipe nationale brésilienne, comme Perri, vaut beaucoup moins que la valeur du marché. Cela soulève des doutes, et nous ne sommes pas en mesure d’examiner la situation. Nous faisons confiance au bon sens des dirigeants et des équipes. Mais nous avons besoin d’une enquête, qui peut être menée par la FIFA et les instances supérieures pour chaque transaction. Cela se produit partout dans le monde. Je ne sais pas comment un garçon, issu de notre système de formation, qui intègre l’équipe nationale, a une valeur marchande qui est encore inférieure à ce que nous avions prévu dans le budget, au pourcentage auquel nous avions droit. Je ne fais pas de jugement de valeur, je suis prudent, mais nous voulons que le football brésilien puisse désormais établir une meilleure évaluation des points de chacun de ces clubs. C’est ma position », a-t-il déclaré à UOL. Attendu ce mercredi en conférence de presse à Lyon, Textor répondra peut-être à ses accusations.
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