La génération 2002 du PSG est dans le dur
Considérée comme l’une des plus prometteuses du centre de formation du PSG, la génération 2002 peine à faire son trou au plus haut niveau. À l’exception d’Arnaud Kalimuendo, les autres s’apparentent jusqu’ici à des promesses non tenues.
Il y a eu la génération 95 des Maignan, Rabiot, Kimpembe, Ongenda, celle des 98 symbolisée par Ikoné, Edouard, Callegari, ou encore les 99 de Diaby, Soumaré ou Zagadou… Avec son cru de 2002, le PSG a aussi longtemps pensé toucher le jackpot. Considérée comme l’une des générations les plus prometteuses du centre de formation parisien, la bande de Tanguy Kouassi peine pourtant à faire son trou au plus haut-niveau. À l’exception d’Arnaud Kalimuendo, qui a tout de même traversé des zones de turbulences avec Rennes ces derniers mois, aucun n’a réussi à esquisser le début de carrière qu’on pouvait lui imaginer. Parmi eux, donc, Tanguy Kouassi, devenu le chouchou de Thomas Tuchel à 17 ans et qui avait opté pour signer son premier contrat professionnel au Bayern Munich en 2020. Depuis son départ du PSG, le Franco-Ivoirien a dû faire face à de nombreux vents contraires.
Miné par les blessures, il n’a que très peu joué lors de sa première saison en Bavière (113 minutes de jeu, 6 apparitions). La seconde, toujours en-deçà des attentes (22 matches), l’a finalement poussé à rejoindre le Séville FC l’hiver dernier. Mais là encore, le joueur formé au PSG ne décolle toujours pas. Remplaçant sous les ordres de Mendilibar et de Diego Alonso, il doit aujourd’hui se contenter de miettes avec Quique Sanchez Flores qui lui préfère souvent le jeune Kike Salas. Dans la même veine, Timothée Pembélé marche lui aussi à l’ombre depuis son départ de la capitale (191 minutes de jeu cette saison). Surclassé avec la génération 2000 des Yacine Adli et consorts, championne de France en 2017, le défenseur de 21 ans végète aujourd’hui dans les profondeurs de l’effectif de Sunderland. Après un échec à Bordeaux lors de la saison de la honte en 2022, le natif de Beaumont-sur-Oise peine à retrouver le bon chemin, même s’il a encore le temps de redresser la barre.
Des promesses non-tenues
Visage de la génération 2002 parisienne, Adil Aouchiche a attiré très tôt l’oeil des plus grandes formations européennes. Meilleur passeur de la Coupe du Monde U17 en 2019 (7 passes décisives) avec les Bleuets et élu Ballon d’argent de la compétition (un titre récompensant le deuxième meilleur joueur du tournoi), il a depuis disparu des radars. En 2021, il avait justifié son départ du PSG pour Saint-Étienne en expliquant qu’il estimait mériter plus de temps de jeu. Ses expériences suivantes à Lorient (13 matches) et désormais à Sunderland (17 matches cette saison) où il a notamment pu retrouver Pembélé, ne lui ont, à date, pas tout à fait donné raison. Lui est l’un des rares à avoir su se remettre en selle malgré quelques trous d’airs en début de carrière. Après des rendez-vous manqués à Bastia et Avranches, Kenny Nagera se refait aujourd’hui une santé au Luxembourg, loin des strass et paillettes de la ville lumière. Leader du championnat avec Differdange, le natif d’Argenteuil s’érige comme l’un des hommes forts de son entraîneur Pedro Resende (12 matches, 6 buts, 2 passes décisives) et peut d’ailleurs croire en un dessein européen l’an prochain. En cas de sacre national, son club passera par la case des qualifications pour la Ligue des Champions.
S’il avait montré de belles choses du côté du Havre lors de la saison 2021/2022, puis épisodiquement avec Troyes la saison dernière, Thierno Baldé est aujourd’hui au creux de la vague. Toujours sous contrat avec le club aubois jusqu’en 2027, le latéral formé au PSG a subi une rupture des ligaments croisés du genou. Il a beau être un joueur ô combien talentueux, et personne ne contredira cette thèse, mais Kays Ruiz-Atil a jusqu’ici étalé ses qualités dans le désordre. Formé à l’OL, le milieu de terrain franco-marocain avait été recruté par le FC Barcelone à l’âge de 7 ans, finalement sanctionné par la FIFA pour recrutements frauduleux de mineurs à l’époque. Il avait alors effectué son retour en France au PSG en 2015, mais finalement, la greffe n’a jamais pris chez les adultes. Peu utilisé par Mauricio Pochettino (7 matches), Ruiz avait finalement regagné Barcelone à l’été 2021 pour évoluer dans un premier temps avec l’équipe première. Un échec qui a finalement conduit le club à résilier son contrat. L’été dernier, un an après son arrivée, Auxerre avait également annoncé mettre un terme à sa collaboration avec le joueur, lequel avait de son côté, contesté cette version en expliquant qu’il avait lui-même acté son départ du club. Aujourd’hui, le joueur est libre comme l’air et attend un coup de pouce du destin, comme bon nom de ses ex-coéquipiers.
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