Coupe du Roi

Coupe du Roi : les frères Williams et l’Athletic Bilbao veulent mettre l’Espagne à leurs pieds !

Fort d’une belle expérience dans la compétition, l’Athletic Bilbao aura l’occasion d’ajouter un 24e sacre en Coupe du Roi à son palmarès en cas de succès face à Majorque, ce samedi. Irrésistibles depuis le début du tournoi, Inaki et Nico Williams comptent marquer cette finale de leur empreinte.

Par Victor Garlan
6 min.

L’heure approche pour l’Athletic Bilbao ! Ce samedi, le club basque s’est offert le droit de disputer une nouvelle finale de Coupe du Roi, trois ans après sa dernière apparition à ce stade de la compétition. À la lutte pour le top 4 en Liga, l’une des belles surprises de la saison en Espagne n’a pas l’intention de terminer l’exercice bredouille et compte accrocher un titre qui pourrait lui assurer de disputer une Coupe d’Europe, la saison prochaine. Pour ce faire, les hommes d’Ernesto Valverde devront se débarrasser d’une surprenante formation de Majorque, qui a gagné sa place en terrassant Girona en quart de finale puis la Real Sociedad par la suite. Mais le vainqueur de l’édition 2002-2003 est prévenu : il devra redoubler de vigilance face au duo de choc incarné par les frères Williams.

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Irrésistibles en Coupe du Roi !

Loin d’être étrangers à l’excellent parcours de l’Athletic Bilbao, Inaki et Nico Williams affichent un niveau spectaculaire depuis le début de la compétition. À ce titre, le FC Barcelone, adversaire du club basque en quart de finale, peut en témoigner. Pourtant supérieur dans le jeu, le Barça a fini par être emporter par la folie basque et ses deux feu follets. Tout juste revenu d’une Coupe d’Afrique des Nations complétement ratée avec le Ghana, l’aîné Inaki a mis moins de 24 heures pour s’illustrer avec son club de cœur. Entré en fin de partie, l’international ghanéen a mis sur orbite ses partenaires au début de la prolongation avant d’être imité par son frère, Nico, venu donner le coup de grâce aux Catalans en nettoyant la lucarne de d’Inaki Pena d’un splendide extérieur du droit. En remportant le match sur le score de 4 buts à 2, les Lions se hissaient en demi-finale.

Dans la lignée de ce qu’elle a pu démontrer contre les Blaugranas, la fratrie Williams illuminait cette fois-ci la demi-finale retour face à l’Atlético de Madrid. Après s’être imposé d’une courte tête au Wanda Metropolitano, l’Athletic Bilbao a dominé des Colchoneros dépassés et impuissants. Alignés sur les ailes, les deux frères hispano-ghanéens ont constamment pris l’ascendant sur les latéraux madrilènes qui ont vécu un véritable calvaire dans l’enceinte bilbayenne. Servi sur un plateau par son frère, Inaki Williams ouvrait la marque d’une volée parfaite. Puis, à quelques encablures de la mi-temps, les rôles se sont inversés puisque le Ghanéen se muait en passeur décisif pour Nico Williams après avoir déposé Hermoso. Finalement, le troisième but inscrit par Gorka Guruzeta en seconde période restera anecdotique. Ayant pleinement profité de la connexion entre Inaki et Nico Williams, l’Athletic Bilbao validait sans trop trembler son billet pour la finale. Un scénario prévu depuis le début par l’un des protagonistes ?

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Dans une vidéo publiée sur le compte de la Fédération espagnole de football (RFEF), on peut apercevoir Nico Williams assis dans le tunnel menant en train de s’imaginer le scénario de la rencontre avant que son frère ne vienne lui chuchoter un mot à l’oreille. «Dansons», lui aurait-il murmuré en ghanéen. Une consigne prise au pied de la lettre par le jeune ailier de 21 ans qui a littéralement dansé sur la pelouse, pour le plus grand bonheur d’un stade de San Mamés plein à craquer ainsi de son entraîneur. «Inaki est une garantie, non seulement parce qu’il marque des buts mais aussi pour ce qu’il produit autour de lui et son énergie», concédait Ernesto Valverde au moment de souligner l’apport de l’international ghanéen. Avec désormais 11 buts et 5 passes décisives au compteur en 31 apparitions (dont 28 titularisations), le joueur de 29 ans réalise l’une de ses saisons les plus prolifiques avec les Lions.

L’heure de la consécration pour les frères Williams ?

Ayant enfin atteint la maturité attendue pour un attaquant de sa trempe, le natif de Bilbao enchante ses supporters par sa qualité technique mais aussi par son sens du dévouement. «Pour des choses comme ça, ils ont fait de moi un joueur de l’Athletic, je suis fier de défendre ce club. Nico et moi, nous nous sommes battus pour avoir des choses comme ce soir. En demi-finale l’année dernière, nous avions beaucoup souffert (éliminé par Osasuna ndlr). Cette année, nous nous sommes retrouvés et nous avons pu nous racheter», a exprimé le Ghanéen suivi de son petit frère, tout aussi euphorique au micro de Movistar+ en marge du succès face aux Colchoneros. «Les fans l’ont mérité, c’est grâce aussi à l’entraîneur que je me suis amélioré, j’espère que nous pourrons nous surpasser et aller en Europe.»

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Depuis ses débuts professionnels avec les pros en avril 2021, Nico Williams suit les traces de son grand frère. Du haut de ses 21 ans, l’enfant de Navarre continue sa progression au Pays basque. Récompensé par Luis Enrique puis Luis de la Fuente, le natif de Pampelune qui a découvert l’équipe A d’Espagne en 2022 - avant de figurer dans la liste des 26 joueurs convoqués pour le Mondial au Qatar - et qui compte 13 apparitions (2 buts) avec celle-ci, plafonne à 6 réalisations et 12 passes décisives en 29 rencontres toutes compétitions confondues sous le maillot rouge et blanc. Cette saison, il a surtout pris une nouvelle dimension sous la houlette d’Ernesto Valverde. En évoluant dorénavant sur le côté gauche, l’Espagnol jouit d’une totale liberté et ne se contente plus de longer la ligne de touche pour pouvoir centrer. En repiquant dans l’axe, il peut se mettre sur son bon pied et s’illustrer aux avant-postes. Un positionnement qui change tout.

Son statut d’homme fort du secteur offensif des Zurri-gorriak lui a notamment valu de figurer dans le viseur des poids lourds de la péninsule ibérique, à savoir le Real Madrid ou encore… le FC Barcelone. En dépit d’un intérêt pour le club blaugrana, Nico Williams a finalement opté pour le choix du cœur en renouvelant son bail avec la formation basque jusqu’en 2027, en décembre 2023. Surtout, il profite des conseils avisés d’Inaki pour se montrer sous son meilleur visage. «Il me corrige, il me conseille, il l’a toujours fait en fait. On s’entend très bien. C’est mon frère mais c’est aussi mon père», concédait le benjamin de la fratrie lors d’un entretien accordé à El Correo. Lui-même force le respect de son aîné. «J’admire mon frère par-dessus tout pour la façon dont il a réussi à être le 'frère de…', ce n’est pas facile. Et depuis que je suis enfant, il a supporté des comparaisons constantes avec moi. Mais, il a été capable de très bien gérer cela», ajoutait Inaki Williams. En somme, les frères Williams sont prêts à marquer l’histoire de l’Athletic Bilbao, en quête d’un 24e sacre dans la compétition.

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