La prise de bec entre le président de la Sampdoria Ricardo Garrone et Antonio Cassano la semaine dernière pourrait chambouler le mercato hivernal. Mais voilà, Cassano a remisé son costume de bad boy au placard et s'est excusé platement. Pas de chance, cela n'a pas convaincu Garrone.
Antonio Cassano est sans conteste l’enfant terrible du football italien, un statut toutefois contesté depuis quelque temps par Mario Balotelli. Mais le premier nommé a déjà à son actif quelques coups d’éclat, disons plutôt des coups de gueule, qui ont façonné sa carrière. Le dernier en date va-t-il une nouvelle fois bouleverser son avenir ? Petit rappel des faits : la semaine dernière, Cassano a insulté son président, celui de la Sampdoria Gênes, après avoir refusé de se rendre à une cérémonie où un prix devait lui être rendu. Samedi, on apprenait que le club italien cherchait à se débarrasser illico presto du joueur et qu’il avait fait part à la Ligue de son désir de résilier le contrat du joueur. Une aubaine pour les très nombreux clubs intéressés, à commencer par le Juventus de Turin.
Sauf que cette fois-ci, Cassano n’assume pas sa sortie de route. Contrairement à ses départs chaotiques de l’AS Rome et du Real Madrid, où il avait bien pris soin de se brouiller avec entraîneurs et partenaires, l’attaquant transalpin de 28 ans tente de ramener le calme et de faire oublier ses mauvaises paroles. « Il y a eu un désaccord avec le président, et j’ai mal parlé. Mais je demande aujourd’hui pardon devant toute l’Italie. Je veux rester à la Sampdoria. Je l’avais dit par le passé, je le redis aujourd’hui et je le dirai toujours. Je veux terminer ma carrière ici », a-t-il lâché au Premium Football Club. « Que puis-je dire de plus que pardon ? Je ne sais pas. On est en train de me faire passer pour une sorte de terroriste », a-t-il poursuivi.
Cassano a donc fait amende honorable, une véritable surprise de la part du bad boy. Mais il faut croire que sa réputation est bien trop forte à côté de ses excuses publiques. Ainsi, le président Riccardo Garrone a fait savoir qu’il ne lui pardonnait pas. « J’ai lu la dernière interview de Cassano », a-t-il répondu au journal Il Secolo XIX. « Il est à blâmer. Je pensais qu’il pourrait changer d’attitude, qu’il avait mûri. Mais je me suis trompé dans l’évaluation de l’homme ». C’est donc le monde à l’envers à la Sampdoria : Cassano s’excuse, le président le renvoie dans les cordes et semble déterminé à casser son contrat. Balotelli pourrait bien prétendre seul au trône d’enfant terrible du football italien.
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