Ligue 1

Conflit DAZN – LFP : les patrons de L1 n’en peuvent vraiment plus de Vincent Labrune

La grogne des présidents de Ligue 1 s’intensifie encore contre Vincent Labrune. Certains en sont même venus au point d’évoquer un départ du patron de la LFP, alors que le dossier des droits TV s’apparente à un véritable cauchemar.

Par Jordan Pardon
3 min.
Vincent Labrune, président de la LFP @Maxppp

On ne dit pas que la situation aurait été totalement différente avec un autre homme à la tête de la Ligue, mais elle est ce qu’elle est aujourd’hui, avec son lot d’incertitudes et de dangers. Depuis la réélection de Vincent Labrune à la présidence de la LFP au mois de septembre, on en serait presque à se demander s’il y a vraiment un pilote dans l’avion. Le contrat avec DAZN, qui paye à hauteur de 400 millions d’euros par saison pour les droits de la Ligue 1, est en péril, celui de 100 millions d’euros (80 de droit + 20 de sponsoring) avec beIN SPORTS ne fait pas l’unanimité, tandis que l’accord avec CVC a pu faire naître de nouvelles crispations chez certains clubs, moins bénéficiaires que d’autres.

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Et que dire de la programmation contestée de la Ligue 2, ou des récentes perquisitions au siège de la LFP… Aujourd’hui, on ne sait pas réellement où l’on met les pieds, ni quelle direction prendra le football français demain. Ce dont on est à peu près sûrs, en revanche, c’est que la grogne des présidents de L1 se fait de plus en plus intense contre Vincent Labrune. Comme le révèle le journal L’Équipe, la gestion du dossier des droits TV fait sérieusement grincer des dents, alors qu’un véritable psychodrame entre la Ligue et DAZN s’est installé.

Le départ de Vincent Labrune, inéluctable ?

Pour rappel, la plateforme britannique n’a versé que 50 % de son échéance financière, soit 35 millions d’euros, et mis "sous séquestre" les 35 autres, reprochant à la Ligue son absence de mesures contre le piratage, son manque de transparence sur le contexte du marché français, notamment sur le potentiel d’abonnés à la Ligue 1 (DAZN en cumulerait un peu plus de 500 000, alors que l’objectif affiché était d’en totaliser 1,5 million fin 2025, ndlr), mais aussi le manque de coopération de certains clubs. « Ce dossier est mal né depuis le début, ça ne peut donc pas bien finir », résume un président de L1 sous couvert d’anonymat. Rappelons qu’une audience devant le tribunal des activités commerciales de Paris a lieu ce vendredi dans le cadre du litige entre DAZN et la Ligue.

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Toujours selon le quotidien sportif, un véritable climat de défiance est en train de naître vis-à-vis de Labrune, à qui il est aussi reproché un manque de communication en dehors de son cercle restreint. Le fossé qui se creuse un peu plus chaque jour entre les clubs les plus riches et les plus pauvres, n’arrange pas les choses. «Il n’y a pas que les clubs présents au CA dans le Championnat», peste un président de L1. Même ses collaborateurs historiques, à l’image de Jean-Pierre Caillot, ne cachent plus leur frustration. Le patron de Reims parlerait souvent en privé de «bordel» pour qualifier ce qui se passe à la Ligue. Aujourd’hui, ils seraient même une petite dizaine à vouloir faire porter leur voix, et plusieurs d’entre eux estiment que le départ de Labrune pourrait permettre de repartir de zéro, afin de renouer le dialogue avec Canal+, diffuseur historique de la L1. «Aujourd’hui, la seule solution pour sauver les meubles est que Canal revienne, or tant que Vincent sera là, c’est impossible», dit l’un d’entre eux. D’après RMC, une clause de sortie pourrait permettre à DAZN de quitter le navire dès cette saison… De quoi offrir une fenêtre de tir à Canal ?

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