Ligue 1 : le RC Lens plonge le Stade Rennais dans la crise
Efficace et auteur d’une belle prestation d’ensemble, le RC Lens revient de Rennes avec une victoire 2-0, plongeant son adversaire encore un peu plus dans le doute.
Le Stade Rennais n’allait pas bien, depuis un moment même. Avant de recevoir le RC Lens, lui aussi dans une petite période de creux, l’écurie bretonne venait de se faire éliminer de toutes compétitions européennes. Pire encore, elle restait sur une série d’une seule petite victoire sur les 12 dernières rencontres disputées. Décrochée du wagon de tête en championnat, elle se devait de rectifier la situation. Stéphan opérait des choix forts en laissant sur le banc au coup d’envoi des éléments comme Camavinga et Doku. Il alignait un 4-3-3 avec Nzonzi, Bourigeaud et Léa-Siliki dans l’entrejeu, et une attaque composée de Del Castillo, Tait et Hunou. A Lens, il n’y avait pas de surprise. Haise envoyait son habituel 3-4-3 avec tout de même une confirmation. Malgré son retour de blessure, Ganago est passé derrière Kalimuendo dans la hiérarchie.
La rencontre démarrait sur un rythme un peu curieux, entaché de deux gros contacts qui laissaient Hunou (2e) puis Bourigeaud (4e) à terre quelques instants. Rappelée à l’ordre par l’arbitre, la défense lensoise montrait quelques signés de fébrilité, à l’image d’un Loïc Badé mal placé sur cette percée de Del Castillo. L’ancien Nîmois crochetait Cahuzac avant d’écraser sa frappe (14e). Ce quart d’heure prometteur des Rennais s’arrêtait là. Le pressing nordiste affichait son efficacité. Le trio Gradit-Badé-Haïdara défendait debout et souvent en avançant, obligeant le bloc rennais à descendre et parfois même à se débarrasser du cuir. C’est d’ailleurs sur l’une de ces séquences que Clauss grattait un ballon dans les pieds de Truffert. Kakuta écartait vers Kalimuendo, dont la frappe croisée faisait mouche (0-1, 28e).
Rennes ne s’en sort pas
Les Sang et Or ouvraient le score sur leur première occasion, ça n’était pas démérité pour autant. Dans la foulée, Clauss sauvait tout de même les siens en contrant in extremis une tentative de Tait (31e) mais les limites actuelles du Stade Rennais étaient parfaitement illustrées durant cette première période. Un jeu stéréotypé, un manque physique et de créativité, et la frustration commençait à prendre le dessus. Julien Stéphan profitait de la pause pour renverser la table. Il opérait quatre changements (!) avec les entrées de Maouassa, Camavinga, Doku et Niang. Malgré les renforts d’hommes frais, l’effet sur le collectif ne se faisait pas sentir. Pire encore, le bloc craquait trop facilement, mettant la défense en grosses difficultés.
Salin maintenait les siens en vie en laissant traîner son pied devant Kalimuendo (57e) mais le parfum de la défaite commençait à remonter. La paire Cahuzac-Fofana réalisait un énorme travail au milieu et résistait à Camavinga, qui offrait davantage de stabilité dans l’entrejeu. Rennes tentait de faire la différence mais devait passer par des exploits personnels, comme ce coup-franc de Maouassa claqué par Leca (77e). Sans idée, le collectif rennais prenait des risques à point de s’exposer. Sotoca profitait d’un ballon égaré pour trouver Fofana, lequel lançait un Ganago à peine entré pour inscrire le second but de la rencontre (0-2, 78e). Le joker, auteur de sa 5e réalisation de la saison, scellait un succès probant et mérité. Désormais 7e, Lens passe devant son adversaire, plongé un peu plus dans les nimbes.