Pourquoi l’arrivée de Red Bull va tout révolutionner au Paris FC ?

Par Jordan Pardon
3 min.
Klopp @Maxppp

En entrant au capital du Paris FC, Red Bull va apporter son expertise et son savoir-faire en matière de formation. Ce qui pourrait ouvrir de nouveaux horizons au club parisien.

Un deuxième grand club français à Paris ? Le rêve utopique devrait finalement bien prendre tournure. Si la présence du Paris Saint-Germain en Ligue 1 depuis 30 ans est un plaisir solitaire, la future vente du Paris FC à la holding de la famille Arnault, associée au groupe autrichien Red Bull dans ce projet, risque de faire bouger les lignes. Cet été déjà, les recrutements de Jean-Philippe Krasso ou de Maxime Lopez témoignaient du nouvel appétit du club, décidé à retrouver la première division française après 45 ans d’attente (le PFC est actuellement leader de Ligue 2). Mais avec un budget mercato appelé à gonfler - une enveloppe conséquente entre 100 et 200 millions d’euros devrait être allouée pour les prochaines années -, et l’expertise de Red Bull dans le domaine du sport, il y a encore suffisamment de raisons de rêver plus grand, même si le directeur sportif du club, François Ferracci, se veut mesuré.

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«Contrairement à certaines bêtises que j’entends depuis 24h sur différents médias, nous n’avons pas du tout l’intention de faire un mercato d’hiver conséquent, a-t-il assuré au Parisien. Nous avons construit depuis plus d’un an un groupe de grande qualité et je n’ai certainement pas l’intention de changer de cap. Nous n’aurons pas la folie des grandeurs qu’on nous attribue au risque d’aller vers des choses incohérentes.» Eviter les incohérences dans le recrutement, c’est en cela que résidera la mission de Red Bull, référence en la matière depuis plusieurs années (à noter qu’il ne s’agit pas là d’un cas de multipropriété puisque la firme autrichienne ne devrait détenir que 15% des parts du club). Hier, on apprenait d’ailleurs la nomination d’une pointure au poste de «directeur des activités football» de Red Bull, en l’occurrence Jürgen Klopp, dont l’influence s’étendra jusqu’au Paris FC. Pour résumer, l’Allemand supervisera le réseau des clubs affiliés, c’est-à-dire le RB Leipzig, le Red Bull Salzbourg (et sa réserve Liefering), les New York Red Bulls, le RB Bragantino au Brésil, et donc le PFC. En intégrant cette nouvelle galaxie, il est donc évident que la politique du club francilien sera plus que jamais tournée vers la formation.

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Red Bull, l’un des rares cas de réussite de multipropriété dans le football

Depuis plus de 15 ans maintenant, la stratégie de Red Bull s’articule autour des jeunes joueurs à potentiel, dans le but d’en tirer de juteuses plus-values. En constituant un réseau sur plusieurs continents, le groupe autrichien a ainsi pu se construire une identité propre, accentuée par l’arrivée de Ralf Rangnick en 2012. «La jeunesse est une bonne caractéristique pour produire un football attrayant qui gagne. Notre style incarne la jeunesse, le dynamisme et la vivacité. Se concentrer sur les jeunes est lié à la philosophie de notre jeu. Il faut beaucoup courir, répéter les sprints et les courses à haute intensité, les transitions et les analyses rapides des situations. Tout cela peut être mis en œuvre beaucoup plus rapidement avec des jeunes joueurs. Ils récupèrent plus vite, apprennent plus vite», expliquait-il au quotidien suisse Tagesanzeiger. Une ligne directrice qui n’a jamais dévié depuis.

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Faire de la formation un futur «poumon économique» du PFC, souvent déplumé de ses plus gros talents (Lassana Diarra, Mamadou Sakho, Hannibal Mejbri par exemple…), sera donc l’un des grands thèmes de ces prochaines années du côté de Red Bull. En plus du PSG, de l’OL, de Monaco ou encore du Stade Rennais, l’idée sera certainement de faire du club francilien une nouvelle terre promise pour les gros talents de la région, dès l’adolescence. Forcément, les multiples exemples de réussite des «incubateurs» Red Bull devraient faire office d’arguments dans cette quête. Ces dernières années, le RB Bragantino a formé plusieurs internationaux brésiliens comme Fabricio Bruno ou Claudinho, quand Salzbourg ou Leipzig ont fabriqué de futures stars à l’image de Sadio Mané, Dominik Szoboszlai, Erling Haaland ou encore Dayot Upamecano. Sans compter les nombreux entraîneurs issus du laboratoire de développement Red Bull, tels que Marco Rose, Sebastian Hoeness, Oliver Glasner, Julian Nagelsmann ou Matthias Jaissle. Le PFC, de son côté, rêvera très certainement de fabriquer de futurs internationaux français.

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