OM, ETG : les confessions de l’ancien lofteur Modou Sougou

Le loft de l'Olympique de Marseille a fait couler beaucoup d'encre cet été. Modou Sougou (29 ans) a vécu cette expérience particulière,de l'intérieur. Pour La Provence, l'attaquant a raconté cet épisode marquant dans sa carrière. «Comme tous les autres, (je l'ai appris) par mail. On m’a dit que mes vacances étaient prolongées et que je devais reprendre entraînement plus tard, à une date ultérieure. Ce n’est pas le coach (Marcelo Bielsa), mais la direction qui m’en a fait part», a-t-il confié avant de poursuivre.

«Au départ, je ne comprenais pas. Mais après, quand j’ai su qu’il y avait deux groupes, j’ai saisi qu’on ne comptait pas sur moi. Mon représentant m’a ensuite expliqué que le club montait un nouveau projet, que les dirigeants avaient fait le choix de garder certains joueurs et d’en placer d’autres sur la liste des transferts. Comme il me reste deux ans de contrat, mon idée initiale, c'était donc d’être transféré. Puisqu’on m’avait dit que je ne faisais pas partie du projet, pour moi, ça ne servait à rien d’être prêté pour ensuite revenir», a-t-il indiqué, expliquant les relations spéciales avec le reste du groupe.

Le loft, une mauvaise idée pour le club et les joueurs

«Mais on a vu que c’était un peu compliqué car on ne jouait pas de matches amicaux. Ce n’était pas évident. Comme nous étions séparés, nous ne nous voyions pas souvent. Nous nous croisions parfois sur le parking, quelques-uns prenaient de nos nouvelles. Mais ils savaient, la presse relatait ce qui se passait», a-t-il livré, évoquant sa surprise à l'arrivée de Benoît Cheyrou dans le loft. «Cheyrou ? Ça a été une surprise. Il a fait la présaison avec le groupe, il a un statut de vice-capitaine... Ce genre de choses peut donc tomber sur n’importe qui, que ce soit un ancien ou un nouveau. Je vois ça comme ça. Rod Fanni, Benoît Cheyrou... Ça veut dire que personne n’est épargné», a-t-il avoué.

Pour l'international sénégalais, le loft instauré par l'OM a été une très mauvaise idée. «Ça a mis une mauvaise ambiance... Je ne sais pas. Dans une saison, beaucoup de choses peuvent se passer. Mais je suis un joueur, je n’ai pas d’opinion à donner. . (...) Mais on nous a mis à l’écart dans le fameux "loft" et ça nous a porté préjudice. Les clubs qui se renseignaient au début ont reculé, ça ne nous a pas rendu service. Oui, il y a eu quelques prises de contact. Mais la situation n’a pas aidé. Pour moi, le "loft" a porté préjudice à tout le monde, à nous, comme à l’OM. Si le club voulait se débarrasser de certains joueurs, il valait mieux les mettre dans de bonnes dispositions pour ne pas faire peur aux acheteurs...», a-t-il regretté.

Aujourd'hui, l'ancien pensionnaire de Cluj savoure de retrouver à Evian un environnement plus propice à son épanouissement. «Je suis donc très content de revenir. (...) Maintenant, je vais faire mon travail pour respecter mon club employeur et ce club, c’est Évian TG pour les dix mois à venir. C’est mon état d’esprit. (...) Oui, le mieux, pour moi, était de revenir ici, dans un club qui va me permettre de jouer, de travailler. Je l’ai toujours dit : ça ne sert à rien d’être dans un grand club si on ne joue pas...», a-t-il conclu. Jouer pour oublier les galères, voilà le nouveau credo de Modou Sougou.