La fin de carrière d’Andrés Iniesta tourne au cauchemar

Une Coupe du monde, 2 Championnats d’Europe, 4 Ligues des Champions ou encore 9 Liga, Andrés Iniesta a parfaitement réussi sa carrière du côté du FC Barcelone. Parti de son club formateur en 2018 pour une pige au Japon intéressante au Vissel Kobe, il est allé aux Emirats arabes unis l’été dernier. Un choix bien moins concluant pour la légende espagnole.

Par Aurélien Macedo
6 min.
Andrés Iniesta @Maxppp

Milieu de classe internationale, Andrés Iniesta est l’un des meilleurs joueurs de l’histoire à son poste. Faisant partie du gratin et illuminant de son talent le FC Barcelone entre 2002 et 2018 ainsi que l’Espagne entre 2006 et 2018, il a pris un autre chemin depuis six ans. Passé cinq années au Japon, le natif de Fuentealbilla a passé de bons moments au Vissel Kobe où il a remporté le championnat (2023), la Coupe (2019) et la Supercoupe (2020). Pour autant une fois son bail achever la saison dernière, pas question de prendre sa retraite et il a décidé de rallier les Émirats arabes unis et l’équipe d’Emirates Club. J’ai adoré le projet qui m’a été transmis et j’aimerais apporter, comme je l’ai déjà fait au Japon, mon expérience et mes connaissances pour faire grandir l’Emirates Club FC et aider au développement du football sur ce territoire. Je suis très heureux de continuer à faire ce que j’aime le plus : jouer au football», annonçait-il d’ailleurs au moment de sa présentation.

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Pourtant le défi a vite pris des allures de mission impossible. Arrivé dans un club où son compatriote Lluís Planagumà (43 ans) a été nommé coach et où Paco Alcacer est venu renforcer l’attaque, Andrés Iniesta a bénéficié d’un contexte idéal pour s’épanouir, il a vite fait part de son expérience et de son leadership au sein de l’équipe émiratie comme l’a révélé son président Youssef Al-Batran à AlQahera News : «il a conseillé les joueurs sur la façon de se comporter. Humble, discipliné, respectueux et ponctuel, il est en quelque sorte un enseignant pour eux. Il a exprimé sa grande admiration pour ses coéquipiers, même s’ils ne sont pas ceux de Barcelone. Je lui ai aussi demandé - en plaisantant - combien de temps comptez-vous rester avec nous ? Il m’a dit 10 ans. Il se sent à l’aise ici et a une superbe maison. Même son chauffeur personnel m’a dit qu’il n’avait jamais vu une personne aussi respectueuse et sophistiquée qu’Iniesta.» Pourtant l’histoire pourrait tourner court.

Une saison catastrophique

Arrivé pour aider Emirates Club à grandir, Andrés Iniesta a surtout vu l’équipe dégringoler. Si individuellement sa saison est tout à fait honorable (23 matches disputés pour 5 buts et 1 offrande), le milieu espagnol n’a pas pu empêcher à son équipe de vivre un exercice catastrophique. Brassard de capitaine autour du bras, Andrés Iniesta a vu son équipe perdre 16 matches sur 25 et avec notamment un 7-0 concédé contre Shabab Al-Ahli le 8 décembre dernier. Treizième et relégué, Emirates Club jouera en deuxième division la saison prochaine. Un revers difficilement du fait d’Andrés Iniesta puisque le problème vient plus du projet sportif. Sur la saison, Mohammed Al Jalboot, Lluís Planagumà, Aaref Al Shehhi, Walter Zenga et Benny Carbone se sont succédés sur le banc, soit 5 coachs différents. Une instabilité et un projet bancal qui a même vu Andrés Iniesta être considéré comme coach potentiel.

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«Tout dépendra du maintien ou non de l’équipe en Première Division. Si l’équipe obtient son maintien, nous ouvrirons des négociations avec lui pour une prolongation, car il est encore en très bonne condition technique et physique. Il peut rester avec nous encore deux ou trois saisons, mais si nous sommes relégués, je n’accepterai pas un joueur de sa valeur en D2. Je vais lui proposer d’entraîner l’équipe», avait expliqué Youssef Al-Batran. Une volonté qui ne verra sûrement pas le jour puisque le contrat d’Andrés Iniesta arrive à échéance et la perspective d’évoluer en deuxième division risque de le refroidir. Pour le moment rien n’est certain et le joueur a même eu un message encourageant sur les réseaux sociaux suite à la relégation : «en fin de compte, on n’a pas pu le faire. Nous serons de retour.» Avec ou sans Andrés Iniesta, la question se posera. À 40 ans, la légende espagnole ne s’attendait sûrement pas à passer par une saison aussi compliquée.

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