Rien ne va plus pour le SM Caen de Kylian Mbappé !
Renversé sur le fil par le FC Lorient à l’occasion de la 8e journée de Ligue 2, le SM Caen, récemment racheté par Kylian Mbappé via sa société d’image Interconnected Ventures, ne décolle toujours pas. En grande souffrance malgré l’impact indéniable de son sérial buteur, Alexandre Mendy, le club normand s’enlise dans la crise et les choix de Nicolas Seube continuent, eux, de questionner…
Le 31 juillet dernier, Kylian Mbappé, via sa société d’image Interconnected Ventures, rachetait officiellement le Stade Malherbe de Caen en échange d’un montant compris entre 15 et 20 M€. Une annonce qui n’avait logiquement pas manqué de faire réagir dans la presse, suscitant par ailleurs énormément d’attentes. « La marque Mbappé a aussi totalement changé la perception de Caen. C’est une chance », révélait, de son côté, Pierre-Antoine Capton, actionnaire minoritaire du club bas-normand. Oui, mais voilà, après 8 journées de Ligue 2, tout ne se passe clairement pas comme prévu pour les Bleu et rouge…
Un début de saison cauchemardesque
Décevant collectivement, trahi par une énorme erreur de Brahim Traoré en fin de rencontre et une nouvelle fois défait (1-2) par le FC Lorient, ce samedi, le SM Caen se retrouve à une inquiétante 14e place avec un seul petit point d’avance sur Rodez, occupant actuellement la place de barragiste. Avec deux victoires, un nul et déjà cinq revers, les pensionnaires du Stade Michel d’Ornano, passés tout près des playoffs d’accession la saison dernière, touchent le fond et ne parviennent toujours pas à relever la tête.
« Il faut qu’on arrive à faire des matchs pleins en termes d’énergie, de volonté, d’entraide, de dépassement de soi, de fonction. Il faut qu’on arrive à être plus stable à l’extérieur, mais là demain (ce samedi, ndlr) c’est un match à domicile. L’enjeu est important pour nous dans le sens où il faut qu’on se rachète. On se doit de mettre le maximum pour remporter ce match », avait pourtant déclaré Nicolas Seube, l’architecte actuel de la formation normande. Arrivé sur le banc de l’équipe première en novembre 2023, le tacticien de 45 ans se retrouve logiquement dans la tourmente.
Des choix tactiques discutés
Incapable de tirer le meilleur de ses joueurs depuis le début de cet exercice 2024-2025, l’ancien milieu défensif caennais, revenu de Nantes après avoir passé deux jours et demi chez les Canaris dans le cadre de sa formation au BEPF, suscite de nombreux questionnements, notamment quant à ses choix tactiques. Recrue phare du dernier mercato estival et élu joueur du mois d’août par les supporters, Lorenzo Rajot, buteur lors de la 3e journée, se retrouve par exemple sur le banc des remplaçants depuis quatre matches. Un choix étrange et inexpliqué par de nombreux observateurs, s’ajoutant à la gestion étonnante d’autres joueurs de l’effectif normand.
De Daylam Meddah, considéré comme un très grand espoir au poste de défenseur, mais laissé de côté, à Noé Lebreton, limité dans son temps de jeu malgré un talent indéniable, en passant par l’utilisation irrégulière de Bilal Brahimi, pourtant auteur d’un but et deux passes décisives depuis la reprise, le management du coach caennais continue de faire jaser. Ciblant souvent les mêmes profils à l’heure d’effectuer son turnover, le natif de Toulouse ne s’avoue cependant pas vaincu. « Je n’ai pas la renommée de quelqu’un qui ne dit pas les choses, peut-être que des fois, de par la jeunesse dans le métier, on estime que je suis un peu trop gentil ou permissif, mais je ne suis pas du tout comme ça avec eux », avait notamment déclaré l’intéressé avant le choc face aux Merlus.
Et d’ajouter : « Nous, les techniciens, on doit être les guides, les gens qui les rassurent, les gens qui les amènent à un football qu’on a envie de pratiquer. Mais après, les acteurs, ce sont eux, les joueurs. Ce sont eux qui sont sur le terrain, ce sont eux qui font changer les choses. Et ce sont eux, aussi, qui font changer les carrières des entraîneurs.» Force est de constater que le discours du tacticien français peine, aujourd’hui, à faire ses preuves. Dans ce marasme sportif, Nicolas Seube peut, malgré tout, compter sur le rendement toujours aussi impressionnant d’un homme : Alexandre Mendy. Auteur de quatre buts en cinq rencontres, le meilleur buteur de la dernière saison de Ligue 2 continue de porter à bout de bras le SMC.
Alexandre Mendy bien trop seul…
« Alex est dans le rendement qu’on lui demande dans notre construction du jeu, que ce soit sur l’animation défensive ou offensive. C’est le premier rempart défensif, celui qui doit engager l’action pour orienter l’adversaire dans un secteur de jeu qu’on a déterminé pour pouvoir récupérer des ballons. Et puis son rôle dans la construction en point d’appui et sa finition. À Guingamp, il n’a quasiment pas de situation. La seule qu’il a, c’est but. Donc, au-delà du record, il y a cette faculté d’avoir un rendement qualitatif à chaque fois. S’il continue dans ce rendement-là, le record sera battu. Mais j’espère qu’il ne vise pas seulement le record et j’en suis sûr. Son objectif est bien sûr un objectif individuel, mais son objectif n’est pas que celui-là. Sa première idée est que l’équipe gagne. »
Tout proche d’un départ cet été, le buteur de 30 ans reste, malgré tout, l’arbre qui cache la forêt. Et pour cause, plus qu’un record individuel, c’est bien le collectif normand qui inquiète à l’heure où nous écrivons ces lignes. Si la trêve internationale pourrait permettre aux Caennais de s’oxygéner, l’opposition face au Red Star, le 18 octobre prochain, offrira à ce titre une première réponse sur la capacité à Nicolas Seube de renverser la vapeur. Une chose est sûre, l’apport indéniable d’Alexandre Mendy ne pourra pas, à lui seul, résoudre tous les maux actuellement rencontrés par le SM Caen…
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