National

Red Star : le gros coup de gueule de Habib Beye sur des actes racistes à Nancy

Par Anas Bakhkhar
2 min.
Habib Beye  @Maxppp

Coup d’arrêt pour le Red Star ce vendredi soir. Pour le compte de la 10e journée de National, le club de la banlieue parisienne (Saint-Ouen, 93), toujours leader au classement, n’a pas pu aller chercher sa septième victoire de rang en championnat sur la pelouse de Marcel-Picot face à l’AS Nancy-Lorraine (1-1). Néanmoins, l’évènement - malheureux - de la soirée s’est déroulé après le coup de sifflet final de cette rencontre. Après avoir salué leurs supporters en déplacement en Meurthe-et-Moselle, les joueurs de Habib Beye avaient été la cible de jets de gobelets venus de la tribune Schuth-Novamut. Des joueurs audoniens se seraient ensuite plaints à leur entraîneur de gestes et injures racistes de la part de supporters nancéiens. Un incident que n’a pas du tout apprécié l’ex-international sénégalais de 45 ans, qui a poussé un véritable coup de gueule au micro de Canal + après avoir calmé ses poulains.

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«On laisse dans le stade des choses comme cela se produire. J’ai trois de mes joueurs qui ont été interpellés par la tribune avec des mimes de singe et des cris de singe. J’ai des gens qui me disent qu’aujourd’hui, dans un stade, il ne faut pas envenimer les choses et ce sont des choses qui sont comme ça. On a banalisé toutes ces situations. Aujourd’hui, le match de foot ne m’intéresse pas, il est effacé de ma mémoire. Mais si on laisse passer ce genre de chose, on n’avancera pas. Et le problème, c’est que c’est toujours pareil. Il y a des gens qui arrivent à banaliser ce genre de choses, moi je ne les banalise pas et je serai toujours contre ça. Entraîneur du Red Star, citoyen du monde, pour moi, ce sont des choses qui ne peuvent pas arriver. Quand j’ai trois de mes joueurs qui viennent me voir et me disent "coach, ils me font des mimes et des cris de singe", pour moi c’est inacceptable. Et derrière, on a des joueurs de Nancy qui vont saluer leur public, c’est bien. Je me battrai toujours, jusqu’à ma mort, contre ces choses-là. J’espère que ce public sera sanctionné, qu’il y aura des images, des gens qui viendront témoigner de ces choses-là, parce que c’est inacceptable.»

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