Pourquoi l'ASSE peut tenir tête au PSG

La chance offerte à Jonathan Bamba

La trêve estivale est l'occasion pour les joueurs prêtés durant la saison de faire leur retour dans les clubs auxquels ils appartiennent. Il s'agit dans bien des cas d’un interlude avant de rejoindre une nouvelle destination. Formé à l'ASSE, Jonathan Bamba, 21 ans, a voyagé du Paris FC au SCO d'Angers, en passant par Saint-Trond (Belgique), ces deux dernières saisons. Le natif d'Alfortville a d'ailleurs disputé la dernière demi-heure de la dernière finale de la Coupe de France face au Paris Saint-Germain avec les Angevins (0-1). Cet été, pas de nouveau prêt pour l'ailier droit, qui a tapé dans l'œil d'Oscar Garcia. Auteur de 4 buts depuis son retour dans son club formateur, dont 2 en Ligue 1, Bamba sait également se muer en passeur, comme lors de la victoire à Caen (0-1, Hamouma). Il a été décisif lors des trois succès stéphanois et devrait être un réel atout ce soir.

Le retour en grâce de Bryan Dabo

Les départs conjugués de Fabien Lemoine, du côté de Lorient et de Jordan Veretout, retourné à Aston Villa au terme de son prêt, puis transféré à la Fiorentina, malgré l'intérêt des Verts pour le faire signer, ont rebattu les cartes du milieu de terrain stéphanois. Cinquième choix sous l'ère Christophe Galtier, derrière Selnaes, Lemoine, Veretout ou Pajot, Bryan Dabo n'avait été titulaire qu'à sept reprises la saison dernière, avec seulement deux succès à la clé. Profitant notamment de la blessure de Vincent Pajot depuis la reprise, le Franco-malien de 25 ans s'est installé au milieu, aux côtés d'Assane Dioussé et d'Ole Selnaes. Auteur d'un doublé lors de la réception d'Amiens, Dabo a marqué des points auprès d'Oscar Garcia. L'arrivée du Brésilien du Zénith Saint-Pétersbourg Hernani pourrait décupler la motivation du natif de Marseille.

La mise en route de Loïs Diony

Avec l'enveloppe allouée à la venue de Neymar, le PSG aurait pu s'offrir 22 Loïs Diony. Arrivé cet été de Dijon, contre 10 millions d'euros, le natif de Mont-de-Marsan est devenu le plus gros transfert de l'histoire de l'ASSE. Auteur de 11 buts et 8 passes décisives la saison dernière, nombreux sont les observateurs à avoir salué cette acquisition. Saint-Etienne avait débuté l'exercice par deux succès sur la plus petite des marges, face à Nice (1-0) et Caen (0-1). Et puis Oscar Garcia a récupéré Loïs Diony en forme, qu'il a titularisé lors de la réception d'Amiens. Très généreux, pour sa première titularisation avec les Verts, si l'ancien dijonnais n'a pas marqué, il a provoqué deux penalties qui ont permis aux Verts de mener 2-0 à la pause face au promu.

La seule équipe à n'avoir encaissé aucun but

La force de l'effectif stéphanois réside actuellement dans sa défense. Saint-Etienne reste la seule équipe à n'avoir toujours encaissé aucun but après trois journées. La grave blessure de Florentin Pogba, pas toujours à l'aise à la relance, mais néanmoins pilier de l'arrière-garde stéphanoise, couplée au départ de Kévin Malcuit, en direction de Lille, a redéfini les postes de latéraux chez les Verts. Ronaël Pierre-Gabriel, 19 ans, s'est tranquillement installé dans le couloir gauche, alors qu'il avait débuté de l'autre côté la saison dernière. A droite, arrivé cet été du Celtic Glasgow, le jeune latéral suisse Saidy Janko reste une énigme qui a montré des lacunes face à Amiens. Dans l'axe, le duo de tauliers Kévin Théophile-Catherine - Loïc Perrin a conservé les faveurs du nouveau coach espagnol. Stéphane Ruffier peut dormir tranquille.

Les montants de Ruffier sont bénis

Quel point commun peut-il y avoir entre le Caennais Ivan Santini et l'Amiénois Tanguy Ndombele ? Ils ont tous deux tutoyé les montants de Stéphane Ruffier. Le Croate pensait donner l'avantage aux siens en prenant le meilleur de la tête dans la surface stéphanoise, lors de la deuxième journée, mais c'était sans compter sur le poteau droit de Ruffier. Derrière, Romain Hamouma inscrivait le seul but du match face au Stade Malherbe. A l'occasion de la troisième journée, Tanguy Ndombele a lui touché du bois par deux fois. Preuve du manque de réalisme d'un promu amiénois pourtant joueur. Il trouve d'abord la barre de Stéphane Ruffier, d'un intérieur du pied brossé parfaitement dosé. Et quand ce n'est pas Ronael Pierre-Gabriel qui vient sauver son gardien, son poteau droit s'en charge une nouvelle fois, toujours face à Ndombele, auteur pourtant d'une superbe volée de l'extérieur du droit. Chaque détail compte pour préserver la cage verte.