Ligue 2 : la nouvelle soirée cauchemardesque des Girondins de Bordeaux
Candidat annoncé à la montée en Ligue 1 en début de saison, Bordeaux est bien loin de cet objectif. Battus par Quevilly-Rouen Métropole (3-2), les Girondins glissent dans la zone rouge après une prestation chaotique.
Après avoir échoué de près dans sa mission promotion l’an dernier avec une troisième place, Bordeaux revenait plus fort pour la saison 2023/2024. Dans la continuité avec un effectif assez stable et qui a même été renforcé, le club au scapulaire se présentait en tout cas dans les favoris pour un retour dans l’élite. Un statut qui a vite été en inadéquation avec les résultats du début de saison. Confortant le coach David Guion en début de saison, le club girondin a eu du mal à lancer sa saison. Celle-ci n’a d’ailleurs jamais débuté pour le technicien né au Mans qui allait être limogé le 7 octobre suite à ses mauvais résultats.
C’est donc un climat compliqué qu’a débarqué le technicien espagnol Albert Riera. Voulant apporter ses principes qui lui avaient permis de remporter le titre en D1 slovène avec l’Olimpija Ljubljana la saison dernière, le technicien espagnol débutait par deux défaites (Angers 2-0 et Bastia 3-1) ainsi qu’un nul contre Rodez (2-2). Des débuts peu évidents pour les Bordelais qui tentaient d’assimiler la philosophie de leur nouveau coach. Rebondissant ensuite avec deux belles victoires contre Annecy (3-1) et le Paris FC (2-1), Bordeaux semblait être reparti sur de bonnes bases, mais cela n’était finalement pas le cas…
Bordeaux dans la zone rouge
Battu par Troyes (1-0) ce samedi lors d’un choc de bas de tableau, Bordeaux se déplaçait ce mardi du côté de Quevilly-Rouen Métropole afin de relancer la machine. Au final, les Girondins ont surtout relancé un adversaire dans la course au maintien. Avec une boulette de son gardien Rafał Strączek en début de match, Bordeaux a craqué avec un but précoce de Sambou Soumano (1-0, 15e). Quelques minutes plus tard et Mamadou Camara doublait la mise en profitant d’une défense en perdition (2-0, 19e). En seconde période, l’ancien Nantais Kalifa Coulibaly a encore fait flancher Bordeaux (3-0, 55e) avant que Gaëtan Weissbeck se fasse exclure dans les secondes qui suivaient sur un tacle dangereux rempli de frustration (57e). Rien n’allait plus pour Bordeaux qui coulait. Une réaction venait en fin de match avec le doublé de l’Hondurien Alberth Elis (78e et 88e), mais cela n’empêchait pas une défaite 3-2.
Classement général Ligue 2 BKT
Un huitième revers de la saison pour Bordeaux qui se retrouve désormais relégable avec un point de retard sur Concarneau. Dix-septièmes, les Bordelais retrouvent ainsi la place qu’ils occupaient au moment de la nomination d’Albert Riera. Désormais à dix points de Grenoble le premier barragiste pour la montée en Ligue 1, l’hypothèse de remonter dans l’élite semble clairement disparaître et c’est davantage une lutte pour le maintien qui devrait concerner Bordeaux. En tout cas le discours tenu montre à quel point la situation est difficile. Interrogé par Prime Video après la rencontre, Vital Nsimba n’a pas caché sa frustration face à la dynamique actuelle : «on est inquiet bien sûr. On n’arrive pas à prendre les points. Le championnat commence à avancer, pas mal de matches ont déjà eu lieu. Si on n’est pas inquiet là, il faut qu’on se pose les bonnes questions. Le groupe est là, on ne va rien lâcher. La saison a déjà débuté depuis un moment, mais on va essayer de gratter le maximum de points d’ici la trêve. On doit regarder derrière, on perd des points contre un prétendant au maintien. En ce moment on doit regarder derrière. »
Le président du club Gérard Lopez a aussi pris la parole après la rencontre pour France Bleu Gironde : «le match de ce soir comme les résultats depuis le début de la saison ne sont pas à la hauteur, ni de l’histoire du club, ni du soutien des supporters, ni des moyens qui ont été mis pour redresser le club et lui redonner l’ambition qu’il mérite. […] Mathématiquement, nous pouvons encore y arriver, mais pour cela il faut un électrochoc. Personne n’a de place attitrée dans l’équipe, de la direction sportive jusqu’aux joueurs. J’ai parlé au coach qui a mon aval pour mener à bien tous les changements qu’il jugera nécessaires. Chacun doit faire honneur à ce maillot. J’y veillerai. Nous pouvons y arriver, mais l’effort sera grand. Aller Bordeaux !» Une volonté de mettre en place l’union sacrée autour du club qui devra trouver écho ce samedi pour le prochain match contre l’AS Saint-Étienne, un autre monument sacré du football français qui traverse aussi une dynamique calamiteuse…