Euro 2024 : la Belgique est aussi cernée par les problèmes
Avant d’affronter l’équipe de France en 8e de finale de l’Euro, la Belgique n’est pas au mieux. Comme les Bleus, les Diables Rouges déçoivent et sont au cœur de différents problèmes depuis le début de la compétition.
L’équipe de France n’est pas la seule à avoir quelques soucis. La situation n’est pas rose non plus chez son adversaire de lundi prochain. À y regarder de plus près, on peut même parler d’un duel entre deux bêtes blessées en 8e de finale de l’Euro. Les hommes de Didier Deschamps sont en proie aux doutes et guettés par un vestiaire mécontent, ceux de Domenico Tedesco accumulent eux aussi les soucis entre un jeu moribond, une confiance fébrile, des individualités en dedans, des blessés et désormais une fracture avec leur public.
L’image a frappé tout le monde. Après le coup de sifflet final de Belgique-Ukraine (0-0), Kevin de Bruyne s’apprêtait à aller saluer les supporters avant de faire demi-tour, et d’emmener tous ses coéquipiers avec lui. Le capitaine des Diables n’a pas apprécié les sifflets à l’encontre de son équipe. Le sujet a bien sûr fait polémique outre-Quiévrain et repris en boucle par les médias locaux. Les fans ont expliqué leur geste dans une lettre ouverte, exposant le manque d’envie des joueurs et de leur performance ratée.
Des critiques et des sifflets
Les jours précédents ce 8e de finale ont aussi été occupés par cette vidéo polémique de la sélection dans laquelle Amadou Onana se dit prêt à tacler Mbappé «au tibia.» Le message se voulait humoristique mais c’est raté et Johan Bakayoko, présent en conférence de presse ce samedi, a été contraint de s’excuser au nom de la fédération. Le sujet a vite été évacué mais il est venu s’ajouter au reste, comme le débat sur le niveau de la sélection. Il y a de quoi être inquiet après les trois matchs de poules où la qualification a été arrachée de justesse.
Avant la compétition, l’heure était à l’enthousiasme. Opposée à la Slovaquie (45e nation FIFA), la Roumanie (47e) et l’Ukraine (24e), la Belgique et son statut de 3e meilleure nation aux yeux de la FIFA, visait la première place de son groupe. La défaite inaugurale face aux Slovaques (1-0) a fait office de cinglant rappel, après une préparation plutôt convaincante (deux victoires contre le Monténégro 2-0, et le Luxembourg 3-0). C’est lors de ce dernier amical que les premiers nuages se sont amoncelés au-dessus des Diables.
Le rayon de soleil après la Roumanie n’a pas duré
Thomas Meunier s’est blessé et est resté au pays. Axel Witsel a quant à lui accompagné le reste du groupe en Allemagne sans savoir s’il pourra jouer, gêné par un pépin musculaire. Après la Slovaquie, première défaite de l’ère Tedesco, les critiques pleuvent. Jan Vertonghen est même envoyé en conférence de presse pour calmer les tensions. À 37 ans, le défenseur d’Anderlecht est titularisé à partir de la 2e journée à la place de Zeno Debast, qui fait les frais de ce changement. Le succès face à la Roumanie (2-0) donne raison aux choix du sélectionneur.
Ce rayon de soleil n’a pas duré. Le mauvais nul face à l’Ukraine est passé par là, les sifflets aussi. Le staff technique a rappelé Thomas Meunier, qui n’est pas du tout certain de pouvoir reprendre la compétition dans les temps. C’est même le latéral droit qu’on envoie face à la presse, pour répondre aux supporters mécontents notamment. On a connu contexte plus apaisé. Et même si l’équipe de France n’est pas au mieux de sa forme non plus, la Belgique aura fort à faire pour prendre sa revanche sur 2018.
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