LFP : la réélection de Vincent Labrune met déjà le bazar en coulisses

Par Valentin Feuillette
4 min.
Vincent Labrune, le président de la Ligue de football professionnel @Maxppp

Au lendemain de la réélection de Vincent Labrune à la tête de la LFP, les premières répercussions se font déjà ressentir au sein du football français et notamment dans l’antichambre française.

Au cours d’une journée au programme chargé, Vincent Labrune, président sortant, a bien été réélu mardi à la tête de la Ligue de football professionnel (LFP) avec 85,67% du scrutin. Malgré certaines critiques faites à l’ancien dirigeant de l’OM ces derniers mois, les présidents des clubs français ont conforté Monsieur Labrune à la plus haute fonction de la ligue française en nommant aussi un nouveau conseil d’administration. Ce mardi 10 septembre 2024 marquait donc le jour de ces fameuses élections au cours d’une grande assemblée générale organisée avec les présidents des clubs de Ligue 1 et Ligue 2. C’était l’un des gros dossiers qui frappaient le football français depuis plusieurs jours. Alors que les débats houleux des droits TV ont fait rage depuis l’annonce des prix des abonnements fixés par DAZN, certains supporters et journalistes ont commencé à remettre en question la gestion de Vincent Labrune, président de la Ligue de LFP depuis septembre 2020 lorsqu’il avait pris la succession de Nathalie Boy de La Tour. Des critiques notamment autour de son salaire, de son train de vie et de sa proximité presque amicale avec certains dirigeants, qui sont arrivées aux oreilles du principal intéressé.

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«Si je ne les entends pas, je dois changer de planète. Il n’y a eu que ça. Je vous l’ai dit : on a fait de bonnes choses et on a fait des erreurs. Elles sont tout à fait factuelles. On a un appel d’offres domestique qui est très décevant. C’était très compliqué et très décevant. C’était loin de nos attentes, on doit se nourrir de nos échecs. On doit apprendre de ça. On doit réfléchir à ce qui a été mal fait», avait-il précisé lors du point presse officiel organisé mardi en fin d’après-midi. Malgré une victoire avec une écrasante majorité, le monde du football français n’a pas tardé à remettre en question ce score fleuve dans ce scrutin. Le président du Havre, Jean-Michel Roussier, a dénoncé une «mascarade», tandis que le journaliste polémiste, Daniel Riolo, a fustigé cette parodie électorale : «les présidents de L1 cachés derrière Nasser n’ont pas eu le courage des patrons de L2… Donc tous les acteurs du foot sortent aujourd’hui pour dire qu’il faut tout changer et faire des réformes mais en gardant le même homme à la tête de la LFP ! Logique non ?». La Ligue 2 justement n’a pas tardé à ressentir des secousses suite à ce scrutin.

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Gronde populaire en Ligue 2

Avant que les dirigeants des grands clubs de Ligue 1 ne se réunissent, il y avait un premier événement clef prévu au programme. En effet, le premier processus de l’élection concernait la Ligue 2 dans les alentours de 11 heures mardi qui avait ainsi le droit à deux votes de la part de ses deux administrateurs représentants. Avant le vote des présidents de Ligue 1, un peu plus tard dans la matinée, l’antichambre française s’est donc réunie pour discuter et statuer des envies des uns et des autres. Dans cette partie du scrutin, le candidat Cyril Linette avait remporté 9 voix parmi les clubs de Ligue 2, contre 7 pour Vincent Labrune, et deux abstentions par le collège de Ligue 2. Les deux administrateurs représentant la L2 se devaient ainsi de démocratiquement voter pour Linette. Mais le journal L’Equipe a fait des révélations sur les coulisses ce mercredi matin. Et des têtes pourront être coupées.

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En effet, Laurent Lairy, président du club de Laval, a demandé un rapport précis du collège du matin afin que soit consigné noir sur blanc tout ce qui avait été dit lors de la réunion matinale. La raison est simple : plusieurs patrons de clubs de Ligue 2 ont fustigé Bernard Joannin (président d’Amiens et patron du collège de L2) et Pierre-Olivier Murat (Rodez), représentants de la Ligue 2 qui devaient apporter les deux voix de l’antichambre française à Cyril Linette, comme stipulé par la délibération démocratique entre les dirigeants de Ligue 2. Mais voilà d’après le journal français, ni Joannin, ni Murat ont voté pour Linette, préférant ainsi donner leur voix à Vincent Labrune ou s’abstenir. En conclusion, dans le vote final de ces élections, les volontés majoritaires des clubs de Ligue 2, réunis mardi matin, n’ont pas été respectées. Conséquence à tout cela, plusieurs dirigeants du second échelon du football professionnel français veulent la démission de Pierre-Olivier Murat et Bernard Joannin.

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