Ligue 1

Le Stade Rennais s’enfonce dans la crise !

Neuvième de Ligue 1 et fort de trois petites victoires toutes compétitions confondues, le Stade Rennais est à l’arrêt en ce début de saison. Un bilan médiocre pour une équipe qui nourrissait de très grandes ambitions après le mercato estival. Une première réaction est forcément attendue, ce jeudi, sur la pelouse du Panathinaïkos.

Par Josué Cassé
4 min.
Martin Terrier sous les couleurs du Stade Rennais @Maxppp

«On s’est sabordé tous seuls en première mi-temps. On a tiré 15 fois au but, avec onze occasions. Lorient a eu une occasion et on est menés au score à la pause (2-1)». Déçu et en colère, Olivier Cloarec, le président du Stade Rennais, ne cachait pas sa frustration, dimanche dernier, à l’issue du derby perdu au Moustoir où les Merlus n’auront tiré qu’à une reprise lors des 45 premières minutes malgré deux buts (Opta n’avait jamais observé un tel paradoxe depuis qu’elle analyse cette donnée). Et pour cause. Défaits contre Villarreal puis face au Paris Saint-Germain juste avant la trêve internationale, les Bretons restent, en effet, sur trois défaites consécutives. Une série angoissante avant de se déplacer sur la pelouse du Panathinaïkos, pour le compte de la 3e journée du groupe F de la Ligue Europa. Une dynamique d’autant plus négative au regard du mercato estival réalisé par le SRFC. Avec les arrivées de Ludovic Blas (15 millions d’euros), Enzo Le Fée (20M€), Fabian Rieder (15M€), Bertuğ Yıldırım (5,4M€) ou encore Nemanja Matic (2,5M€), les hautes sphères rennaises espéraient sans doute rapidement faire parler la poudre. Il n’en est finalement rien.

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Après 11 rencontres toutes compétitions confondues (3 victoires, 3 défaites et 5 nuls), le Stade Rennais se retrouve en difficulté sur la scène européenne (3e de son groupe) et relégué à une triste neuvième place en championnat. Plus qu’un bilan comptable famélique, c’est surtout la fragilité bretonne qui interpelle. «Dans le football, il y a certains fondamentaux à respecter. C’est vrai qu’on a fait, surtout en première période, beaucoup de très bonnes choses. Mais on fait aussi des erreurs impardonnables à ce niveau-là. Quand ça va moins bien, c’est aussi ensemble. Il n’est pas question de se déresponsabiliser, encore moins. Je suis le premier responsable, je fais les choix. J’assume. Ce que je peux vous dire, c’est que je prendrai les décisions qu’il faut pour qu’on se relève», pestait, à ce titre, Bruno Genesio après la défaite en terres lorientaises. Trahi par deux erreurs défensives de Warmed Omari, dont une énorme bourde sur le premier but où le défenseur de 23 ans trompait Steve Mandanda après une incompréhension, le Stade Rennais brille ainsi par son inconstance défensive.

Une fragilité défensive préoccupante, un climat tendu ?

Symbole de ces difficultés avancées, le club breton a d’ores et déjà encaissé 12 buts en Ligue 1 depuis la reprise. Récemment interrogé sur cette entame ratée, le technicien des Rouge et Noir pointait également l’état d’esprit d’un groupe jugé trop souvent en réaction. «À Lens, un but sur coup de pied arrêté, le baromètre le plus important de la concentration et de l’agressivité d’une équipe… Contre Le Havre, on mène 2-0 et on se relâche, puis on essaye de réagir et cela ne passe pas… Contre Lille, deux coups de pied arrêtés où on manque d’attention, et on revient… Contre Nantes, on mène 1-0 et on encaisse un but évitable avant la pause, puis on se remet dedans… Mais parfois ça ne suffit pas ! On doit travailler là-dessus. On va le faire, j’ai un groupe qui est à l’écoute et motivé et qui a des qualités», assurait le Français de 57 ans, globalement optimiste malgré la tournure des événements. Une chose est sûre, Rennes ne parvient toujours pas à lancer la machine et son irrégularité frappe aux yeux. Séduisante lors du premier acte face au FC Lorient, la bande à Arnaud Kalimuendo, Amine Gouiri ou encore Benjamin Bourigeaud affichait ainsi un visage proche du désespérant au retour des vestiaires.

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Incapable d’amener le danger sur le but d’Yvon Mvogo, impressionnant en première période, le SRFC ne pouvait que rendre les armes. De quoi générer un climat légèrement tendu en interne ? Dans cette optique, plusieurs sources annoncent, en effet, que les relations entre Bruno Genesio et Florian Maurice, le directeur technique, se crispent largement. «J’entends beaucoup de choses sur ce qui se passerait entre Flo et moi. C’est faux, archi-faux. Avant d’être la personne qui m’a fait venir ici et d’être mon directeur sportif, Flo est d’abord mon ami. C’est un vrai privilège pour un entraîneur comme moi. J’ai quelques valeurs dans la vie. L’amitié et la fidélité sont supérieurs au football chez moi." reconnait des désaccords sur certaines choses», avait pourtant assuré Genesio en fin de saison dernière, à l’heure où certaines rumeurs évoquaient déjà une relation compliquée. Avant un enchaînement périlleux avec la double confrontation face au Panathinaïkos, la réception de Strasbourg et un déplacement à l’OGC Nice, deuxième de Ligue 1, le Stade Rennais est quoi qu’il en soit sous pression. Pour éviter le psychodrame dans les semaines à venir, une victoire en Grèce semble donc d’ores et déjà capitale…

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