Qui sont les joueurs les plus cotés d’Eagle Football pour sauver l’OL ?
Au lendemain de l’annonce choc de la DNCG, la question des potentiels partants de l’OL, et même de Botafogo, se pose déjà.
Une semaine après la publication d’un communiqué préoccupant sur la pérennité du projet porté par Eagle Football Group, la DNCG a tranché dans le vif. Hier soir, soit quelques heures après l’audition de l’OL à Paris, l’instance de contrôle a annoncé la rétrogradation à titre conservatoire du club à l’issue de la saison, couplée à une interdiction de recrutement et un encadrement de la masse salariale. Cette mesure radicale fait donc écho aux chiffres alarmants sur la situation financière de l’OL, qui souffre aujourd’hui d’une dette de 505 M€.
Si John Textor s’était affiché plutôt serein lors de ses dernières apparitions publiques, ses arguments n’ont pas été suffisamment convaincants aux yeux du gendarme financier du football français. L’OL, et par extension Eagle Football Group, aussi propriétaire de Botafogo et de Molenbeek, se retrouvent donc dans l’obligation de vendre des actifs - des joueurs en l’occurrence - même si l’on n’avait pas attendu le couperet d’hier soir pour le savoir. En parallèle, la vente des parts de Crystal Palace est toujours attendue avec impatience par les supporters lyonnais, et la presse anglaise ébruitait d’ailleurs récemment une offre à hauteur de 273 millions d’euros pour Textor. Mais pour le moment, toujours rien d’acté, et il faut donc ratisser large en espérant des ventes de joueurs dans les prochains mois.
Du beau monde à l’OL
En épluchant l’effectif lyonnais en ce début de saison, les yeux sont naturellement tournés vers Rayan Cherki, de retour au premier plan après avoir été mis au placard cet été pour des raisons contractuelles (il a depuis prolongé, ce qui devrait favoriser une grosse vente pour Lyon). S’il en est aujourd’hui à sa 6e saison professionnelle, l’international espoir français n’en reste pas moins un joueur prometteur, et sa marge de progression reste difficilement quantifiable. Déjà pisté par le PSG et Liverpool ces derniers mois, le joueur né en 2003 est aujourd’hui estimé à 20 millions d’euros par le site spécialisé Transfermarkt, et on imagine que le prix d’un transfert dans les prochains mois pourrait encore gonfler selon ses performances. Reste à savoir si l’OL souhaitera le vendre. Même son de cloche pour l’autre attraction lyonnaise depuis août : Malick Fofana. Encore plus jeune que Cherki puisqu’il est né en 2005, l’ailier de 19 ans a étrenné ses galons de joueur international avec la Belgique ces dernières semaines et, par effet domino, vu sa valeur marchande s’envoler. Arrivé pour 17 millions d’euros il y a un an, le natif d’Alost en vaudrait certainement au moins le double en Premier League, vu la conjoncture actuelle.
Restent aussi les seconds couteaux, à l’image de Maxence Caqueret, qui a vu son statut se fragiliser ces dernières semaines, mais qui n’en reste pas moins un joueur courtisé. Cet été, des clubs de l’envergure de Leverkusen avaient pris la température en vue d’un potentiel transfert. Aujourd’hui, l’ancien capitaine des Bleuets est estimé entre 15 et 20 millions d’euros, tout comme Ernest Nuamah (il avait officiellement coûté 28 M€ à l’OL), en perte de vitesse cette saison, mais dont le profil déséquilibrant est très apprécié en Premier League, à l’image de son compatriote Sulemana à l’époque. Cet été, le Ghanéen était d’ailleurs sur le point de s’engager à Fulham. Quid de Saïd Benrahma ? Arrivé l’hiver dernier, l’Algérien peine encore à retrouver ses hauteurs des dernières saisons en Angleterre, mais il reste un joueur coté. À un tarif moindre, l’OL pourrait aussi tenter de vendre Saël Kumbedi, encore prometteur, mais jugé trop vert pour être titulaire aux yeux de Pierre Sage. Cet été, nous vous informions de l’intérêt de plusieurs clubs de Ligue 1 pour l’ancien Havrais. On imagine que l’OL tentera également de se délester d’Anthony Lopes et de son salaire XXL, ce qui devrait s’apparenter à une mission périlleuse.
Botafogo, la porte dérobée
Comme indiqué précédemment, l’assainissement des finances de l’OL pourrait aussi passer par la vente d’actifs dans les autres clubs de la galaxie Eagle. On ne pense pas vraiment à Molenbeek, aujourd’hui pensionnaire de seconde division belge, mais plutôt à Botafogo, qui surfe sur une vague de bonheur depuis plusieurs mois, en tout cas sportivement (le club joue le titre en championnat et en Copa Libertadores). Ces derniers jours, le journal L’Équipe évoquait justement la possibilité de voir Igor Jesus quitter le club carioca. Devenu international brésilien ces dernières semaines, le numéro 9 de l’Alvinegro a vu sa cote de popularité s’envoler, et notamment en Europe. La presse brésilienne faisait état d’une offre de West Ham pour cet hiver, déjà supérieure à 20 millions d’euros.
Derrière lui, Botafogo pourrait également dégager de juteuses plus-values sur d’éventuels transferts de Luiz Henrique et Thiago Almada, les internationaux brésilien et argentin qui cartonnent cette saison. S’ils ont chacun été cités du côté de l’OL ces derniers mois, mais à des degrés moindres (Textor avait confirmé l’arrivée du second à Lyon cet hiver), le club pourrait revoir sa copie pour éviter un transfert déguisé entre clubs de la même galaxie, certainement moins profitable d’un point de vue pécuniaire pour Eagle Football. Il faudra aussi prendre en compte le choix des deux joueurs, qui semblaient plus proches de rester que de partir récemment. Transfermarkt évalue la valeur marchande du Brésilien à 16 millions d’euros, et celle du second à presque 30.
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