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Pays-Bas - Argentine : les notes du match

L’Argentine rejoint l’Allemagne en finale de la Coupe du Monde ! Les coéquipiers de Lionel Messi ont disposé des Pays-Bas aux tirs au but (0-0, 4-2 t.à.b.)

Par La Rédaction FM
10 min.
Pays-Bas Sergio Germán Romero @Maxppp

Le monde du football a tout juste eu le temps de se remettre de l’humiliation mémorable subie par le Brésil face à l’Allemagne (7-1), que la deuxième demi-finale de la Coupe du Monde 2014 se déroulait déjà ce mercredi soir. Le duel entre l’Argentine et les Pays-Bas s’annonçait comme un duel entre deux des grands hommes de ce Mondial, Lionel Messi (4buts, une assist) et Arjen Robben (3 buts, une assist).

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Mais finalement, cette rencontre fut celle d’une bataille entre deux blocs. Dès le début de match, les Sud-américains prenaient le contrôle des débats, sans pour autant faire trembler outre-mesure l’arrière-garde Oranje, ni par Messi (15e), ni par Garay (24e). Pour le reste, le néant, la bataille tactique se disputant en milieu de terrain. Et la pause ne permettait pas aux 22 acteurs de revenir avec un autre état d’esprit : le duel tactique continuait et les personne ne parvenait à apporter le danger dans la surface adverse.

Inévitables tirs au but

Il fallait même attendre les 20 dernières minutes pour voir l’intensité monter d’un cran. Van Persie (74e), puis Higuain (75e), faisaient frissonner le public de São Paulo. Contre le cours du jeu, les Oranjes s’offraient même une balle de match : décevant jusque là, Robben se retrouvait seul dans les six mètres, mais Mascherano sauvait les siens d’un tacle désespéré (90e+1), et emmenait les deux équipes en prolongations. Robben y confirmait sa montée en puissance avec un slalom dans la surface (96e) puis une frappe dans les gants de Romero (99e). Mais finalement, le réveil néerlandais s’avérait trop tardif, tout comme celui de Messi, auteur d’un raid solitaire dont ne profitait pas Maxi Rodriguez (117e). Comme c’était à prévoir, les deux équipes allaient se départager aux tirs au but.

Et à ce petit jeu, Romero frappait fort d’entrée en repoussant la première tentative adverse. Messi, Robben et Garay transformaient, avant que Romero ne s’envole à nouveau pour contrer Sneijder. De son côté, Maxi Rodriguez ne tremblait pas et envoyait son pays en finale ! Les Pays-Bas n’auront donc pas l’occasion d’aller vaincre la malédiction après trois finales de Coupe du Monde perdue. En revanche, l’Argentine confirme qu’elle ne perd jamais en demi-finale et gagne le droit d’aller au Maracaña pour disputer un troisième sacre suprême. Mais face à l’Allemagne, il faudra montrer beaucoup plus pour que la suprématie des Américains sur le sol se perpétue.

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L’homme du match : Sergio Romero (7) : jamais inquiété dans cette partie, le portier monégasque a fait ce qu’il fallait pour rassurer sa défense, se montrant autoritaire dans ses sorties aériennes. Mais il a dû trouver le temps très long jusqu’à la séance de tirs au but. Alors, il s’est vengé en sortant la tentative de Vlaar, puis celle de Sneijder sur une superbe horizontale. Deux parades décisives pour envoyer son pays en finale, de la part du gardien de l’ASM, présenté comme l’un des maillons faibles de cette équipe. Une belle revanche.

Pays-Bas :

  • Cillessen (4) : au cours des 120 premières minutes, le dernier rempart n'a pas eu grand-chose à se mettre sous la dent, dans une rencontre où les occasions n'ont pas été légion. Il fallait donc attendre la séance des tirs au but pour voir le portier à l’œuvre, lui qui avait vu briller son coéquipier Krul dans cet exercice en quart de finale. Mais lui n'a rien pu faire, s'inclinant sur toutes les tentatives argentines. Difficile à encaisser.

  • Vlaar (8,5) : pas le plus glamour des défenseurs centraux de la planète football, mais assurément l'un des plus fiables, dans ce Mondial tout du moins. Le joueur d'Aston Villa, 29 ans au compteur, a comme régulièrement depuis le début du tournoi livré un excellent match, ne laissant que peu d'espaces à ses vis-à-vis, et adroit à la relance. Sérieux et appliqué, il n'a rien lâché, en bon combattant qu'il est, dominant les débats dans le jeu aérien. Un mur en somme, mais qui a loupé son tir au but... Terrible.

  • De Vrij (7) : aux côtés de l'expérimenté Vlaar, le jeune De Vrij (22 ans) a également fait bonne figure. Au diapason de son partenaire, le natif d'Ouderkerk s'est comporté en vieux briscard, lui qui a tenu la maison batave de fort belle manière, muselant parfaitement Gonzalo Higuain et consorts.

  • Martins Indi (3) : match très compliqué pour le rugueux défenseur central. Le joueur du Feyenoord Rotterdam, annoncé proche du FC Porto, n'a pas brillé dans cette partie, dépassé par la vivacité des attaquants argentins. Jamais dans le bon tempo, il a également loupé quelques relances. A écopé d'un carton jaune (45e), et a logiquement été remplacé à la pause par Janmaat (6). Le latéral droit a fait une entrée en jeu tout à fait satisfaisante, lui qui a bien défendu, et a surtout pris régulièrement son couloir pour centrer.

  • Blind (4) : l'un des héros du premier match face à l'Espagne, avec deux passes décisives magistrales à la clé, a perdu de sa superbe. Dans ce match, il a régulièrement été pris de court. Chaque fois que la formation albiceleste parvenait à enchaîner dans son couloir, le joueur de l'Ajax Amsterdam a subi, n'arrivant pas à contenir ses adversaires. Offensivement peu inspiré.

  • De Jong (5,5) : le milieu défensif du Milan AC, auteur d'une belle saison chez les Rossoneri, n'a pas démérité ce soir. Blessé à l'aine et annoncé potentiellement out pour le reste du Mondial, l'ancien de Manchester City a retrouvé les pelouses ce soir. En homme de devoir, il est allé au combat, et a été précieux dans l'entrejeu, à défaut d'être indispensable à la construction. Remplacé par Clasie (62e).

  • Wijnaldum (5) : le milieu de terrain du PSV Eindhoven a alterné entre le bon et le médiocre dans cette partie. Parfois absent des débats, peinant à briller dans la conservation du ballon, l'ancien de Feyenoord a par séquences été brillant, se dégageant facilement du marquage et orientant parfaitement le jeu. Une prestation étrange, mais où tout n'est pas à jeter, loin de là.

  • Kuyt (7) : le coéquipier modèle, le joueur parfait pour un entraîneur... Appelez-le comme vous voulez, mais Kuyt est assurément un pion essentiel au sein d'une équipe. Tantôt à droite, tantôt à gauche, parfois véritable latéral, l'ancien joueur de Liverpool a comme souvent mouillé le maillot, se donnant pour venir en aide à ses partenaires, et venir gêner ses adversaires. Le genre de joueur avec qui on peut toujours aller à la guerre. A marqué son tir au but.

  • Sneijder (5,5) : au niveau de la tenue du ballon, Sneijder a un rôle fondamental dans cette équipe des Pays-Bas. Le maître à jouer passé par l'Inter Milan a été important dans cette partie, lui qui de par sa capacité à mettre le pied sur le cuir et à adresser de bonnes transversales a éclairé le jeu de son équipe. En revanche moins en réussite qu'à l'accoutumée sur les coups de pied arrêtés. Des coups de pied arrêtés, qu'il a loupés, et même son tir au but... Dur.

  • Robben (5) : le feu follet du Bayern Munich n'a pas connu un grand soir face à l'Argentine. Auteur de seulement une passe dans toute la première mi-temps, l'ancien de Chelsea a éprouvé les pires difficultés à combiner avec ses partenaires, ce qui n'est d'ordinaire déjà pas sa qualité première. Mieux au retour des vestiaires, il a plus souvent trouvé ses coéquipiers, s'entendant notamment bien avec l'entrant Janmaat. A transformé son tir au but, sans sourciller.

  • van Persie (3) : les matches se suivent et se ressemblent pour Robin van Persie. Muet depuis la deuxième journée de la phase de poules, l'attaquant de Manchester United est dans le dur dans ses dernières sorties, ce qui s'est confirmé ce soir. Ne pesant pas sur l'arrière-garde albiceleste, il n'a jamais su prendre à défaut Garay et Demichelis. Remplacé par Huntelaar (96e).

Argentine :

  • Romero (7) : voir ci-dessus

  • Zabaleta (6,5) : le latéral droit a signé une belle copie ce soir. Autoritaire, il n’a jamais dépassé sur son aile, et s’est permis quelques montées tranchantes. Malheureusement, ses centres n‘ont jamais trouvé ses (rares) partenaires présents dans la surface. En bon soldat, le Mancunien n’a jamais rechigné à aller au combat.

  • Demichelis (5,5) : de nouveau aligné d’entrée aux côtés de Garay, l’ancien Munichois est apparu plus nerveux que face à la Belgique, et surtout plus nerveux qu’à l’accoutumée. Mais finalement, face à des attaquants inoffensifs, il a passé une rencontre des plus tranquilles. Averti (49e).

  • Garay (6,5) : le patron de la défense albiceleste a régné en maître face à van Persie et compagnie. Son jeu aérien toujours exemplaire a permis à son équipe de se rassurer sur les quelques incursions adverses. A même marqué son tir au but.

  • Rojo (6,5) : opposé à l’intenable Robben dans son couloir gauche, Rojo s’est logiquement montré timide offensivement. Mais il a compensé par un sérieux sans faille derrière. Si Robben n’a pas eu l’influence habituelle, l’Argentine le doit grandement à son latéral.

  • Mascherano (9) : véritable métronome de l’Albiceleste depuis le début du tournoi, le Barcelonais a confirmé sa forme étincelante à ce poste de milieu récupérateur qui a fait sa renommée à Liverpool. Et même quand il manquait ses relances, l’infatigable « essuie-glaces » se rattrapait immédiatement par des interceptions pleines de sérénité. Encore une fois, son jeu long a fait merveille. Quant à son intervention in extremis face à Robben dans les arrêts de jeu, elle vaut de l’or. Bref, El Jefecito a eu tout juste, encore une fois.

  • Biglia (6) : de nouveau préféré à Gago dans l’entrejeu, le joueur de la Lazio a de nouveau fait honneur au choix de son sélectionneur. S’il a moins brillé que Mascherano à la récupération ou Pérez dans la projection vers l’avant, il a parfaitement colmaté les espaces et orienté le jeu avec sérénité.

  • Pérez (7) : ce soir, le milieu du Benfica avait la lourde tâche de remplacer Angel Di Maria. Dès les premières minutes, il a pris ce rôle à bras-le-corps, en se montrant très percutant balle au pied. S’il a d’abord brillé par intermittences, il est monté en puissance au fil du match. S’il n’a pas atteint l’influence d’un Di Maria, Pérez s’en est quand même bien approché. Remplacé par Palacio (81e).

  • Lavezzi (7) : comme souvent, le Parisien a brillé par son activité. Mais ce soir, il y a ajouté de la justesse et de l’habileté dans ses appels et ses dribbles. S’il n’a pas réussi à se montrer décisif, le numéro 22 a longtemps été l’atout offensif numéro de son équipe. Très fatigué, il est remplacé par Maxi Rodriguez (100e), qui a marqué le tir au but vainqueur pour les siens.

  • Messi (5) : discret en début de rencontre, il s’est mis en évidence sur un premier coup franc, bien bloqué par Cillessen. Comme cela a souvent été le cas depuis le début du tournoi, il ne s’est guère mis en évidence dans le jeu. Mais contrairement à ses sorties précédentes, l’éclair de génie attendu par tout un peuple et suffisant à faire basculer une rencontre n’est jamais arrivé. A inscrit son tir au but.

  • Higuain (5) : revigoré par sa performance de premier plan face à la Belgique, Higuain s’est de nouveau montré très mobile et disponible en début de rencontre. Mais peu à peu, le scénario de la rencontre n’aidant pas, il a quelque peu disparu. Le Napolitain aura eu le mérite de ne jamais baisser les bras, face à un Vlaar impérial. Remplacé par Agüero (82e), qui a transformé son tir au but.

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