Bundesliga

Red Bull : les révélations de Jürgen Klopp sur sa reconversion surprenante

Invité dans un podcast en Allemagne, Jürgen Klopp a pris la parole publiquement pour l’une des premières fois depuis sa nomination dans les bureaux du secteur foot du groupe Red Bull. L’occasion de réexpliquer son choix, mais surtout ses missions à venir.

Par Valentin Feuillette
4 min.
Jürgen Klopp, nouveau patron du football du groupe Red Bull. @Maxppp

La nouvelle avait fait l’effet d’une bombe sur la planète football. Le 9 octobre dernier, le groupe Red Bull annonçait l’arrivée de Jürgen Klopp dans son organigramme. L’Allemand de 57 ans, qui était toujours sans club depuis son départ de Liverpool, a donc retrouvé un poste quelque peu surprenant : «Jürgen Klopp occupera le nouveau poste de directeur du football mondial chez Red Bull, à compter du 1er janvier 2025. C’est sa première nomination depuis qu’il a quitté le géant de la Premier League, Liverpool, après un passage réussi. Dans le cadre de ses nouvelles fonctions, l’Allemand charismatique supervisera le réseau international des clubs de football de Red Bull. Il ne sera pas impliqué dans les opérations quotidiennes des clubs, mais apportera une vision stratégique, en aidant les directeurs sportifs individuels à faire progresser la philosophie de Red Bull. En outre, l’homme de 57 ans soutiendra les opérations de recrutement mondiales de l’organisation et contribuera à la formation et au développement des entraîneurs», a-t-on pu lire sur le communiqué de presse dans lequel Jürgen Klopp avait déjà expliqué sa décision.

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Dans le podcast Einfach mal Luppen présenté par les frères Toni et Felix Kroos, l’ancien entraîneur de Liverpool et du BVB a déclaré à propos de son propre rôle de Red Bull : «fondamentalement, je suis consultant. Quelqu’un qui peut, espérons-le, apporter du calme dans diverses situations, qui peut évaluer correctement les choses dans d’autres situations et qui souhaite travailler avec les entraîneurs. Je veux juste soutenir, pas interférer, parce que je sais aussi à quel point c’est stupide. Mais je veux transmettre mon expérience et rester dans le domaine que je connais le mieux». Aujourd’hui, exactement trois semaines après la décision soit rendue officielle dans les différentes presses mondiales, Jürgen Klopp a défendu son choix et a révélé qui sera son plus proche collègue dans les bureaux de Red Bull : «mon collègue le plus proche sera Mario Gomez, aucun de nous n’aurait imaginé que cela arriverait à un moment donné. Deux Souabes sont au départ. Ce sera génial. Bien sûr, j’ai déjà parlé à Mario. Mais pas en termes de contenu. Cela commence le 1er janvier. Le plan est que je prenne des vacances d’ici là».

Klopp s’en fiche des critiques

L’ancienne star du Bayern, Mario Gomez (39 ans, champion d’Allemagne de 2009 à 2013) a été embauché en tant que directeur technique au sein de la galaxie Red Bull en janvier 2022. Jürgen Klopp travaillera dans un poste stratégique de « responsable du football mondial » à partir du 1er janvier 2025 : «il a toujours été clair pour moi que je n’allais rien faire. Et c’est à ce moment-là que l’histoire de Red Bull est apparue, donc pour moi, c’est exceptionnel, je dois le dire honnêtement. Il faut dire clairement que je n’ai jamais suivi l’histoire de Red Bull de manière aussi critique. Je ne voulais certainement marcher sur les pieds de personne. Et personnellement, j’aime tous mes anciens clubs. Je ne sais pas exactement ce que j’aurais pu faire pour que tout le monde soit content», a-t-il déclaré. Les romantiques du football en particulier critiquent la décision de Jürgen Klopp. Le point de la critique : l’entreprise autrichienne utilise ses millions pour acheter son succès, et le football n’est utilisé que pour faire la publicité d’une boisson énergisante. L’entraîneur légendaire n’était pas surpris que des critiques soient formulées à son encontre lors de son arrivée dans les bureaux de la marque allemande.

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Même avec un peu de recul, Jürgen Klopp est convaincu que sa reconversion et son arrivée dans l’organigramme de Red Bull étaient la bonne décision pour lui : «il était clair que cela serait perçu différemment en Allemagne qu’à l’étranger. Le football allemand est différent des autres ligues. Vous ne pouvez pas faire dépendre vos décisions des réactions des autres si vous êtes en paix avec cela. J’ai plus de 50 ans. Si je ne pouvais pas le gérer aujourd’hui, ce serait vraiment un peu stupide. Mais j’ai le droit de dire que cela n’a pas une grande importance pour moi». Le natif de Stuttgart applaudit la philosophie sportive de Red Bull et les succès marquants de Leipzig et Salzbourg. Lorsqu’il a joué contre le RB Leipzig en Ligue des Champions, il n’y avait aucun joueur que les autres grands clubs européens n’auraient pas s’offrir. Des éléments comme Willi Orban, Kevin Kampl et Yussuf Poulsen sont des «légendes absolues du club». Des jeunes joueurs comme Dayot Upamecano, Ibrahima Konaté et Christopher Nkunku ont été recrutés quand ils étaient encore des diamants bruts à polir. Avec une tête pensante aussi prestigieuse que Klopp, nul doute que la galaxie Red Bull va continuer à s’étendre aux quatre coins du monde.

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