Ligue 1

Affaire Thauvin : Rudi Garcia et la question de la sécurité des joueurs à Marseille

Alors que l'Olympique de Marseille accueille le Stade Malherbe de Caen ce dimanche à 17h à l'occasion de la 13ème journée de Ligue 1, Rudi Garcia s'est présenté en conférence de presse. L'occasion pour l'entraîneur du club phocéen d'évoquer la question de la sécurité des joueurs olympiens, sujet toujours délicat.

Par Khaled Karouri
3 min.
Olympique Marseille Rudi Garcia @Maxppp
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Pour certains clubs, la trêve internationale est complexe à gérer, travailler sans de nombreux internationaux n'étant jamais évident. Mais ce problème de riches, l'Olympique de Marseille ne peut s'offrir le luxe de l'avoir en cette saison, où les internationaux ne sont au final pas si nombreux que cela. Rudi Garcia le déplore : « On n'a pas assez d'internationaux, ce qui prouve que cet effectif-là, dans l'avenir, doit avoir plus d'internationaux », indique-t-il en conférence de presse ce vendredi après-midi, avant d'évoquer les chantiers entrepris durant cette petite pause : « On a donc eu le temps de travailler avec beaucoup de joueurs, on a remis un petit rappel au retour de Sakai et Hubocan. Ça s'est bien passé, on a pu bien travailler, que ce soit sur l'axe défensif, comment poser des problèmes à des systèmes de jeu à 3 centraux comme Caen pourrait le faire. On doit, dans le même match, être en mesure de passer d'un système à un autre ».

Une trêve qui est arrivée à point nommé pour le technicien qui a succédé à Franck Passi sur le banc de touche olympien, puisque l'OM restait sur une triste défaite en déplacement à Montpellier (3-1). Une rencontre qui reste encore en travers de la gorge de l'ancien coach de l'AS Roma : « Le problème est défensif. Il a fallu remettre des bases derrière, car on a aussi des jeunes joueurs pour lesquels il est utile de refaire de l'analytique, évoquer les distances entre eux, comment coulisser... Les consignes principales. Ce qui est bien, c'est que les joueurs sont à l'écoute. C'est un bon groupe qui vit bien ensemble, il faudra que ça dure, mais c'est un gage de progression assuré. Les joueurs ont compris que je n'étais pas content de leur agressivité à Montpellier. Il faut mouiller le maillot et tout faire pour récupérer le ballon. Si on est si peu agressif que contre Montpellier à l'avenir, on aura du mal à gagner des matches. Il faut qu'on soit plus conquérant », poursuit-il.

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La sécurité des joueurs de l'OM en question

La demande est formulée, et les membres de l'effectif marseillais doivent maintenant avancer. Encore faut-il pour cela avoir l'esprit libéré de toute contrariété extérieure. Et c'est justement là que se trouve le hic. Car cette trêve a été marquée par une affaire, celle de Florian Thauvin, agressé par deux hommes sur un scooter ayant volontairement percuté sa voiture, pour l’obliger à en sortir, afin de l’agresser et de lui dérober des biens de valeur comme sa montre, estimée à 25 000 euros. Un fait divers de plus qui vient s'ajouter à la longue liste d'affaires dans lesquelles les membres de l'OM font office de victimes, comme les cambriolages et autres home-jackings subis par Mario Lemina, André-Pierre Gignac, Lucho Gonzalez, et même Gunter Jacob pour ne citer qu'eux. Comment évoluer sur le pré l'esprit léger quand vous êtes victime de tels actes et que vous savez que cela peut à nouveau arriver prochainement ?

Des conditions complexes sur lesquelles est revenu Garcia en conférence de presse, essayant dans un premier temps de dédramatiser ces épisodes malheureusement trop nombreux : « C'est un problème de vie quotidienne, de police, et rien d'autre. Les joueurs sont des cibles particulières, mais ce n'est pas propre à Marseille. Ce problème d'insécurité peut peser sur les joueurs, mais j'ai aussi connu ça à Lille », lance-t-il d'abord avant de revoir sa position : « En trois semaines, j'ai vu Brice Samba se faire cambrioler et Flo Thauvin être agressé en pleine rue. Il faut être prudent et prendre des précautions, le président en a parlé aux joueurs et le club fera le maximum pour assurer la sécurité des joueurs et de leur famille. Flo a été touché et c'est le problème, car un joueur doit être bien dans sa tête pour s'exprimer à 100% ». À Frank McCourt, Jacques-Henri Eyraud, et toute la nouvelle équipe dirigeante olympienne de trouver des solutions.

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