Ligue 1

La taxe à 75%, l’avenir de Bordeaux, le mercato : les vérités de Jean-Louis Triaud

Le président bordelais a répondu aux questions des internautes lors d’un chat organisé par L’Equipe. L’occasion pour lui d’y évoquer l’avenir de son club, mais aussi celui du football français et le mercato hivernal.

Par Quentin Siebman
2 min.
FC Girondins de Bordeaux Fernando Ezequiel Cavenaghi @Maxppp

Jean Louis Triaud n’a pas la langue dans sa poche. Alors quand il en vient à évoquer la taxe à 75% qui a poussé les clubs français à la grève, le président de Bordeaux ne mâche pas ses mots. « Ce qui me choque c’est la réaction globale du public qui ne comprend rien. Je trouve ça invraisemblable qu’on oblige les clubs à payer les impôts de leurs joueurs. […] Il n’y a pas plus solidaire que nous, on tire sur l’ambulance par démagogie ! » Une situation inacceptable pour Triaud, qui répondra présent avec certains de ses homologues à la réunion de médiation prévue demain au siège de la FFF.

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Un semblant d’espoir donc, même s’il avoue « ne pas attendre grand-chose. » Et le président girondin se prépare donc à un avenir difficile pour son club, d’autant plus que l’actionnaire majoritaire M6 a évoqué ces derniers jours un possible retrait du club. Une hypothèse loin d’être inenvisageable : « On a gagné des titres grâce à M6, on serait peut-être en D2 sans eux. Mais ce n’est pas un mécène, on peut imaginer qu’ils se découragent et passent la main. Ça m’inquiète, je me demande qui peut venir derrière. »

Pour éviter le naufrage, Triaud place ses espoirs dans l’arrivée d’un nouveau stade. « Le projet du stade, c’est à peu près la seule chose qui fonctionne bien, » avoue-t-il dans un sourire. « Aujourd’hui, le stade Chaban-Delmas est totalement dépassé. Le nouveau stade va conforter nos supporters, les encourager à venir même quand il pleut et il y aura forcément des nouveaux venus. » Un véritable axe de développement, pour un club en difficulté financière.

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Une situation qui devrait se traduire sur le marché des transferts. Interrogé sur la possible arrivée d’un buteur et l’hypothèse d’un retour de Cavenaghi, Jean-Louis Triaud ne laisse guère de place au doute. « Ce n’est pas une piste exclue mais il ne faut pas vivre de souvenirs. Il a 30 ans aujourd’hui, il avait des problèmes de poids. Je ne crois pas qu’il faille envisager son arrivée comme l’arrivée d’un sauveur… » Cavenaghi ou un autre, il ne faut apparemment pas attendre de sauveur à Bordeaux. L’avenir du club sera dans la continuité des derniers mois, difficile.

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