OM : les six mois de galère d’Aaron Leya Iseka
Le petit frère de Michy Batshuayi est arrivé à Marseille en prêt cet été en provenance d’Anderlecht. Mais il ne parvient pas vraiment à faire son trou, il pourrait retourner en Belgique plus tôt que prévu.
Lorsqu’Aaron Leya Iseka est arrivé à Marseille cet été, les fans olympiens étaient ravis de compter sur le petit frère de Michy Batshuayi, tout juste parti renforcer les rangs du Chelsea d’Antonio Conte. Les supporters étaient impatients de découvrir un attaquant à qui on prêtait plus de qualités qu’à son aîné. Néanmoins, il sortait d’une longue période de blessure et on sait qu’il faut être patient avec les joueurs sur le retour. Mais à Marseille, du temps, on n’en a pas.
Aujourd’hui, et après son tir au but manqué contre Sochaux en huitième de finale de la Coupe de la Ligue (1-1, 3-4 aux tirs au but), Leya Iseka affiche un bilan statistique très faible. À 19 ans, celui qui est prêté par Anderlecht jusqu’à la fin de l’année compte huit petits matches de Ligue 1 pour deux passes décisives et aucun but inscrit. Toutefois, il a participé à trois rencontres avec l’équipe réserve en championnat de France amateur (CFA) et a inscrit trois réalisations. Un bilan trop faible et qui pourrait le renvoyer au Plat Pays dès cet hiver, d’autant qu’il dispose d’une clause dans son contrat. « Il ne faut pas oublier la clause. Je ne me casse pas trop la tête là-dessus, ce n’est pas du tout un problème. […] Je dois disputer dix matches et un nombre de minutes précis. S’il y en a moins, on s’assoit autour d’une table et je décide si je veux rentrer ou pas. J’ai le dernier mot », avait-il ainsi expliqué en septembre dernier.
Des problèmes de comportement
Ce mardi, au Stade Bonal, il a remplacé un Bafétimbi Gomis blessé - qui sera peut-être absent dimanche contre Lille -, mais il n’a pas du tout pesé sur la rencontre alors que l’OM avait la possession et tentait d’arracher une victoire dans le Doubs, et les supporters olympiens ne l’ont pas raté sur Twitter à l’issue de la rencontre tout comme Doria qui, lui aussi, a échoué lors de la séance. A contrario contre Nancy au Stade Vélodrome lors de l’avant-dernière journée, il ne lui avait fallu que deux petites minutes pour offrir le troisième but marseillais à Clinton Njié (victoire 3-0 des Phocéens).
Mais ce n’est pas tout et c’est ce qui semble déranger le plus l’entraîneur de la maison Bleue et Blanche : son comportement. Pour la douzième journée de Ligue 1, l’Olympique de Marseille se déplaçait à Montpellier et l’attaquant prêté était convoqué pour palier une nouvelle blessure de Gomis, il s’était trompé de lieu de rendez-vous et avait donc manqué la rencontre (défaite 1-3). Garcia l’avait alors écarté du groupe et, en l’absence de réaction du joueur, le technicien français ne l’avait pas instantanément réintégré. Si Leya Iseka était amené à quitter la Canebière cet hiver, il est clair qu’il n’aura pas laissé un souvenir impérissable, au contraire de son grand frère. Il reste désormais deux matches (contre Lille dimanche puis Bastia) pour prouver qu’il mérite, aux yeux de Rudi Garcia, de rester six mois de plus dans le sud de la France.
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