UEFA Europa League

Villarreal : la réaction à chaud de Marcelino après l’humiliation infligée par l’OM

De retour à Marseille, mais avec Villarreal, l’Espagnol espérait réaliser un bon coup en huitième de finale aller de la C3. Malheureusement pour lui, la soirée a été un fiasco.

Par Matthieu Margueritte
4 min.
Marcelino avec Villarreal @Maxppp

Il était forcément attendu de pied ferme à l’Orange Vélodrome. Parti soudainement de l’Olympique de Marseille en claquant la porte deux mois seulement après son arrivée, Marcelino se doutait de l’accueil que lui réservait le peuple marseillais. Pourtant, avant le match, le coach espagnol de Villarreal a confirmé qu’il ne regrettait pas son départ, mais refusait d’assumer le rôle d’acteur principal de ce huitième de finale aller de Ligue Europa. «Quand je suis arrivé ici, c’est comme si c’était hier. Mais le temps va vite. (…) Je ne me sens pas protagoniste. Ce sont les joueurs qui sont protagonistes. Je suis en arrière-plan. Je n’ai pas réfléchi à ce qui m’attend».

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Épié par des médias en quête d’images croustillantes de son retour dans l’antre phocéen, Marcelino a certes été conspué par tout le public marseillais à l’annonce de la composition du sous-marin jaune, mais c’est tout. Aucun débordement verbal ou physique à signaler, ni de banderoles insultantes. Ça n’a pas empêché l’Espagnol de vivre une nouvelle déconvenue à Marseille. « Nouveau tremblement de terre à Marseille pour Marcelino », a d’ailleurs titré Marca à l’issue du match. Séché par l’OM (4-0), le sous-marin jaune a complètement sombré. Lui qui a tenté, en vain, d’imposer son 4-4-2 à l’OM, Marcelino espérait que ce système tactique allait faire mal aux Olympiens. Mais il faut croire que son 4-4-2 est voué à l’échec dès qu’il croise la route de l’OM. Rapidement pris à la gorge par le pressing incessant des joueurs de Jean-Louis Gasset, Villarreal, qui jouait en bloc bas pour faire mal en contre, n’a pas vu le jour.

Marcelino plaide coupable

Arrivé en Espagne cet hiver en provenance de MLS, Mosquera a d’ailleurs été l’un des symboles de l’échec du club espagnol et du coup tactique raté de Marcelino qui avait choisi d’aligner quatre défenseurs centraux de métier (et donc pas de vrais latéraux). Buteur contre son camp (28e), le Colombien a vécu un calvaire face à Ismaïla Sarr. Un cauchemar qui l’a forcé à provoquer un penalty juste avant la pause (40e). Totalement dépassée et menée 3-0 à la mi-temps, l’équipe de Marcelino était déjà condamnée à l’exploit pour espérer avoir une chance de voir les quarts. Le coach ibère a alors tenté le coup de l’électrochoc en faisant entrer en jeu trois joueurs (Sorloth, Moreno, Parejo) au retour des vestiaires. Mais ça n’a rien changé. Pire, Moreno a pris un jaune sept minutes après ses débuts et un deuxième synonyme de rouge dix minimes plus tard. Un cauchemar. Interrogé par Movistar+ à l’issue de la rencontre, Marcelino n’a pas eu d’autre choix que de faire son mea culpa et de plaider coupable pour ce naufrage.

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« Nous étions bien en dessous de notre niveau. Nous avons joué contre une bonne équipe qui a fait preuve d’efficacité. Nous devons les féliciter parce qu’ils étaient meilleurs et qu’ils ont marqué beaucoup de buts. Ils ont mieux joué. Nous n’étions pas à notre niveau. J’en suis responsable. Je n’ai pas pris les bonnes décisions et j’assume la responsabilité de ce résultat. C’est un coup dur, évidemment. Nous ne pensions pas jouer cette compétition de cette manière. Nous voulions mener le match jusqu’à la 180e minute et maintenant c’est très difficile. Mais nous devons jouer le match retour avec un maximum d’énergie et d’enthousiasme. Nous n’avons pas aligné les joueurs que nous avions prévus, mais les circonstances nous ont obligés à le faire. Nous avons dû modifier la défense. Mais je ne pense pas que ce soit à cause d’eux. Jusqu’au premier but, tout allait bien. Mais après, ce qui nous a fait très mal, c’est que nous avons encaissé un deuxième but très rapidement et nous avons eu du mal à nous relever. Je le répète, c’est moi qui suis à blâmer et je n’ai pas pris les meilleures décisions avant et pendant le match. Je pense que c’est assez facile pour moi de faire le bilan. Nos adversaires ont été supérieurs dans les duels, dans l’intensité et l’efficacité. Et nous avons joué bien en dessous de notre niveau. Nous n’étions pas l’équipe que nous avions l’habitude d’être à l’extérieur. Cette équipe avait encaissé beaucoup de buts tout au long de la saison et nous avions stoppé l’hémorragie. Mais aujourd’hui, ce n’était pas le cas. Nous avons eu l’impression que plusieurs joueurs étaient malades ces derniers jours et cela… mais ce n’est pas une excuse ou une circonstance atténuante pour dire que c’est la raison pour laquelle nous avons perdu. La défaite s’est produite parce que l’adversaire était supérieur et si vous ne jouez pas à votre meilleur niveau en Europe, il est très difficile de gagner ». Marcelino assume.

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