Qu’est devenu Grzegorz Krychowiak ?
Sept ans après son arrivée au PSG, Grzegorz Krychowiak a quitté la lumière pour avancer dans la discrétion. Après un passage réussi au Lokomotiv Moscou, assez loin de tout, le Polonais évolue désormais en Arabie saoudite.
En 2016 lors de sa signature au PSG, Grzegorz Krychowiak avait tout de la bonne pioche. Francophone biberonné à la Ligue 1 (Bordeaux, Reims, Nantes), meilleur intercepteur d’Europe avec Séville la saison précédente, joueur de devoir et socle d’Unai Emery qui l’avait alors amené dans ses bagages… Mais les promesses ont vite été balayées. Dans la capitale, le Polonais n’est jamais parvenu à esquisser les grands élans de ses années andalouses, et surtout, à prendre le relais de Thiago Motta dont il était désigné comme le successeur. Sept ans après son transfert, difficile de retenir un instant glorieux de Krychowiak sous les couleurs du PSG. S’il fallait en retenir un moment, les supporters parisiens citeraient probablement cette vilaine double erreur face à Arsenal en Ligue des Champions, qui avait amené l’égalisation de Giroud.
Pourtant, après une seule année au PSG, mais qui en vaudrait cinq ailleurs au regard de la faillite mentale causée par la traumatisante Remontada, Krychowiak avait su retrouver des couleurs. D’abord en s’imposant à West Brom en Premier League, une façon de rappeler que ses qualités ne s’étaient pas soudainement évanouies, puis au Lokomotiv Moscou, en enchaînant trois saisons de haut niveau entre 2018 et 2021. Heureux en Russie où il s’est imposé en flèche comme l’un des meilleurs joueurs du championnat, le Polonais avait ensuite investi le kraï de Krasnodar, avant de poursuivre son tour d’Europe à l’AEK Athènes en raison du conflit russo-ukrainien. Aujourd’hui, c’est dans le Golfe que l’ancien joueur du PSG prend désormais ses quartiers.
Il a lui aussi emprunté le virage Arabie saoudite
Si l’arrivée de Cristiano Ronaldo a forcément mis en lumière le championnat saoudien depuis janvier, Krychowiak a lui fait partie de ces avant-gardistes arrivés quelques mois plus tôt. À Al-Shabab, son dixième club en carrière (il y était prêté), il a notamment pu retrouver de vieilles connaissances à l’image d’Éver Banega, autre membre de la grande équipe de Séville (ils y ont remporté ensemble deux C3 en 2015 et 2016). S’il a quitté la lumière pour la discrétion dans sa vie de club, Krychowiak a également pris la décision de stopper avec les Aigles Blancs pour souffler. Cinquième joueur le plus capé de l’histoire de la Pologne, l’ex-Parisien avait communiqué son choix en septembre après avoir atteint le cap symbolique des 100 sélections, lors d’une défaite face à l’Albanie (2-0).
Cet été, il a également redonné un coup de fouet à sa carrière en rejoignant librement le club d’Abha, toujours en Arabie saoudite. Une expérience qui a rapidement tourné au vinaigre. En quelques mois, Krychowiak a connu le grand écart d’une 4e place avec Al-Shabab à un maintien loin d’être obtenu avec Abha (17e). Aux côtés de Karl Toko-Ekambi, François Kamano ou encore Ciprian Tatarusanu, le joueur de 33 ans n’a plus gagné depuis près de deux mois et enchaîne les déculottées (7-0 contre Al-Hilal, 6-0 contre Al-Ahli…). Pour autant, il s’apparente à l’un des rares faisceaux lumineux d’un collectif ô combien défaillant. Cette saison, son but de la victoire face à son ancien club Al-Shabab (3-2), celui de l’ouverture du score contre Al Akhdoud (3-2) ou encore son égalisation contre Al Hazem (1-1) ont ainsi permis à Abha de récolter 7 points, soit la moitié de son total à mi-saison. Sous contrat jusqu’en 2024 avec le club saoudien, il reste difficilement imaginable de voir Krychowiak rester en cas de descente. Ces dernières semaines d’ailleurs, Mundo Deportivo le citait parmi les joueurs ciblés par le Barça dans son opération joueurs libres. Le Barça, il connaît très bien, encore plus depuis ce 8 mars 2017.
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