Serie A

Les dessous de la brouille entre Gianluigi Donnarumma et l’AC Milan

Officiellement prolongé jusqu'en 2021 en juillet dernier, Gianluigi Donnarumma est prêt à remettre en question son nouveau bail. Ce matin, la Gazzetta dello Sport tente d'apporter des explications supplémentaires.

Par Matthieu Margueritte
3 min.
Milan Gianluigi Donnarumma @Maxppp

Le 11 juillet dernier, après plusieurs semaines chaotiques, l'AC Milan pensait avoir réglé définitivement le dossier Donnarumma en prolongeant le contrat (qui s'achevait en juin 2018, ndlr) du jeune portier italien de 18 ans jusqu'en 2021. Près de cinq mois plus tard, coup de théâtre. La presse transalpine a révélé que le joueur et son agent tenteraient désormais de rendre caduc ce nouveau bail, invoquant des violences psychologiques faites à Donnarumma au moment de sa prolongation.

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Une information qui a de nouveau fait l'effet d'une bombe chez nos voisins italiens et qui a inévitablement relancé les rumeurs de départ (PSG, Real Madrid). Face à un tel revirement de situation, peut-on réellement assister à l'annulation du nouveau contrat du gardien ? Comment en est-on arrivé là ? Dans son édition du jour, la Gazzetta dello Sport a fourni quelques éléments supplémentaires afin d'y voir (un peu) plus clair sur un feuilleton qu'il convient désormais de requalifier en saga ou en telenovela.

Le quotidien au papier rose confirme les interrogations liées aux clauses libératoires qu'était censé comprendre le nouveau bail de Donnarumma (70 M€ si l'AC Milan est qualifié en Ligue des Champions, 40 M€ dans le cas contraire). Et visiblement, le bail du joueur n'en comporterait aucune. Un argument de poids pour les Rossoneri, indique le journal, puisque cela permet au club de pouvoir réclamer autant d'argent qu'il le souhaite si une équipe désire s'offrir les services du successeur potentiel de Gianluigi Buffon. Sauf que la Gazzetta dello Sport nous apprend également que la direction lombarde n'écarterait pas l'idée de se séparer du joueur dès le mois de janvier en raison d'un bilan financier négatif.

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Un imbroglio sans fin

Un imbroglio de taille, d'autant que le fin mot de l'histoire n'est toujours pas arrivé : le contrat de Donnarumma jusqu'en 2021 est-il valable ? Pour Mino Raiola, le représentant du joueur, et les avocats du portier, la réponse est non. D'ailleurs, le journal transalpin ajoute que des emails auraient été échangés entre les deux parties en septembre dernier. Des courriels visant à signifier les griefs (pressions psychologiques) du joueur à l'AC Milan qui n'ont toutefois pas fait flancher les Rossoneri. Et pour cause. Pour ces derniers, Donnarumma a paraphé son nouveau contrat bien plus juteux sans que «personne ne lui mette une arme sur la tempe». Comment régler le conflit alors ?

Une médiation pourrait donc se produire, mais là encore, les choses s'annoncent compliquées si ce cas de figure se confirme. Car deux options se dessineraient. Dans la première, favorable à l'AC Milan, il est prouvé que le joueur a été payé en temps et en heure, mais qu'il ne s'est manifesté que fin septembre.Dans la seconde, il faudrait faire intervenir des témoins afin de prouver qu'il y a bien eu des pressions psychologiques de la part du club. Un scénario qui ferait traîner cette sage en longueur. Sans garantie de résultat pour autant pour le joueur. Autant de complications qui pourraient donc finalement être propices à un départ dès janvier prochain. «Après tout, les relations (entre le club de Donnarumma) sont déjà dégradées», a d'ailleurs confié une source interne du Milan...

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