OL : la sortie forte de Rayan Cherki sur son avenir

Par Dahbia Hattabi
5 min.
Cherki @Maxppp

Dans la lumière depuis son plus jeune âge, Rayan Cherki a dû avancer avec cette étiquette de pépite qui lui colle à la peau et au maillot. A 20 ans, il arrive à un tournant de son aventure à l’OL, lui dont le contrat s’achève en juin 2025.

L’été dernier, plusieurs talents de la génération 2002-2003 de l’Olympique Lyonnais ont pris leur envol. Castello Lukeba a rejoint le RB Leipzig. Malo Gusto, lui, a posé ses valises à Chelsea. Enfin, Bradley Barcola a été recruté par le Paris Saint-Germain. Des éléments qui ont grandi et progressé aux côtés de Rayan Cherki, le plus grand espoir de cette génération. Intégré au groupe professionnel depuis ses 16 ans, le natif de Lyon a eu l’attention de tout le monde et les projecteurs braqués sur lui. Ce qui l’a poussé à grandir plus vite que les jeunes de son âge.

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Un joueur très attendu

Il l’a d’ailleurs reconnu lors d’un long entretien accordé à So Foot. Il a expliqué qu’il a dû apprendre finalement sur le terrain, lui qui reconnait avoir été jeté très rapidement dans le grand bain. Il a aussi dû avancer avec une certaine pression sur les épaules et il a admis avoir commis certaines erreurs. Conscient de parfois un peu trop garder le ballon, il est un joueur créatif qui ose beaucoup, lui l’amoureux du beau jeu, des beaux gestes et du foot à l’ancienne. Mais cette saison, cela ne lui permet pas d’être un titulaire en puissance, et il avoue qu’il vit une année un peu plus difficile.

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Pour l’aider, le jeune homme, qui rêve toujours de gagner un jour le Ballon d’Or comme Karim Benzema, peut malgré tout compter sur sa famille, notamment son père qui lui a toujours permis de garder les pieds sur terre et de ne pas s’enflammer. Il s’est également entouré de professionnels pour effectuer tout un travail de l’ombre. Outre des séances de musculation supplémentaires à l’OL, Cherki s’est attaché les services d’un chef cuisinier et d’une nutritionniste. Il travaille aussi beaucoup avec la vidéo avec son agent et pratique la boxe sur son temps libre pour évacuer.

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La piste PSG

D’autant que le joueur né en 2003 a beaucoup de choses à gérer entre sa saison à Lyon, ses objectifs en équipe de France U21 et U23 et son avenir. En fin de contrat en juin 2025, il arrivera cet été à un tournant de son aventure chez les Gones. Comme expliqué sur notre site, les pensionnaires du Groupama Stadium ne ferment pas la porte à un départ de Rayan Cherki depuis l’hiver dernier. Pour gérer sa carrière, il peut compter sur les conseils de son agent, lui qui a rejoint l’écurie gérée par Fayza Lamari, la mère d’un certain Kylian Mbappé. Les deux talents sont d’ailleurs très proches, mais parlent peu de foot.

Pourtant, on imagine que le champion du monde 2018 a discuté du PSG avec le Lyonnais. Au mercato d’hiver 2023, le nom de Cherki a été cité dans la capitale. «J’avais en tête de sortir le club de là où il était, donc je ne me voyais pas partir comme ça. Mais sans Laurent Blanc (qui l’a fait jouer, ndlr), la question aurait peut-être été dif­férente. Là, je me concentre sur la fin de saison, on a des choses à jouer malgré tout ce qu’on a traversé. Quand il faudra se poser ces questions, je me les poserai sans aucun souci.» Quitter le cocon lyonnais et s’en aller à l’étranger est-il envisageable ?

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Un avenir à régler

«Quand on est trop couvé… (Il coupe) Je ne pense pas avoir été couvé. On a mis la lumière sur moi, et on m’a très peu trouvé d’excuses. Ce n’est pas le cas quand tu es couvé. On a toujours été très dur avec moi parce qu’on attend plus des joueurs dif­férents. Les supporters savent ce dont je suis capable au vu de mes qualités. C’est des débats que j’avais avec Lacaz’. Nous, après un moins bon match, on va directement nous pointer du doigt.» Le joueur, qui a avoué être très sollicité aussi bien par des agents que des clubs, a indiqué ne pas calculer tout cela. Mais il a fait un aveu sur le club qui le fait rêver : le Real Madrid. Il aurait d’ailleurs pu y signer plus jeune.

«À vrai dire, je n’étais même pas au courant des discussions. Mes parents et mes frères allaient dans les clubs en cachette. (Il interpelle son frère) Tu as été au Milan toi, je ne savais même pas! Madrid, je l’ai su le jour où ma mère m’a ramené un maillot signé par les joueurs.» Rayan Cherki ne se ferme aucune porte. Pas même celle menant à l’Arabie saoudite. «Aujourd’hui, c’est loin loin loin loin loin de mes idées. Ils peuvent me donner 600 millions d’euros par jour, je n’y vais pas. J’ai envie de jouer en Europe, de kif­fer ici et après on verra… À l’avenir, bien sûr que je pourrais jouer là-bas. C’est un pays musulman, ce sont des choses importantes pour moi. Je verrai à la fin de ma carrière où en est le championnat saoudien.»

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Convaincre Sage et Henry

En attendant, Rayan Cherki évolue du côté de l’Olympique Lyonnais. Cette saison, il a participé à 31 rencontres toutes compétitions confondues. Mais il en a seulement débuté 19 dans la peau d’un titulaire. Dans le onze avec Laurent Blanc, il a connu plus de difficultés avec Fabio Grosso. Le technicien italien ne lui a fait aucun cadeau et l’a même laissé de côté lors du déplacement à Marseille à la fin du mois d’octobre, puisqu’il le soupçonnait d’être la taupe du vestiaire lyonnais. Avec Pierre Sage, le footballeur de 20 ans a trouvé un entraîneur qui croit en lui.

Malgré tout, le technicien de 44 ans n’a pas fait de lui un joueur essentiel de l’effectif. Cherki doit une nouvelle fois faire ses preuves, lui qui est en concurrence avec Ernest Nuamah, Malick Fofana ou encore Saïd Benrahma. Il doit se battre pour sa place, lui qui a marqué 3 buts et délivré 6 assists cette saison. Ce sera aussi la même chose en équipe de France U21 et U23, où Thierry Henry aime son style mais attend plus de lui. Que ce soit à l’OL ou avec les Bleuets, Cherki doit enfin mettre tout le monde d’accord. La balle est dans son camp !

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