Le PSG ne rassure toujours pas avant la Real Sociedad
En ouverture de la 20e journée de Ligue 1, le Paris Saint-Germain a assuré l’essentiel en s’imposant (2-1) sur la pelouse de Strasbourg. Malgré cette victoire permettant aux hommes de Luis Enrique de prendre provisoirement neuf longueurs d’avance sur l’OGC Nice en tête du championnat, de nombreux doutes subsistent sur le niveau actuel des Rouge et Bleu à onze jours de la réception de la Real Sociedad pour le 8e de finale aller de la Ligue des Champions.
Le Paris Saint-Germain gagne mais ne rassure pas et à onze jours du huitième de finale aller de la Ligue des Champions face à la Real Sociedad au Parc des Princes, cela fait forcément mauvais genre. Vendredi soir, sur la pelouse du Racing Club de Strasbourg, le club de la capitale a, certes, provisoirement pris neuf points d’avance sur l’OGC Nice en tête du championnat mais le visage affiché par les Rouge et Bleu est encore loin de faire l’unanimité du côté des observateurs. Dans la lignée de la performance poussive réalisée contre Brest (2-2), les champions de France en titre ont ainsi éprouvé toutes les peines du monde à se défaire (2-1) de la formation alsacienne. Quelques minutes après une aussi pâle copie rendue à la Meinau, les interrogations - légitimes - fusaient alors en conférence de presse.
Une fragilité collective préoccupante !
«Vous avez concédé 20 tirs, comment faire pour en concéder moins ?» questionnait notamment un journaliste avant que l’un de nos confrères ne demande à Luis Enrique s’il était inquiet de la prestation rendue par ses hommes. Fidèle à son personnage, l’ancien sélectionneur de la Roja ne s’est pourtant pas laissé impressionner, assurant que ses protégés avaient réalisé un bon match. «Si on analyse le match depuis le début, on a fait un bon match, face à un rival fort, sur une très bonne dynamique, surtout à domicile. […] On a eu une mentalité très positive : quand il a fallu savoir défendre, on l’a fait, confiait», en ce sens, l’Espagnol.
Un discours optimiste assez déroutant au regard des faits. Alors oui, le PSG s’est imposé et c’est bien là l’essentiel mais que dire du contenu… Privé d’Ousmane Dembélé (préservé), Bradley Barcola (suspendu), Achraf Hakimi (de retour de la CAN) ou encore Milan Skriniar et Nuno Mendes, le PSG s’est, en effet, rendu coupable d’une fragilité bien trop élevée. Rarement en contrôle, pris dans les duels, dépassé dans l’impact, friable dans la transition, le club de la capitale se retrouvait même à jouer la montre dans les derniers instants pour préserver un court avantage acquis, une nouvelle fois, grâce à Kylian Mbappé.
Face aux critiques, Luis Enrique fait son show !
Profitant d’une terrible bourde du néo-gardien strasbourgeois Alaa Bellaarouch, réconforté en fin de match par Gianluigi Donnarumma, le Bondynois lançait les siens (1-0, 31e) avant de se muer en passeur au terme d’un contre très bien mené et conclu par Asensio (2-0, 49e). Le reste ? Une proposition indigeste où les Parisiens auront surtout affiché une fébrilité troublante, à moins de deux semaines de leur rendez-vous en Ligue des champions. Si Habib Diarra trouvait la transversale et aurait d’ailleurs pu ouvrir le score dans cette rencontre (20e), Dilane Bakwa punissait finalement assez logiquement l’actuel leader de Ligue 1. Une réduction du score plus que méritée au regard des nombreuses erreurs individuelles commises par les Parisiens et d’une fin de match à sens unique.
Classement live
Dominateur, le RCSA s’est ainsi procuré trois occasions nettes d’égaliser (69e, 79e, 90e +3) mais aura finalement manqué de réalisme offensif pour décrocher le point du match nul. Sauvé par son gardien à plusieurs reprises, le PSG inquiète à l’heure où il devrait être «bien meilleur», si l’on se réfère aux fameuses déclarations de Luis Enrique en décembre dernier. De quoi procurer des maux de tête au principal concerné ? Rien n’est moins sûr. «Il n’y a pas eu 20 tirs cadrés. Il n’y a pas qu’une équipe qui joue, on ne peut pas gagner tous les matchs 4-0. Gagner ne suffit pas ?» s’interrogeait alors le coach parisien avant de revenir, non sans ironie, sur le rendez-vous contre la Real Sociedad.
«Dans douze jours, on sera peut-être morts. Je ne m’intéresse pas à la Ligue des champions, je pense au match de Brest qui est un match de coupe, c’est une finale pour nous». Relancé sur ses prédictions émises au mois de décembre dernier, l’ex-entraîneur du Barça préférait d’ailleurs (encore) user de la dérision pour répondre à la presse, alarmée par le niveau actuel des pensionnaires du Parc des Princes. «En mars, ce sera moins bien, en avril ce sera mieux, en mai moins bien et mieux en juin. L’objectif est d’arriver au 1er juin, en étant en capacité de gagner tous les titres», s’amusait ainsi Luis Enrique. Pour rappel, la finale de la Ligue des Champions se déroulera, le 1er juin prochain, à Wembley. D’ici là et pour respecter la nouvelle feuille de route par son entraîneur, le PSG devra conforter sa suprématie nationale, à la fois en Ligue 1 mais également en Coupe de France (réception de Brest, mercredi à 21h).
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