Serie A

AS Roma : Claudio Ranieri impose déjà sa loi

Nommé à la tête de l’AS Roma pour la troisième fois de sa carrière, Claudio Ranieri a exposé son plan et ses idées pour relancer une Louve malade.

Par Matthieu Margueritte - Dahbia Hattabi
4 min.
Claudio Ranieri, le nouvel entraineur de la Roma @Maxppp

Ce vendredi, Claudio Ranieri a été présenté à la presse italienne. Enfin, présenter est un grand mot puisque les journalistes comme les supporters connaissent déjà parfaitement le nouvel entraîneur de l’AS Roma. Après y avoir joué (1973-1974), Ranieri a également dirigé la Louve entre 2009 et 20111, puis en 2019. Le natif de Rome va donc s’asseoir une troisième fois sur le banc des Giallorossi. C’est lui qui a été choisi par la direction romaine pour prendre la succession d’Ivan Juric, qui avait déjà remplacé Daniele De Rossi il y a quelques semaines. En conférence de presse, Florent Ghisolfi, le directeur sportif du club, a expliqué cette décision.

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C’est Ranieri qui décide

« Ce choix de Ranieri était très important et a été fait avec toute la famille Friedkin. Il n’est pas nécessaire de présenter Monsieur Ranieri. Les Romains ont besoin d’expérience et de retourner à leurs racines. L’entraîneur connaît l’équipe. C’est la bonne personne pour ce projet. Ce ne sera pas seulement l’entraîneur qui parlera, mais la future direction de la Roma dans le cadre du projet souhaité par les Friedkin.» De son côté, Ranieri a confié que son amour pour le club giallorosso a été le seul élément qui l’a fait sortir de sa retraite. « J’avais arrêté d’entraîner. J’ai eu plus de demandes ces derniers mois que lors de ma victoire avec Leicester (En Premier league en 2016). J’ai toujours dit non. J’ai dit à quelqu’un : 'je ne peux revenir que dans deux cas : soit pour Rome, soit pour Cagliari’. » Bien décidé à aider une équipe à la dérive en Serie A (12e du classement, à douze points des places qualificatives pour la C1), l’ancien entraîneur du FC Nantes est prêt à retrousser ses manches. Mais attention, ce sera à sa manière.

« Vous savez, je leur dis des choses en face et tout ce que je pense aux propriétaires, je l’ai dit. Leur réaction m’a surpris, les propriétaires se soucient de cette équipe. Friedkin sait qu’il dépense beaucoup d’argent et qu’il n’a pas pu faire ce qu’il aurait voulu. (…) J’ai parlé au président et je lui ai demandé ce qu’il en était, en lui disant clairement que je choisissais qui je voulais pour jouer sur le terrain. Je fais ce que je veux. Cela m’est déjà arrivé. Je suis rentré chez moi parce que j’avais fait jouer un joueur que les propriétaires ne voulaient pas que je fasse jouer. Je choisis qui peut me faire gagner, tout comme Hummels. Je suis allé revoir tous ses matches. Il a encore quelques années devant lui, mais pourquoi ne pourrait-il pas jouer ? »

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Des récompenses pour ses joueurs

Toujours au rayon des cas individuels, Ranieri a également fait le point sur le très critiqué latéral Angeliño qui évoluait en défense centrale et sur la cohabitation entre Paulo Dybala et Matias Soulé. Tout en réaffirmant… que c’est lui le patron. « Angeliño jouera-t-il encore dans une défense à trois ? Je vous promets qu’on ne l’y reverra plus (rires). Soulé et Dybala peuvent jouer ensemble, mais l’équipe, c’est l’équilibre. Je ferai ce que j’ai envie de faire. L’important, c’est le vestiaire, pas la direction. Moins je vois de monde, mieux c’est. Malheureusement, en Italie, le président doit être présent. Tous les propriétaires étrangers parlent très peu. La famille Friedkin a compris qu’une figure comme la mienne était de toute façon importante. » Pour ce qui est des objectifs de la saison, Ranieri s’est logiquement montré prudent, en évitant de parler de classement. À peine arrivé, le technicien italien a fait savoir qu’il allait dans un premier temps apprendre à cerner son équipe pour savoir quel schéma tactique lui conviendra le mieux. Et les joueurs qui lui donneront satisfaction auront droit à des petits bonus.

« L’objectif sera d’essayer de faire de mon mieux. J’ai également prévu des récompenses personnelles pour la réalisation des objectifs. Il est logique que je mette l’accomplissement dans les objectifs. Je l’ai aussi fait avec Leicester et j’ai gagné le championnat. Je suis toujours positif, jusqu’au bout. » Enfin, le nouvel homme fort n’a pas échappé aux traditionnelles questions sur le mercato. Ranieri demandera-t-il des renforts ? Après avoir déboursé environ 92 M€ lors du précédent mercato, l’AS Roma sortira-t-elle encore son chéquier ? « Le mercato ? Non, je veux d’abord connaître les joueurs disponibles. Le club a pris beaucoup de bons jeunes joueurs, mais il faut les placer dans un contexte solide et pour l’instant cela n’a pas été fait. Je veux évaluer les bons joueurs dont je dispose, puis s’il y a une opportunité de prendre quelqu’un en janvier pour nous aider, je suis sûr que ce sera fait. » Le message est passé.

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