Serie A

La nouvelle idée révolutionnaire de l’Italie pour métamorphoser l’arbitrage mondial !

L’Italie pourrait être la première nation à expérimenter une forme différente et plus « rationalisée » de VAR dans les premiers championnats professionnels . En effet, la FIGC a demandé à la FIFA la possibilité d’expérimenter le Football Video Support (FVS) dans les championnats de Serie C et de Serie A féminine, ce qui permettrait d’utiliser une sorte de VAR moins cher et nécessitant moins de ressources pour résoudre les erreurs les plus flagrantes.

Par Valentin Feuillette
4 min.
VAR @Maxppp

L’Italie veut se placer en nation précurseuse d’une toute nouvelle forme de technologique pour l’arbitrage : le Football Video Support (FVS). Un soutien aux arbitres sous la forme d’un complément de l’Assistance Vidéo à l’Arbitrage (VAR). Une demande a été faite par la Fédération italienne de football (FIGC) à la FIFA et à l’International Football Association Board (IFAB) pour être inclus dans le test FVS et l’utiliser dans les championnats de Serie C et de Serie A féminine, en attendant d’évaluer sa mise en œuvre également en Serie D. L’arbitrage vidéo s’est imposé comme un élément incontournable du football moderne, suscitant autant d’enthousiasme que de controverses : «l’Italie confirme sa position à l’avant-garde de l’innovation dans le monde du football. La volonté de rendre le football toujours plus moderne et attractif pour un plus grand nombre de personnes, ainsi que le succès des tests réalisés en futsal grâce à la disponibilité de l’AIA et de la Division Futsal nous ont convaincu d’élargir le champ d’application d’un outil technologique d’une grande aide pour les arbitres dans les compétitions où l’investissement économique du VAR n’est pas soutenable». Plongée au cœur de l’arbitrage 2.0.

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Avec cette innovation, la FIFA n’a pas l’intention d’annuler ou de supprimer le VAR. Le FVS servira simplement à aider toutes les fédérations et toutes les compétitions dans lesquelles les coûts de mise en œuvre de l’ensemble de la structure VAR sont hors de prix ou prohibitifs. Cet outil pourrait devenir aussi à terme, si les premiers résultats sont concluants, un outil de complément au VAR dans les grandes compétitions comme la Ligue des Champions, la Coupe du Monde ou les championnats majeurs. Entre le VAR et le FVS, ces technologies visent à réduire les erreurs humaines et à garantir une plus grande justice sur le terrain. Mais comment fonctionnent-elles réellement ? Quelles différences existent entre ces systèmes ? Si le VAR a profondément marqué le football moderne en intervenant sur des actions décisives, le FVS, autre technologie moins médiatisée mais tout aussi essentielle, contribue à l’amélioration de l’arbitrage. Ce dispositif, utilisé en coulisses, permet aux arbitres assistants vidéo de signaler des situations litigieuses et d’éclairer les prises de décision, sans interrompre systématiquement le jeu. Plus souple et moins intrusif que le VAR, le FVS cherche à conjuguer justice et fluidité du match.

La FVS, un mini-VAR de poche ?

Qu’est-ce que le Football Video Support et comment fonctionne-t-il ? En fait, il s’agit d’une aide pour les arbitres et d’une rediffusion vidéo sur le terrain, à utiliser dans les compétitions où l’investissement économique du VAR n’est pas soutenable. Et il présente des différences substantielles par rapport au VAR. Le FVS est un outil introduit par la FIFA pour permettre à l’arbitre (sans qu’il y ait d’autres arbitres qui interfèrent, comme c’est le cas avec le VAR) de revoir une certaine situation de jeu à l’aide du replay lorsqu’il y a une couverture télévisée (nombre de caméras réduit par rapport au VAR, d’une à quatre) et dans certains cas spécifiques. L’outil nécessite que l’arbitre, assisté d’un opérateur vidéo, utilise un moniteur sur le bord du terrain : la décision initiale de l’arbitre ne change que si les images montrent qu’une « erreur claire et évidente » a été commise ou qu’il y a un « incident grave et invisible ». Le FVS peut être demandé par l’arbitre, mais également par les entraîneurs, ce qui représente une révolution non négligeable. Chacune des deux équipes possède alors un maximum de deux utilisations du FVS par match. Une demande de révision n’est pas comptabilisée si elle implique de modifier la décision de l’arbitre d’origine - comme c’est notamment le cas en NBA aux Etats-Unis.

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Par rapport au VAR, le nombre de caméras est clairement inférieur, par conséquent, il existe la possibilité de ne pas avoir le ralenti parfait disponible. Le protocole testé lors de plusieurs compétitions de jeunes organisées par la FIFA prévoyait un nombre de caméras compris entre 1 et 4, mais ce nombre pourrait augmenter jusqu’à 8 en fonction des accords avec les diffuseurs qui transmettent les événements. Une fois appelé, l’arbitre se rendra dans la zone de révision, sera assisté par un opérateur présent sur le terrain qui lui montrera les ralentis disponibles et, seulement en cas de certitude absolue de l’erreur, il pourra changer sa décision. Cet outil peut être utilisé pour vérifier, d’une manière similaire au protocole VAR, les incidents relatifs à un but marqué ou non, à l’octroi ou non d’un penalty, à une expulsion directe ou à toute erreur sur l’identité d’un joueur sanctionné. Concernant le VAR, la FVS ne pourra pas intervenir, sauf dans des cas incroyablement évidents, sur la notion de position de hors-jeu. En l’absence de possibilité de triangulation des caméras ou de suivi en direct des personnes sur le terrain, le système de vidéosurveillance ne permet pas de clarifier les positions douteuses et les hors-jeu au centimètre près, contrairement au VAR. A l’heure d’une saison marquée par des scandales d’arbitrage, l’Italie est prête à tout changer.

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