Amical : porté par son public, le Maroc s’offre un succès de prestige face au Brésil
Dans une ambiance de folie à Tanger et au terme d’un match amical électrique, le Maroc, séduisant, a fait chuter le Brésil (2-1).
Le retour triomphal des héros à la maison. Comme l’équipe de France vendredi face aux Pays-Bas (4-0), le Maroc disputait, ce samedi soir, son premier match au pays depuis son sublime parcours à la Coupe du Monde 2022 (demi-finales), au Qatar. La ferveur autour de cette belle équipe marocaine n’est clairement pas retombée, puisque le stade Ibn-Batouta de Tanger était plein à craquer et chaud comme la braise pour la réception, en amical, du Brésil. Bousculée, la Seleção de Casemiro, capitaine, a d’ailleurs subi les foudres des Lions de l’Atlas, vainqueurs 2-1, pour le plus grand bonheur de leur public.
Bounou s’est troué
Aligné en pointe, aux côtés des Madrilènes Vinicius Jr et Rodrygo, Rony a fait parcourir le premier frisson aux spectateurs de l’enceinte marocaine, quand, sur un service de Paqueta dans l’intervalle, il a complètement manqué son dernier geste et envoyé le ballon bien au-dessus des cages de Bounou (13e). Malgré une entame de match énergique et volontaire, le Maroc peinait à se montrer réellement dangereux. Il a fallu attendre la 23e minute pour voir Mazraoui, après un bel enchaînement, voir sa frappe fuir de quelques centimètres le but gardé par Weverton. Dans la foulée, Bounou n’a lui pas été aussi inspiré.
Le gardien de Séville a manqué deux sorties loin de ses cages coup sur coup. La première était sans conséquence puisqu’il s’est bien rattrapé (24e). L’autre, devant Vinicius, a également bien failli être fatale. Mais le but de l’attaquant star du Real Madrid a été refusé pour une position de hors-jeu au départ de l’action (26e). Cela a au moins eu le mérite de donner un coup de boost aux Marocains. Boufal a profité d’une récupération haute de ses partenaires et d’un service d’El Khannouss (titulaire de dernière minute à la place de Louza) dans la surface pour prendre Weverton à contre-pied et ouvrir le score et embraser tout un peuple (1-0, 30e).
Les Marocains n’ont rien lâché, le Brésil a plié
Ziyech, en jambes, ne connaissait pas la même réussite (37e), tout comme Vinicius de l’autre côté du terrain (41e). Au retour des vestiaires, la sélection quintuple championne du monde attaquait pied au plancher, bien décidée à revenir dans ce match. Il fallait une superbe intervention de Bounou sur une lourde frappe signée Rodrygo pour empêcher cela (48e). Et si Ounahi, d’un tir lointain, mettait Weverton à contribution (54e), la pression s’accentuait sur les buts marocains (57e, 59e, 61e). Ce qui devait arriver arriva. Mais pas forcément de la manière attendue, le Brésil profitant d’une faute de main de Bounou sur une frappe anodine de Casemiro pour égaliser (1-1, 67e).
Heureusement pour le portier marocain, Sabiri, rentré en jeu à la place du milieu de l’OM, n’a pas tremblé au moment d’envoyer un missile faisant trembler les filets à l’aide de la barre transversale pour offrir un succès de prestige à sa nation (2-1, 79e). La sélection auriverde n’a ensuite jamais réussi à refaire son retard, étant même chahutée par une pluie de "olé" à chaque passe réussie des locaux. Les coéquipiers d’Achraf Hakimi, qui a disputé 53 minutes dans cette partie, s’offrent ainsi le scalp d’une nouvelle grosse nation du football mondial. De quoi confirmer la belle période de l’ère Walid Regragui. Ramon Menezes, qui assure l’intérim sur le banc du Brésil en attendant un nouveau sélectionneur, aurait pu rêver mieux pour sa grande première.
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