Coupe du Monde 2018, Colombie : Yerry Mina répond aux sceptiques

«Mina de Oro» (mine d’or, en espagnol) (El Heraldo), «Le héros, le grand artisan» (El Tiempo), «Mina, le géant de Guachené» (El Espectador). Il n’y en a que pour Yerry Mina (23 ans) en Colombie ces dernières heures. Il faut dire que le défenseur central des Cafeteros le mérite bien. Auteur du seul but de la rencontre face au Sénégal ce jeudi (1-0), il a envoyé les siens en 8es de finale du Mondial 2018 en Russie. Et on peut dire que c’est une habitude pour le pensionnaire du FC Barcelone, puisqu’il avait déjà marqué, de la tête, sur corner, contre la Pologne (3-0) lors du match précédent.

Les quotidiens colombiens ne manquent pas de l’encenser. «Dans la surface adverse, c’est le patron. Dans les airs, c’est lui qui commande. Sa tête glorieuse ne doit rien au hasard, il a piqué son ballon pour qu’il soit encore plus beau et difficile à stopper pour le gardien. Mina danse au sol et dans les airs», peut-on lire dans les colonnes d’El Tiempo, qui lui a attribué la note de 8/10. El Heraldo lui attribue un 9/10 avec un commentaire tout aussi élogieux. «Qualité en défense et efficacité en attaque. Mina est le meilleur buteur de la Colombie en Russie. Sa tête envoie les hommes de Pékerman en 8es», décrit le journal.

Mina fait taire les sceptiques

L’ancien de Palmeiras savoure, évidemment. «Chaque fois que je monte, j’y vais avec conviction. Je sais que sans Dieu, rien n’aurait été possible. Le but, je le dédie à ma famille, à Guachené et à tout le pays», a-t-il lâché en zone mixte, tout sourire, le sentiment du devoir accompli. Une belle manière pour le robuste axial de répondre aux sceptiques, qui remettaient en doute son niveau réel après ses premiers pas hésitants lors des six premiers mois de l’année chez les Blaugranas. Son sélectionneur José Pékerman n’a d’ailleurs pas manqué de le souligner récemment en conférence de presse.

«Plus qu’un potentiel, Mina est une réalité. Cependant, il a besoin d’une adaptation logique, comme dans n’importe quel club. Je n’ai aucun doute qu’il continuera sur ce rythme. Yerry est prêt pour le plus haut niveau. Nous n’avons jamais douté de lui, ni de son talent. Pour moi, il va devenir un des meilleurs centraux du monde», a confié l’Argentin, relayé par Mundo Deportivo. Et Yerry Mina - bien décidé à rester au Barça pour s’y imposer malgré les rumeurs l’envoyant sur le départ, en Premier League notamment - a prévenu, ce n’est que le début. «L’histoire ne s’arrête pas en huitièmes», a-t-il lâché en zone mixte. Avec lui, la Colombie peut voyager loin.