Ligue des Champions : l’équipe type de la 4ème journée
53 buts en 18 matches : cette quatrième journée de phase de ligue nous a encore offert un spectacle divertissant, et riche en rebondissements. Il est donc l’heure de vous présenter notre traditionnelle équipe type de la C1. Avec une fois encore, plusieurs joueurs de nos clubs français mis à l’honneur.
Si on nous avait dit en août que trois clubs de Ligue 1 rivaliseraient à mi-parcours pour une place en 1/8es de Ligue des Champions, mais pas le PSG, 25e, beaucoup en auraient certainement avalé leur café de travers. Pourtant, c’est bel et bien la réalité du foot français ce matin. Monaco et Brest flânent à la 3e et 4e place, juste derrière Liverpool, la seule équipe à compter plus de points qu’eux à mi-chemin, quand Lille, 14e et virtuellement barragiste, continue de déjouer les pronostics malgré un calendrier démentiel. Forcément, au moment de composer notre traditionnel onze type de la semaine, les mettre à l’honneur apparaît donc comme une évidence. Et comment ne pas penser à Lucas Chevalier, qui s’est offert en guise de cadeau de 23 ans une nouvelle masterclass face à la Juventus. Il ne marque toujours pas de buts, mais il en sauve tellement que c’est tout aussi énorme, et après un début de saison pareil, il a même eu sa première convocation en Équipe de France aujourd’hui. Ce matin, le natif de Calais est donc évidemment le gardien titulaire de notre onze, même si Oblak mérite aussi les honneurs.
Au poste de latéral droit, difficile d’ignorer la prestation XXL livrée par le champion du monde argentin Nahuel Molina, qui a mis Barcola hors d’état de nuire tout le match lors de la victoire renversante de l’Atlético de Madrid face au PSG où il a inscrit le premier but des Colchoneros (1-2). Auteur de trois passes décisives avec le Barça face à l’Étoile Rouge de Belgrade, Jules Koundé a, lui, encore montré qu’il était l’un des meilleurs défenseurs d’Europe en prenant les formes du moment. La présence de Molina dans le onze le fait décaler dans l’axe, son poste de prédilection. Avec lui en charnière, un autre Français : Dayot Upamecano. Souvent pointé du doigt ces derniers mois, l’international tricolore a rendu une performance majuscule et permis au Bayern d’enregistrer un clean-sheet face à Benfica (1-0). La presse allemande est d’ailleurs très élogieuse à son égard ce matin. Enfin, le défenseur de l’Inter Milan, Yann Biseck, vient compléter cette défense. Pour ce qui était seulement son 7e match de Ligue des Champions, l’Allemand avait un menu copieux en face : Bukayo Saka. Et autant dire qu’il en a fait un amuse-bouche. L’ailier d’Arsenal n’a jamais existé, et ce matin, la presse italienne évoque même une prochaine prolongation de contrat pour le défenseur de 23 ans.
Gyökeres et Luis Diaz ont tout cassé
Au milieu de terrain, il serait insensé de ne pas placer le joueur de l’AC Milan, Tijjani Reijnders. Après son doublé contre Bruges il y a deux semaines, le Néerlandais a poursuivi sa campagne européenne sur des bases affamées face au Real Madrid. Présent à la récupération, à la création, toujours là pour compenser et orienter le jeu, c’est lui qui a dicté le tempo de la rencontre où Tchouameni, Modric et Camavinga n’ont jamais existé. Pour couronner le tout, il s’est même offert un but après un superbe mouvement avec Leao. Comment ne pas récompenser un Brestois, aussi, après ce nouveau succès décroché face au Sparta Prague, et qui assure quasiment un printemps européen au petit poucet de cette édition ? Edimilson Fernandes est l’élu. Nommé homme du match, le Suisse a parfaitement su rendre à Eric Roy sa confiance, lui qui avait fait le choix de le préférer à Magnetti pour cette rencontre. Juste techniquement, impeccable à la récupération, il a même ouvert le score d’une belle demi-volée. Mention spéciale, également, à l’excellent Hakan Çalhanoğlu face à Arsenal.
Le dernier strapontin au milieu revient enfin à Curtis Jones, qui a récité la leçon au milieu de Leverkusen (4-0). Au carrefour de toutes les influences, il a aussi offert une passe décisive exceptionnelle à Luis Diaz, le Colombien apparaissant forcément dans notre sélection, lui aussi, après son triplé. Un subtil piqué, et deux buts en renard pour assommer Xabi Alonso et ses troupes. Devant, la présence de Viktor Gyökeres ne souffre d’aucune contestation non plus. Après avoir empilé les buts dans le championnat portugais, il fallait transformer l’essai sur la plus haute scène. Et quoi de mieux qu’une rencontre face à Manchester City et l’autre Scandinave aux allures de robot, Erling Haaland, pour faire office de vitrine ? Le Suédois a largement dominé les débats dans ce match dans le match, avec un triplé à la clé : deux penalties, et un but après une longue chevauchée en solitaire. Enfin, Edon Zhegrova mérite sa place au poste d’ailier droit. Le Kosovar a été le facteur X du LOSC lors de son match nul décroché face à la Juventus (1-1). C’est d’ailleurs sur une action de grande classe qu’il met David sur orbite pour le but nordiste. Cabal en a certainement fait des cauchemars. Mention spéciale à Pulisic, Tillman, Singo, Vanaken, Conceiçao ou encore Kuhn.
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