Algérie : la succession de Djamel Belmadi tourne au vinaigre

En pleine négociations avec Djamel Belmadi pour finaliser son départ, la FAF cherche en parallèle un nouveau sélectionneur. Mais cela ne s’avère pas si facile.

Par Dahbia Hattabi
3 min.
Djamel Belmadi, le sélectionneur algérien @Maxppp

La Fédération algérienne de football est attendue au tournant. Après l’élimination de la Coupe d’Afrique des Nations, le président Walid Sadi et ses équipes font face à un chantier d’envergure. Mais en coulisses, rien ne leur est épargné. En effet, Djamel Belmadi, qui a annoncé son départ à ses joueurs après la défaite face à la Mauritanie, ne compte pas s’en aller si facilement. La semaine passée, La Gazette du Fennec a expliqué que la FAF s’est un peu trop avancé en communiquant sur son départ. Belmadi, qui est toujours officiellement sélectionneur des Verts, réclame des indemnités plus importantes pour s’en aller. La GDF parle de 6 mensualités, soit 1,25 million d’euros, pour résilier son bail qui court jusqu’en 2026.

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Un bras de fer inattendu avec Belmadi

Ce lundi, de nouvelles révélations sont faites sur le sujet. Compétition explique que le président de la FAF et le sélectionneur devaient se rencontrer hier afin de finaliser la résiliation du contrat. Mais ce rendez-vous n’a pas eu lieu. Walid Sadi a attendu jusqu’à 22 heures dans son bureau à Dely Ibrahim pendant que Belmadi était au centre technique national de Sidi-Moussa, où il réside depuis le retour de la CAN. Ce dernier a préparé ses bagages pour rejoindre Doha et attend toujours une rencontre ou un coup de fil de son boss. La Gazette du Fennec confirme cette information et indique que Belmadi s’est envolé pour pour le Qatar sans avoir trouvé d’accord. Il faut dire que les relations entre Belmadi et le président de la FAF sont fraîches. Compétition précise que "personne n’est capable de jouer le rôle de médiateur" entre les deux hommes et qu’aucun d’eux ne fera de concessions.

DZ Foot parle d’indignité de la part du sélectionneur. Son bras de fer avec la FAF complique le dossier de sa succession. Le média algérien explique que si une solution n’est pas trouvée rapidement, l’équipe nationale serait "prise en otage à 6 ou 7 semaines d’un nouveau stage". D’ici là, la fédération espère trouver un terrain d’entente, elle qui s’active pour trouver le successeur de Belmadi. Jeudi dernier, la presse algérienne a dévoilé une liste de 7 entraîneurs suivis de près ou de loin. Puis, on a appris vendredi que Zinedine Zidane avait aussi été approché. Le Français a réfléchi. Mais après plusieurs échanges, le technicien, libre depuis son départ du Real Madrid, a finalement décliné l’invitation. Une piste en moins pour la FAF qui espérait en faire son nouvel homme fort.

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Des pistes qui se compliquent

Mais la fédération a d’autres plans pour son banc. Selon La Gazette du Fennec, Hervé Renard est très apprécié. Il est même la priorité. Seul problème, il est sous contrat avec la Fédération française de football jusqu’au mois d’août. Il dirigera les Bleues jusqu’au JO de Paris. Ensuite, l’idée pour lui est de retrouver une sélection. Il était d’ailleurs disposé à être prêté à la Côte d’Ivoire, qui cherchait un sélectionneur intérimaire pour finir la CAN après le départ de Jean-Louis Gasset. Mais la FFF a fermé la porte. L’Algérie a donc encore ses chances pour Renard. Mais il faudra attendre encore quelques mois pour l’enrôler, si bien sûr le technicien français donne sa préférence aux Fennecs. Le "sorcier blanc" risque d’être très courtisé en Afrique. Un autre entraîneur tient la corde pour reprendre le flambeau.

Il s’agit de Vahid Halilhodzic. Ce dernier présente l’avantage d’avoir déjà dirigé les Verts par le passé. Il est également libre et disponible à un salaire abordable pour la FAF selon la GDF. Mais son profil ne fait pas l’unanimité. Au pays, certains n’oublient pas le départ controversé du coach de 71 ans après le Mondial 2014. Malgré les pétitions des supporters et leur soutien, il avait refusé de prolonger avec les Verts puisqu’il avait déjà signé un précontrat avec Trabzonspor. Ce, alors qu’il était encore lié à l’Algérie. Une attitude que certains n’ont pas oublié. D’autres aimeraient aussi avancer un nouvel entraîneur. Le nom de Julen Lopetegui est mentionné. Entre le conflit avec Belmadi et les pistes compliquées, l’Algérie connaît quelques difficultés en ce qui concerne le dossier du sélectionneur national.

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