Les révélations glaçantes de Wissam Ben Yedder lors de son procès

Par Maxime Barbaud
3 min.
Wissam Ben Yedder sous le maillot de l'ASM. @Maxppp

En attendant le délibéré de son procès le mois prochain, Wissam Ben Yedder peut craindre le pire. La procureure de Nice a requis contre lui 18 mois de prison ferme et 18 mois avec sursis probatoire pour une agression sexuelle ayant eu lieu le mois dernier. Alors qu’il est déjà au cœur d’autres affaires, dont le viol présumé d’une jeune femme l’an passé, l’attaquant a témoigné à la barre ce mardi de son addition à l’alcool.

Le football et surtout les footballeurs font malheureusement et régulièrement l’actualité judiciaire ces derniers temps. Un peu plus tôt dans la journée se tenait la première partie du procès de Wissam Ben Yedder, jugé pour agression sexuelle sur une jeune femme de 23 ans intervenue le mois dernier. Selon la plaignante, l’international français aurait posé sa main sur sa cuisse puis tenté de l’embrasser avant de se masturber devant elle. La procureure de Nice a requis 18 mois de prison ferme et 18 mois avec sursis probatoire pour cette agression dont le joueur, trop ivre au moment des faits assure ne pas se souvenir.

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C’est justement son addiction à l’alcool dont il a été question lorsqu’il s’est présenté à la barre ce mardi, lui qui est déjà accusé dans plusieurs affaires. Il est en effet sous contrôle judiciaire après avoir versé une caution de 900 000 euros. La raison ? Il est déjà accusé par une autre femme de viol lors d’une soirée qui s’est déroulée durant l’été 2023. L’attaquant, alors sous contrat à l’AS Monaco, était une nouvelle fois alcoolisé lors des faits. Ce dossier est toujours en instruction. Ben Yedder sera également jugé à la fin décembre pour violences psychologiques sur sa femme, avec qui il est en procédure de divorce depuis mai 2023.

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Arrêté au volant avec 0,76 mg par litre d’air expiré

Pour alléger le réquisitoire du jour et surtout éviter la détention provisoire en attendant la décision du tribunal le 12 novembre prochain, l’ancien Sévillan a proposé d’aller en cure de désintoxication. Face à la répétition des faits, la procureure en a décidé autrement. «C’est une période un peu difficile, j’ai connu des problèmes avec mes agents, avec ma femme… Cela faisait trois ou quatre jours que je buvais. J’enchaînais de plus en plus, ça s’intensifiait. J’ai commencé à avoir des problèmes il y a deux ans, depuis j’ai eu des difficultés. Je buvais déjà avant, mais à petite dose et de temps en temps» témoigne le joueur de 34 ans, qui poursuit.

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«Je me sentais mieux, je pensais que ça pouvait me faire oublier cette pression. J’ai des responsabilités dans ma famille, c’était dur à porter.» Lors de son arrestation le mois dernier, la gendarmerie constate un taux d’alcoolémie de 0,76 mg par litre d’air expiré (en France, la limite autorisée est de 0,25 mg). Ben Yedder a d’ailleurs refusé une première fois d’obtempérer aux forces de l’ordre. «J’avais enchaîné deux bouteilles, je n’étais pas moi-même. Je sais que c’est mal, j’étais sous emprise de l’alcool, j’aurai dû m’arrêter mais je n’étais pas moi même» rembobine-t-il lors de son audition dont les propos sont rapportés par RMC.

«Je me suis réfugié seul dans l’alcool mais je me rends compte que c’est la pire erreur de ma vie»

«Je suis quelqu’un de solitaire, j’ai du mal à faire confiance aux gens. J’ai été trahi dans pas mal d’histoires. Je me suis réfugié seul dans l’alcool mais je me rends compte que c’est la pire erreur de ma vie.» Il affirme ne même pas se souvenir de son interpellation, alors que les gendarmes ont retrouvé une bouteille de whisky dans la voiture. «J’avais bu et je ne me souviens pas de ce qu’il s’est passé. À cause de l’alcool, j’ai des troubles de la mémoire. Je demande sincèrement pardon à la plaignante, à ma famille…» À cause de ses précédents judiciaires, il a déjà interdiction de quitter les Alpes-Maritimes et d’entrer en boîte de nuit.

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Il a également obligation de rester à son domicile la nuit, entre 20h et 6h, et pointer deux fois par semaine à la gendarmerie. En parallèle, il tente de soigner son addition, assure son avocate, maître Hasna Louzé. «Il a été interné pendant deux semaines, jusqu’au 7 octobre au CHU de Nice. Depuis sa sortie de cure, il est toujours suivi par le service d’addictologie et participe aussi aux réunions hebdomadaires des alcooliques anonymes. Des réunions qui sont loin d’être anonymes, durant lesquelles il se dévoile et assume.» Sans club depuis cet été mais bien décidé à poursuivre sa carrière, Ben Yedder attend le délibéré le 12 novembre prochain.

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