RB Leipzig-Real Madrid : les notes du match

Par La Rédaction FM
13 min.
Valverde au duel avec Simons @Maxppp

Au terme d’un match intense, plein de duels, le Real Madrid a pris un avantage sur le RB Leipzig, en s’imposant 1-0. Il a fallu un grand Lunin, un Tchouaméni intéressant en défense et un Brahim Diaz inspiré pour parvenir à un tel résultat.

Le fièvre de la Ligue des Champions est officiellement de retour dans le ciel européen après plusieurs mois d’une attente interminable. Le Real Madrid, lauréat de quatorze coupes à grandes oreilles, se déplaçait ce mardi soir en Allemagne, sur la pelouse de la Red Bull Arena pour y défier Leipzig, en 8e de finale aller de la Ligue des Champions. Pour cette rencontre, les Allemands s’articulaient dans un 4-4-2 avec Péter Gulácsi dans les cages derrière Mohamed Simakan, Willi Orbán et Lukas Klostermann. Xaver Schlager était placé comme sentinelle avec Dani Olmo à ses côtés tandis que Benjamin Henrichs et David Raum occupaient les couloirs. le duo constitué de Loïs Openda et Benjamin Šeško avec Xavi Simons en soutien se tenait prêt à défier les Merengues. De leur côté, les Espagnols s’organisaient dans un 4-4-2 losange avec Andriy Lunin qui officie comme dernier rempart. Devant lui, Dani Carvajal, Nacho Fernandez, Aurélien Tchouaméni et Ferland Mendy formait la défense. Federico Valverde, Toni Kroos, Eduardo Camavinga et Brahim Diaz campaient l’entrejeu madrilène, tandis que Vinicius Junior était associé à Rodrygo en attaque.

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La rencontre a débuté sur un rythme intense. Sur un corner tiré à droite par David Raum, Lunin a mal repoussé le danger des deux poings, remettant le cuit dans l’axe. Le ballon est par la suite revenu sur Xaver Schlager dont la volée a rebondi sur le sol pour se diriger vers le second poteau. Bien placé, Benjamin Šeško a repoussé le ballon au fond des filets mais l’arbitre de la rencontre, le Bosnien Irfan Peljto, a finalement signalé le Slovène hors-jeu (2e). Une décision qui n’a pas fini de faire couler de l’encre, tant le but semblait plutôt valable au ralenti. Les joueurs de Carlo Ancelotti n’ont pas tardé à réagir sur corner, mais la tête d’Aurélien Tchouameni a été repoussé par la défense allemande. Le tir de Camavinga sur le centre de Rodrygo a été capté par Péter Gulácsi (9e). Servi en profondeur, Benjamin Šeško s’est encore retrouvé en bonne position à deux autres reprises mais ses tentatives n’étaient pas assez efficaces (10e, 20e). La lourde frappe du gauche de Benjamin Henrichs a également été captée par le portier ukrainien (15e). Les troupes de Marco Rose se sont procurées plusieurs belles opportunités, les joueurs du Real semblaient même frustrés et vexés à l’image de ce gros tacle de Dani Carvajal sur Xavi Simons (32e). A la pause, le score était toujours vierge (0-0) mais la partie était très intense avec beaucoup d’énergie et d’agressivité, ce qui promettait une belle deuxième période…

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Et soudain, le génie de Brahim Diaz…

Au retour de vestiaire, alors que les deux coachs ont décidé de faire confiance aux mêmes acteurs, le RB Leipzig continuait de porter le jeu vers l’avant, notamment sur corner mais sans réelle efficacité. Et sur un coup de génie de Brahim Diaz, le Real Madrid est parvenu à ouvrir le score (49e). Parti côté droit, l’international espagnol a repiqué dans l’axe et s’est présenté devant la surface allemande pour déclencher un tir qui s’est directement logé dans la lucarne gauche de Péter Gulácsi. Sonnés mais pas KO, les joueurs de Marco Rose ont essayé de réagir rapidement. Dans l’axe, Benjamin Henrichs a provoqué avec intensité pour un formidable ballon vers la droite de la surface à Dani Olmo mais son tir a été repoussé par Andriy Lunin. Benjamin Šeško avait bien suivi mais sa reprise a été contrée en corner par le gardien du Real (51e). Dans la suite du second acte, les Merengues ont définitivement pris l’ascendant psychologique. A plusieurs reprises, ils ont failli doubler la mise. Suite à une récupération haute de Federico Valverde sur Willi Orban, le Real Madrid est parti très rapidement en contre. Servi entre les lignes, Vinícius a trouvé son compatriote, Rodrygo, mais la tentative de ce dernier n’était pas cadrée (64e). Lancé sur la gauche, Vinícius a provoqué à nouveau dans la surface en se jouant de la défense allemande puis a délivré un petit tir subtil vers la droite du but qui s’est écrasé sur le poteau droit. Derrière, Brahim Díaz n’a pas pu reprendre de volée (72e).

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Et à dix minute de la fin du temps réglementaire, le show d’Andriy Lunin, déjà auteur d’une belle partie jusqu’à maintenant, a atteint son paroxysme. Trois parades décisives en trois minutes. Rien que ça. Dans l’axe, Xavi Simons a enchaîné contrôle de la cuisse et reprise de volée vers la gauche du but. D’une manchette, Andriy Lunin a repoussé cette lourde frappe (81e). Ensuite, lancé en profondeur sur la droite de la surface du Real Madrid par Amadou Haidara, Benjamin Šeško a armé un tir fort vers la droite du but mais Andriy Lunin a encore repoussé (82e). Et enfin, héritant d’un ballon revenant dans l’axe à 25 mètres des cages, Amadou Haidara a placé une frappe vers la lucarne gauche qui a été déviée en corner par le portier ukrainien. Au total, l’ancien gardien du Zorya Louhansk a réalisé 10 parades pour sécuriser le succès de son équipe (0-1), dans ce match aller. Rendez-vous désormais le 6 mars prochain pour le match retour, sur la pelouse du stade Santiago Bernabeu. Entre deux, les joueurs de Carlo Ancelotti devront disputer trois rencontres de Liga, contre le Rayo, le Séville FC et Valence, dont deux matchs à l’extérieur. Un bon moyen de confirmer les bonnes impressions de ce mardi soir. Quant aux Allemands, le RB Leipzig disputera aussi trois parties de Bundesliga, face au Borussia Mönchengladbach, au Bayern Munich et à Bochum.

L’homme du match : Andriy Lunin (7,5) : un début de match bouillant, avec un but encaissé, finalement hors-jeu, et deux interventions décisives face à un Sesko maladroit. Le portier ukrainien s’est acquitté de sa tâche sans trembler, comme sur cette double parade sur une frappe d’Olmo puis la reprise à bout portant de Sesko. Vigilant aussi avec une sortie au devant de Sesko, encore (62e), sur une nouvelle frappe d’Olmo (70e). Jusqu’au bout, Lunin a dégoûté les joueurs de Leipzig, à l’image d’une nouvelle intervention sur une frappe lointaine de Haidara. Neuf parades au total pour Lunin, la nouvelle muraille madrilène.

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RB Leipzig

- Gulacsi (5) : le portier hongrois a connu un match tranquille jusqu’à l’éclair de génie de Brahim Diaz, ù il ne peut pas faire grand chose (49e). Pas beaucoup d’autres actions à se mettre sous la dent pour le dernier rempart de Leipzig.

- Simakan (5,5) : il a eu un gros client ce soir avec Vinicius Jr, mais le Français a plutôt tenu son rang, bien aidé par Olmo et Henrichs qui sont venus en renfort. S’il n’a pas hésité à se projeter offensivement, l’ancien de Strasbourg ne s’est pas montré précis ni dans ses centres ni dans ses passes.

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- Klostermann (5) : solide en première période et précis dans ses relances, le défenseur allemand a été plus en difficulté dans le second acte, notamment devant Vinicius et ses dribbles (72e). Il a assisté sans pouvoir faire quelque chose au but de Brahim Diaz (49e).

- Orban (5,5) : à l’instar de son coéquipier, le défenseur hongrois a rendu une copie propre en première, avec plus de fautes en seconde, à l’image de ce ballon perdu à l’heure de jeu qui aurait pu coûter cher. Battu sur le but de Brahim Diaz (49e), il a été néanmoins l’auteur de quelques interventions salvatrices lorsqu’il est allé chercher haut les offensifs adverses.

- Raum (5) : le latéral allemand a multiplié les allers-retours sur son côté gauche. La patte gauche du meilleur centreur de Bundesliga a servi sur coup de pied arrêté et même sur quelques centres, sans trouver receveur pour autant. Éliminé par Brahim Diaz sur le but de l’Espagnol (49e).

- Henrichs (5,5) : l’habituel latéral a évolué dans l’entrejeu ce soir, et s’est plutôt bien adapté à ce rôle, malgré quelques pertes de balles qui auraient pu coûter cher (21e). Il s’est permis quelques montées à l’image de cette tentative de loin qui a inquiété Lunin (15e). Remplacé par Haïdara (75e), qui a donné un ballon de but pour Šeško (82e) et mis à rude épreuve Lunin (85e).

- Schlager (6) : son travail de l’ombre a été très important. Auteur de nombreuses interceptions, l’ancien de Wolfsburg a souvent été bien placé pour couper les vagues adverses comme ce tacle sur Rodrygo (65e). Ses premières relances ont permis de lancer quelques offensives, même s’il ne s’est pas beaucoup projeté. Certainement le meilleur joueur de Leipzig ce soir par son activité et sa qualité technique.

- Olmo (3,5) : l’Espagnol a eu trop de gâchis ce soir, à l’image de cette passe trop profonde pour Sesko (42e), de cette frappe stoppée par Lunin (51e) ou celle complètement dévissée (62e). Défensivement, il a prêté main forte à Simakan pour bloquer le couloir de Vinicius Jr, ce qui a pu expliquer ce manque de lucidité en attaque. Remplacé par Elmas (75e).

- Simons (5) : le feu follet hollandais a étalé toute sa technique ce soir et a souvent amené Carvajal à la faute, en plus d’efforts défensifs importants. En revanche, il a - souvent - manqué de lucidité dans le dernier geste et n’a pas réussi à être décisif, comme lors de sa glissade en première période alors qu’il armait une reprise de volée. Plus discret dans le second acte, il a touché moins de ballons, mais il a été auteur de quelques coups d’éclat.

- Openda (4) : l’attaquant belge n’a pas réussi à s’illustrer ce soir. Souvent exilé sur un côté, l’ancien du RC Lens n’a pas eu le geste juste pour tromper la défense du Real, malgré ses prises de profondeur intéressantes. Il a souvent été repris par Tchouaméni ou Nacho et n’a pas réussi à se détacher de leurs marquages. Remplacé par Poulsen (75e), qui a été averti pour son premier ballon touché.

- Šeško (3) : il a connu un début de match en boulet de canon, avec un but - injustement - refusé (1e), une situation chaude dans la foulée où il a manqué de technicité (3e) et un face-à-face perdu (10e). Un autre duel en fin de match manqué (82e). Mais face à ce Real Madrid-là, il ne faut pas manquer ces occasions, surtout à ce stade de la compétition. Averti (86e) pour un retourné acrobatique dans la tête de Tchouaméni, comme le symbole de sa maladresse ce soir.

Real Madrid :

- Lunin (7,5): voir ci-dessus.

- Carvajal (5) : un joueur aussi énervant qu’efficace, au final. Il aurait dû être averti sur une grosse faute commise sur Xavi Simons, mais il a visiblement encore l’oreille des arbitres, lui qui s’est même permis de se plaindre du comportement de son adversaire direct sur l’action… Il utilise toujours des méthodes litigieuses pour empêcher son joueur de le prendre de vitesse, mais il reste indispensable au jeu de son équipe par son activité débordante côté droit.

- Nacho (6) : précieux en première période lorsque Tchouaméni n’était pas encore monté en puissance, il a livré un gros duel avec Sesko, qui a pris le dessus physiquement, du moins au début. Et puis il a géré la suite avec calme et sérénité, comme un bon capitaine.

- Tchouaméni (7) : un peu brouillon en début de rencontre, avec des relances moyennes et un positionnement loin d’être impeccable, il a peu à peu pris la mesure du poste, où il dépannait pour la cinquième fois consécutive. Une belle tête sur corner et un tacle pour revenir sur Sesko qui filait au but (42e) en première période. Et puis une démonstration en deuxième période, avec des interventions pleines d’autorité, notamment devant Openda. Il s’est sacrifié sur un retourné de Sesko, pris dans le visage.

- Mendy (5) : lui dont on a souvent loué l’impact offensif s’est montré particulièrement timide sur cet aspect. Peu de débordement, pas de dédoublement avec Vinicius. Mais solide défensivement face à Dani Olmo, qui n’a jamais tenté de le défier en 1 contre 1.

- Kroos (5) : le maestro du milieu de terrain a parfois souffert face au pressing adverse, qui l’a empêché de diriger les opérations dans un fauteuil. Quelques belles transversales toutefois, des coups de pied arrêtés bien tirés, mais aussi des pertes de balle inhabituelles. Il a perdu son influence au fil des minutes, notamment lorsque le jeu s’est durci en fin de rencontre.

- Valverde (6,5) : quel bonheur pour un entraîneur d’avoir un tel joueur dans son effectif. Un joueur qui se dépense sans compter mais qui maîtrise les espaces sans le ballon. Qui se bat comme un chien sur chaque ballon mais qui garde la lucidité pour le geste juste. Bref, Valverde a fait du Valverde, au cours d’un match plein de duels et de batailles au milieu de terrain.

- Camavinga (6) : une première période pleine de maîtrise malgré l’intense pressing adverse. On l’a senti serein dans ses prises de balle et ses orientations. Peu de ballon perdus, même s’il a aussi beaucoup joué latéralement. Appliqué et concentré, à défaut d’avoir eu des inspirations géniales, il a terminé fort, lorsque Leipzig mettait ses dernières forces dans la bataille, avec la sérénité d’un vétéran.

- Brahim Díaz (7) : le petit milieu offensif dépanne plutôt bien depuis le début de saison au Real Madrid. Ce soir encore, on l’a vu proposer beaucoup de solutions, dans les intervalles. Il lui a juste manqué une touche de folie offensive, dans les dribbles, passes ou tirs, pour créer quelque chose de décisif en première période. Et tout cela, il l’a fait dès le début de la deuxième période. Feinte de corps, accélération et frappe enroulée du gauche en pleine lucarne (49e). Un véritable bijou pour débloquer le score. Il partait pour une nouvelle chevauchée, mais s’est stoppé en plein élan, touché à la cuisse (82e). Remplacé par Lucas Vazquez (84e).

- Vinícius Júnior (6) : bien pris par Simakan, avec l’aide de Klostermann, il a rarement eu l’occasion de dévorer les espaces, hormis sur quelques contres vite étouffés, en première période. Il a malgré tout réussi à délivrer quelques bons ballons pour Rodrygo. Puis il est monté d’un cran après la pause, avec une action de classe, achevée par un tir sur le poteau. Il a fait passer des frissons dans la défense allemande à chaque accélération. Et pour le reste, il a agi comme à son habitude, avec du chambrage et des sourires pour le public adverse.

- Rodrygo (5,5) : un joueur toujours aussi collectif, dans ses courses et son placement. Il n’a pas hésité à avaler les espaces avec le ballon pour faire remonter son équipe. Il apporte toujours une solution au porteur, et aurait pu inscrire un beau but sans le retour formidable de Schlager dans son dos. Il a baissé de pied en deuxième période et a finalement été remplacé par Joselu (84e), qui a loupé son unique action, sur un bon centre de Camavinga.

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