Euro 2024, Angleterre : la malédiction Harry Kane n’en finit plus…

Par Josué Cassé
4 min.
Harry Kane donne des consignes @Maxppp

Sorti à l’heure de jeu après une nouvelle prestation indigeste contre l’Espagne en finale de l’Euro, Harry Kane court toujours après le premier titre de sa carrière. En attendant, le buteur des Three Lions doit essuyer une nouvelle terrible désillusion. Le symbole d’une carrière jusqu’alors ô combien frustrante…

«Ce n’est pas un secret que je n’ai pas gagné de trophée collectif et chaque année qui passe, je suis plus motivé pour changer cela. Il ne fait aucun doute que j’échangerai tout ce que j’ai fait dans ma carrière contre une soirée spéciale et une victoire». Voici ce que déclarait Harry Kane, quelques heures avant la finale de l’Euro 2024 contre l’Espagne. Maudit depuis le début de sa carrière, le capitaine de la sélection britannique n’a, en effet, jamais eu de réussite au moment de convertir l’essai. Et la nuit vécue par l’attaquant des Three Lions au Stade Olympique de Berlin n’a, malheureusement, pas dérogé à la règle. Très (trop) discret à la pointe de l’attaque, le buteur de 30 ans a, lui aussi, rendu les armes face à une Roja finalement intouchable. Muselé par l’Italie (1-1, 2-3 tab), il y a trois ans, dans cette même compétition, le joueur du Bayern Munich a ainsi vécu un sixième revers en finale.

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D’ores et déjà défait sur la dernière marche de la League Cup contre Chelsea (0-2) en 2015 puis contre Manchester City (0-1) en 2021, l’homme aux 97 sélections et 66 buts avait, par ailleurs, échoué en finale de la Supercoupe d’Allemagne, sans oublier cette désillusion lors de l’édition 2019 de la Ligue des Champions et ce revers contre Liverpool (0-2). Contre la Roja, l’ancien avant-centre de Tottenham, crédité d’un 2 par la rédaction FM, a, qui plus est, vécu un calvaire. Sur ses 13 touches de balles, le natif de Londres a quasiment tout loupé, sans jamais impacter le cours de cette rencontre. Un terrible échec pour celui qui avait fait le choix de rejoindre le Bayern Munich l’été dernier. Oui mais voilà, à l’image de son parcours en sélection, le droitier d’1m88 a, une nouvelle fois, vécu une saison décevante en Bavière. Malgré des statistiques individuelles étincelantes (44 buts et 12 passes décisives en 45 matches toutes compétitions confondues), Kane n’aura jamais goûté au succès sur le plan collectif.

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Harry Kane, le poissard ultime !

Sorti dès les seizièmes de finale de la Coupe d’Allemagne par Sarrebruck (1-2), pensionnaire de D3, le numéro 9 anglais aura par ailleurs subi la loi du Bayer Leverkusen en championnat avant de mordre la poussière contre le Real Madrid de Joselu lors des demi-finales de la Ligue des Champions. Autant d’échecs poussant l’intéressé dans une déprime certaine. «Je n’ai pas les mots. C’était un match difficile, nous avons réussi à revenir dans le match. Nous aurions pu profiter de cette dynamique, aller de l’avant mais nous n’avons pas réussi à garder le ballon. Je n’ai pas les mots. Nous n’avons pas gardé la même intensité et la pression. C’était la dernière étape pour gagner le tournoi. En première mi-temps, c’était difficile, il y avait de la pression. En seconde période, c’était un peu mieux, nous avons marqué, on aurait pu en profiter pour mettre le deuxième mais ce n’était pas possible», regrettait dans un premier temps l’artificier des Three Lions avant de détailler sa souffrance.

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«C’était une opportunité à ne pas manquer. Nous aurions dû faire preuve de résilience. Il faut prendre les opportunités quand elles arrivent. Ca va être dur pour nous pendant longtemps. Je dois juste remercier les supporters pour ce qu’ils ont fait pour nous», ajoutait le principal concerné, se prononçant par la suite sur l’avenir de Gareth Southgate. «C’est sa décision, ce n’est pas le moment d’en parler, nous voulions gagner pour lui mais ce n’est pas le moment d’en parler. On verra». Relancé sur la nouvelle performance décevante de son protégé, le sélectionneur anglais tentait, à son tour, d’expliquer cette terrible issue, et ce malgré les 3 buts inscrits au cours du tournoi.

«Il va falloir du temps pour s’en remettre. Physiquement, ça a été une période difficile pour Harry Kane. Il est arrivé un peu à court de matchs et il n’était pas tout à fait au niveau que nous espérions. On a pensé qu’Ollie (Watkins) apporterait sa fraîcheur pour qu’on puisse presser un peu mieux, que ça nous rendrait plus dangereux». En attendant de savoir s’il s’agissait du soir ou jamais pour vaincre cette terrible malédiction, Harry Kane pourra, lui, toujours se consoler en observant ses innombrables récompenses individuelles (trois titres de meilleur buteur de Premier League, un autre en Bundesliga, meilleur réalisateur de la Coupe du monde 2018, meilleur passeur de la Premier League et de la Coupe du monde 2022). Suffisant pour se relever ? Rien est moins sûr…

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