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Affaire Kylian Mbappé : les révélations de la presse suédoise sur les dessous de l’enquête

Ce matin, la justice suédoise a mis un terme à l’enquête pour viol présumé dans laquelle le nom de Kylian Mbappé était cité. Ce qui a fait réagir du côté de la presse locale.

Par Dahbia Hattabi
4 min.
Kylian Mbappé, en conférence de presse. @Maxppp

Dimanche soir, Kylian Mbappé (25 ans) s’est longuement confié à Mouloud Achour lors de l’émission Clique diffusée sur Canal+. La star française a évoqué tous les sujets ou presque. Et il a notamment pris la parole concernant l’affaire de viol présumé lors de son voyage à Stockholm en octobre dernier. «L’affaire en Suède ? J’ai été surpris, je le suis toujours d’ailleurs, ce sont des choses qui débarquent dans ta vie, que tu ne vois pas venir. Moi, je n’ai rien reçu, pas de convocations, rien, le gouvernement suédois n’a rien dit. J’ai juste lu dans la presse comme tout le monde, je ne suis pas concerné. C’est de l’incompréhension, ça ne m’a pas pesé car je ne me suis jamais senti concerné. Ca a fait beaucoup de bruit mais j’ai toujours eu la même ambition, aller à Madrid, me concentrer sur mon métier et voir comment ça va se terminer.»

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La presse suédoise fait le point

Il avait aussi indiqué être à la disposition de la justice suédoise si jamais elle avait besoin de l’interroger pour son enquête. Une sortie claire de la part de l’ancien joueur du PSG, qui a toujours démenti les accusations de la victime présumée et qui a assuré avoir eu une relation sexuelle consentie avec elle. Ce jeudi matin, le parquet de Stockholm a d’ailleurs tranché concernant cette affaire qui a fait couler de l’encre. L’AFP a indiqué que la justice suédoise a décidé de clore son enquête pour viol présumé en raison de preuves jugées insuffisantes. Dans un communiqué de presse, la procureure Marina Chirakova a déclaré, sans nommer directement le footballeur : «au cours de l’enquête, une personne raisonnablement soupçonnée de viol et deux cas de harcèlement sexuel ont été identifiés, mais j’estime que les preuves ne sont pas suffisantes pour poursuivre l’enquête et l’enquête est donc close. La personne désignée n’a pas été soupçonnée de crime.»

Dans la foulée, les médias suédois Aftonbladet et Expressen, qui avaient été les premiers à annoncer que KM9 était soupçonné après son séjour dans la capitale du pays, ont dévoilé les coulisses de cette décision. «L’enquête préliminaire contre le footballeur Kylian Mbappé pour viol présumé à Stockholm est close. Il était soupçonné de viol et de deux cas de harcèlement sexuel, mais il n’a jamais été entendu dans cette affaire (…) Kylian Mbappé n’a pas été soupçonné de crime, et n’a donc pas pu être interrogé dans ce dossier, selon la procureure. Les soupçons de viol et deux cas de harcèlement sexuel doivent résulter d’événements qui se seraient déroulés au même moment lors de la visite de la star à Stockholm. Il ne devait y avoir qu’une seule plaignante dans cette affaire», a précisé Aftonbladet. La publication suédoise, tout comme Expressen, a ensuite publié d’autres déclarations de la procureure concernant l’enquête et la décision de justice.

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La procureure n’a pas interrogé KM9

Elle a notamment expliqué que la personne soupçonnée, en l’occurrence Mbappé, n’avait pas été entendue. «Il ne faut pas interroger des personnes soupçonnées de crimes sans que des soupçons soient émis. Selon l’évaluation que j’ai faite, les preuves n’étaient pas d’une nature telle que je pourrais mener à bien l’enquête préliminaire (…) Nous avons pris les mesures d’enquête habituelles, notamment en organisant un certain nombre d’entretiens. Il y a un chiffre (concernant le nombre d’entretiens menés, ndlr), mais je ne peux pas aller plus loin. Je n’ai pas le chiffre en tête, en partie parce que de nombreux interrogatoires ont eu lieu.» Quand il lui a été demandé si des ressortissants étrangers avaient été questionnés, elle a répondu : «je ne peux et ne veux pas faire de commentaires sur les personnes qui ont été entendues, car l’enquête préliminaire est toujours couverte par le secret.»

Outre les interrogatoires, au cours desquels plusieurs jeunes femmes ont été entendues, la procureure en charge de l’affaire a également évoqué les nombreux prélèvements réalisés lors de l’enquête. «Il est d’usage dans les enquêtes sur les violences sexuelles de mener également des enquêtes techniques, et nous l’avons également fait dans cette affaire.» Aftonbladet rappelle que le Centre médico-légal national a été sollicité, notamment pour étudier les preuves, comme les vêtements portés par la jeune femme le soir des faits. D’ailleurs, Expressen a tenté de joindre l’avocat de la jeune femme qui a accusé le joueur. Mais il n’a pas souhaité commenter cette décision. De son côté, la procureure a confié à RMC Sport concernant un appel de la part de la jeune femme et de son avocat. «C’est possible, ils peuvent demander une réconsidération de ma décision. C’est la fin de l’affaire mais à l’avenir, il est toujours possible de la rouvrir si une nouvelle preuve forte arrive et peut changer ma décision.» L’affaire est close.

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