Ligue 1

Comment l’OM compte devenir le Barça français

L’OM mise et va continuer à miser gros sur la formation. À l’image d’un Rafidine Abdullah, le club phocéen souhaite disposer à long terme de 50 % de son effectif formé au club. L’objectif étant de s’inspirer de la Masia du FC Barcelone, véritable modèle à suivre pour l’OM comme l’explique Henri Stambouli, le responsable du centre de formation du club.

Par Sébastien DENIS
3 min.
Olympique Marseille Abdel Slem Billel Omrani @Maxppp

Avec l’émergence d’un Rafidine Abdullah, l’OM commence doucement à profiter des grandes ambitions au niveau de son centre de formation. Raillé ces derniers mois pour son manque d’envergure sur le marché des transferts, le club phocéen souhaite miser gros sur la formation et possède un vrai projet à long terme. Mais comment sont recrutés les jeunes talents formés par l’OM et pourquoi la cellule de recrutement du club ne s’offre pas de jeunes talents étrangers.

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Interrogé par plusieurs supporters lors d’un chat organisé sur Google+, le responsable du centre de formation, Henri Stambouli s’est livré à quelques confidences croustillantes, notamment au sujet de la complexité et du risque que peuvent représenter le recrutement de jeunes talents sud-américains. « C’est très cher, les grands clubs européens investissent de grandes sommes d’argent, entre 100.000 et 1 million d’euros pour des joueurs de 15, 16 ou 17 ans. Aujourd’hui, on n’est pas en capacité financière de le faire pour le moment. C’est pourquoi nous nous sommes focalisés sur le bassin régional. La région PACA étant le plus grand bassin de joueurs disponibles après celui de la région parisienne. On se concentre sur la région pour garder une identité forte. »

Avant d’aller plus loin dans la réflexion face à l’insistance d’un supporter marseillais. « C’est vrai que si on fait un calcul en misant sur 10 joueurs à 500 000 € et je mets 5 M€. Bien sûr, je peux espérer qu’un de ces joueurs passe le cap genre Messi et à ce moment-là en tirer un gros bénéfice. Mais à l’heure actuelle, on n’est pas en capacité d’investir de telles sommes d’argent. Si on l’investit sur ce type de joueur, pour un joueur entre 15 et 17 ans qui est international dans son pays, la cote peut monter très vite de l’ordre d’un million d’euros voire deux ou trois. Mais c’est un pari trop risqué, car nous ne sommes pas en capacité d’assumer ça si on se trompe. »

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Si Marseille ne veut pas prendre de risques pour s’offrir le nouveau Messi, il souhaite plus que jamais que l’OM devienne le Barça français. Le club espagnol étant un véritable modèle de formation pour Stambouli qui vise l’excellence malgré des moyens bien inférieurs au club catalan. « Notre modèle ce n’est ni Montpellier ni Rennes qui ne jouent pas tous les ans la LdC. Par contre, Barcelone c’est une équipe qui forme les joueurs, qui joue la Ligue des Champions tous les ans et qui la gagne. C’est plus vers ce type d’exemple que l’on souhaite se projeter. Pour l’instant les moyens sont différents puisque le budget du centre de formation de Barcelone est dix fois supérieur au nôtre. Il ne faut pas rêver non plus, mais ça ne fait rien, on a pris ce club comme modèle pour former des jeunes afin qu’ils deviennent des futures stars. Ce qui nous permettra peut-être d’attirer les meilleurs talents français. On se bat aujourd’hui avec Rennes, le PSG ou l’OL. Mais ça commence doucement à changer avec l’émergence de jeunes Marseillais dans l’effectif pro. » La Masia made in France peut-elle voir le jour dans les prochaines années ? Henri Stambouli, José Anigo et l’OM y croient !

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