OGC Nice : mais où est passé Wesley Sneijder ?
Arrivé en fanfare, Wesley Sneijder est porté disparu du côté de l'OGC Nice, où Lucien Favre ne lui trouve pas de place. La Turquie s'étonne, tandis que les Pays-Bas restent indifférents...
Il faut remonter au 26 août pour trouver trace de la dernière apparition de Wesley Sneijder (33 ans) sous le maillot de l'OGC Nice en compétition. C'était sur la pelouse d'Amiens et les Aiglons avaient subi la loi du promu (3-0, 4e journée de Ligue 1). Depuis, le meneur de jeu néerlandais est aux abonnés absents. Dimanche, à Montpellier (2-0, 9e journée de L1), malade, il n'était pas dans le groupe. Mais même lorsqu'il est apte, l'international oranje (132 sélections, 31 buts), qui avait défié les Bleus au Stade de France en septembre (4-0, éliminatoires Mondial 2018), n'entre pas toujours dans les plans de Lucien Favre (2 titularisations seulement toutes compétitions confondues).
Le technicien suisse se justifiait ainsi de la rare utilisation de l'ancien pensionnaire du Real Madrid. « Il était en retard dans sa préparation. Après, il a eu une blessure. Il est petit à petit de plus en plus prêt. Maintenant, il y a un système de jeu en 4-4-2 qui s’est établi entre-temps. Lui, il préfère jouer 9,5. Et pour l’instant, on est plutôt en 4-4-2. Voilà, c’est expliqué », indiquait le coach azuréen fin septembre. Une explication tactique donc, mais qui commence à poser question hors de nos frontières puisque, malgré des résultats irréguliers, l'Helvète ne lui redonne toujours pas sa chance. En Turquie par exemple, les quotidiens se demandent où il est passé : «Sneijder porté disparu» (Fotomaç), «Sneijder tombé aux oubliettes» (Milliyet).
Il faut dire que, la saison passée, sous les couleurs de Galatasaray, le Batave avait en effet rendu un bilan correct (5 buts et surtout 15 passes décisives en 28 apparitions en Süper Lig). On comprend mieux l'incompréhension régnant du côté d'Istanbul au regard de son utilisation sur la Côte d'Azur. D'ailleurs, la presse turque avait récemment laissé entendre qu'un départ pourrait intervenir en janvier. Plusieurs options avaient été évoquées, de la Major League Soccer (Los Angeles Galaxy notamment) à un retour à l'Ajax Amsterdam en passant par une expérience au FC Utrecht, sa ville natale, ou un come-back en Turquie du côté du Basaksehir d'Emmanuel Adebayor.
Un départ déjà évoqué
Un gros point d'interrogation entoure donc la suite de son aventure niçoise. Au micro du média néerlandais NOS, Jurrian van Wessem, qui couvre l'actualité du football français depuis Monaco, lançait un pavé dans la mare. «Ils sont sérieusement déçus de Sneijder au sein du club, alors qu'ils avaient prévu qu'il joue un rôle important. Seulement, lorsqu'il a joué, l'équipe est apparue paralysée. (...) Sneijder avait dit au club qu'il s'était entraîné tout l'été, mais il n'était pas prêt», lâchait-il. Contacté par nos soins, le journaliste a livré son regard néerlandais sur la situation de son compatriote.
«Son début de saison est un peu ignoré aux Pays-Bas. Son transfert était intéressant au regard des espoirs de qualification de la sélection pour la Coupe du monde. Maintenant que ce n'est plus possible, Sneijder est devenu un sujet moins important. Dimanche, les infos au sujet de la fête d'anniversaire de son fils à Ibiza étaient davantage relayées que le fait qu'il ne joue pas avec Nice. Pour l'opinion en général, sa carrière semble terminée si sa situation ne change pas à Nice. Un peu comme pour Rafael Van der Vaart au Betis il y a quelques années», a-t-il expliqué.
Motivé à sa signature avec le Gym, pour rester à un niveau de compétition élevé en vue du Mondial 2018 en Russie, il a sans doute pris un coup sur la tête avec l'élimination des Pays-Bas de la course à la qualification. Une élimination qu'il a dû voir de loin, laissé de côté pour les deux derniers rendez-vous gagnants contre la Biélorussie (3-1) et la Suède (2-0). On évoque même sa possible retraite internationale, même s'il n'a pas confirmé lui-même l'information. Wesley Sneijder saura-t-il rebondir dans ce contexte général délicat ?
En savoir plus sur