Süper Lig

Fenerbahçe : José Mourinho se fait déchirer en Turquie après la défaite contre Galatasaray

Au lendemain de la défaite de Fenerbahçe dans son derby contre Galatasaray (1-3), José Mourinho n’est pas épargné par la presse turque. Pour son coaching et son attitude.

Par Jordan Pardon
3 min.
José Mourinho @Maxppp

Fenerbahçe a été renvoyé à ses doutes, les mêmes qui avaient suivi la désillusion vécue contre Lille au mois d’août en tour préliminaire de C1 (3-2 score cumulé). Après trois succès de rang en championnat, les hommes de José Mourinho ont été surclassés à la maison par un Galatasaray venu en mode rouleau-compresseur, porté par un Victor Osimhen encore XXL, mais toujours pas buteur (1-3). Pourtant, après la rencontre, l’entraîneur portugais refusait d’avouer la supériorité adverse.

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«Ma réponse sera considérée comme stupide, mais ils ont gagné parce qu’ils ont marqué plus de buts que nous. On a commencé le match avec du rythme, on a dominé, mais ce n’est pas grave (…) Je ne pense pas que Galatasaray ait beaucoup mieux joué que nous, mais ils ont transformé leurs occasions en buts», a exprimé le «Special One» après la rencontre. Une frustration qui a donné des idées à Galatasaray, chambreur sur ses réseaux sociaux. Décrit comme le "Crying One" (le pleurnicheur), Mourinho a été ridiculisé dans un photo montage le représentant en train de larmoyer. Invité à commenter ce tweet en zone mixte, il a répondu : «Vous plaisantez ou vous êtes sérieux ?», avant de renoncer à ses obligations médiatiques en zappant la conférence de presse.

La presse turque est impitoyable

Ce dimanche matin, Mourinho est au cœur de l’actualité, mais pas nécessairement pour les bonnes raisons puisque c’est surtout son coaching petit bras et son comportement qui sont pointés du doigt par la presse turque. «Fenerbahçe a été victime du football lâche de Mourinho. Vous jouez contre Galatasaray, vous devez gagner, vous êtes devant 50 000 supporters, mais vous faites entrer un milieu de terrain. Mourinho a une star comme İrfan Can Kahveci, qui est l’un des meilleurs tireurs de notre championnat et marque des buts exceptionnels. Mais il l’ignore presque», écrit l’éditorialiste Zeki Uzundurukan dans Aspor. «Avec un plan de jeu basé uniquement sur Saint-Maximin, Fenerbahçe a été étouffé. C’était comme s’ils jouaient sans milieu de terrain. J’espère que Mourinho, qui a parlé de ce derby comme "un simple match", a pris connaissance de la réalité. Okan Buruk a pris le contrôle total du match et ne lui a rien laissé», écrit Gürcan Bilgic.

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«Fenerbahçe perd très peu de derbys à domicile. Galatasaray a écrit l’histoire. Mourinho a dit qu’il n’était pas nécessaire de préparer spécifiquement cette rencontre. Il devrait. Okan Buruk (lentraîneur de Galatasaray) l’a fait. Il était prêt. Pas Mourinho», peut-on lire sur Fotomac. De son côté, Okan Buruk n’a pas souhaité accabler son homologue pour ses déclarations d’avant-match : «Il ne faut pas le blâmer. C’était sa stratégie et certains entraîneurs le font de plus en plus. La motivation était importante pour nous de battre Fener», a-t-il confié. Enfin, le journal Fanatik critique la gestion du match de Mourinho, assez hasardeuse : «Il n’a pas bien étudié cette affiche et ne semble pas en mesure de faire faire à ses joueurs ce qu’il souhaiterait comme à Chelsea. Il n’y a pas eu de mouvement et il n’a pas fait une chose compréhensible.» Et en attendant, Galatasaray s’envole en tête du classement, avec désormais 5 points d’avance sur son rival.

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