Paris FC, LVMH, Red Bull : Pierre Ferracci dévoile les grandes lignes du nouveau projet !

Par Josué Cassé
5 min.
Pierre Ferracci, le président du Paris FC @Maxppp

Alors que le Paris FC a confirmé l’arrivée future de la famille Arnault, via sa holding Agache, dans le capital du club, Pierre Ferracci, l’actuel président de la formation francilienne, a dévoilé les grandes lignes d’un projet aussi excitant que séduisant.

C’était un véritable coup de tonnerre pour le football français. Quelques jours après les informations relatives à un projet de rachat du Paris FC par Red Bull et la famille Arnault, le club parisien a officialisé, ce jeudi, être entré en négociations exclusives avec le groupe Agache, filiale de la holding familiale contrôlée par Bernard Arnault. «Agache, conseillée par Red Bull, entend ainsi contribuer au rayonnement des valeurs uniques du club et lui offrir les moyens nécessaires pour poursuivre son développement économique, citoyen et sportif. Une double ambition l’anime : inscrire durablement les équipes masculines et féminines dans l’élite du football français et dans le cœur des Parisiens», précisait à ce titre le communiqué de l’actuel leader de Ligue 2. En passe d’entrer dans une nouvelle dimension, les pensionnaires du Stade Charléty pourraient ainsi, à terme, concurrencer le Paris Saint-Germain, club phare de la capitale française.

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Le Paris FC vise l’Europe à terme !

Invité dans l’After Foot sur RMC, Pierre Ferracci, l’actuel président de la formation francilienne, a cependant tenu à mettre les choses au clair quant aux contours du futur projet. Si le dirigeant français avait détaillé, un peu plus tôt dans la journée, la répartition du futur capital, le natif de Corse s’est surtout attardé sur les ambitions à venir du Paris FC. «C’est un jour parfait pour le club. Je ne pouvais pas imaginer meilleure transition. C’est inespéré pour le Paris FC. La trajectoire sera bonne. Antoine Arnault le dira, ils vont prendre leurs temps, ils ont de grosses ambitions, mais ils ne brûleront pas les étapes. L’objectif est de monter en Ligue 1, c’est essentiel. On a envie d’éviter les barrages. C’est sans doute la meilleure valorisation pour un club de L2», a tout d’abord concédé l’homme de 72 ans.

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Et d’ajouter : «ce qui m’intéresse, c’est la valeur du club de demain. Les investisseurs veulent grimper en L1. On a un effectif plutôt salué, un staff compétent. On a les moyens de monter». Les objectifs de la famille Arnault ? «L’objectif à terme est d’être européen. Ca peut commencer par la Ligue Europa et finir par la Ligue des Champions. Sans doute un jour auront-ils envie de la gagner. Il ne faut pas brûler les étapes. L’OM a mis beaucoup d’argent et n’est pas européen cette saison. Il faut exploiter le potentiel de formation de la région parisienne, puis s’ouvrir. Si la famille Arnault a des ambitions, c’est pour être dans la première partie de tableau (en L1), puis viser plus haut». Dans la foulée, Pierre Ferracci s’est également félicité d’avoir trouvé un repreneur national. «C’était un critère essentiel. Bahrein va rester sponsor. (…) Les Allemands ont raison, tous les gros patrimoines sont dans le foot, ça donne une puissance de feu considérable. (…) Je suis ravi par exemple que CMA CGM soit sponsor de l’OM. Je serai ravi que d’autres patrimoines ou investisseurs rentrent dans le football».

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Red Bull, un appui de taille

Un entretien au cours duquel le président francilien a également précisé le rôle de la marque de boisson énergétique Red Bull, qui détiendra environ 15% du capital, et avec qui il compte travailler intelligemment. «Red Bull ne vient pas pour faire de la multipropriété mais pour accompagner la famille Arnault. Klopp (qui s’apprête à prendre ses fonctions de directeur mondial du foot pour Red Bull, ndlr) peut apporter son aura, son image. Je crois aux échanges avec Red Bull, Leipzig… On échange comme les entreprises échangent entre elles. Je suis séduit par les datas de Red Bull, leur style…» Et pour cause. En entrant au capital du Paris FC, Red Bull va ainsi apporter son expertise et son savoir-faire en matière de formation, comme nous vous l’expliquions dernièrement. Fort d’une ambition européenne, à moyen/long terme, le Paris FC se retrouve alors logiquement mêlé à une rivalité prochaine avec le Paris Saint-Germain, locomotive actuelle du football français.

Interrogé sur ce point, Ferracci a cependant affirmé que l’objectif n’était pas de «concurrencer le PSG et de remporter immédiatement la Ligue des champions». Pour autant, le dirigeant français se veut ambitieux et notamment dans ce duel à distance avec les Rouge et Bleu. «Une rivalité avec le PSG ? Notre capital sera national et français, ce n’est pas le cas du Red Star, et le PSG est tenu par le Qatar. Je vois un derby à terme en L1. Toutes les grandes villes européennes ont deux-trois clubs dans l’élite. La puissance éco est dans les grandes villes. Je vois un signe pour le foot français. On dit que Paris est le meilleur bassin au monde, il faut exploiter ces richesses. Je rêve d’avoir un jour une équipe dont la colonne vertébrale soit francilienne. Red Bull va apporter en ce sens. Red Bull arrive avec la famille Arnault, qui découvre le foot et met des compétences fortes à ses côtés. Red Bull a une data considérable. La famille Arnault ne rêve pas de concurrencer le PSG et de remporter immédiatement la Ligue des champions».

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Négociations en cours pour Jean Bouin

Pour conclure, le boss du Paris FC est revenu sur l’un des autres dossiers chauds liés à ce rachat, à savoir la question du stade. L’occasion pour Ferracci de confirmer des négociations avec le Stade Français pour Jean Bouin même s’il a reconnu la complexité à laquelle il était actuellement confronté. «On a gagné 40% de supporters. Ce n’est pas plein, mais c’est compliqué avec le PSG en face. On fait un peu plus de 4000 en moyenne. L’année prochaine ? On est en négociations compliquées avec le Stade Français pour Jean Bouin. Il faut trouver l’équilibre. La négo commence à peine. On paiera le juste prix. Pas tout et n’importe quoi. Il faudra changer la pelouse. Ca fera du bien aux rugbymen. Si on monte en L1, Jean Bouin sera plein. Aucun souci. Il faut que la colonne vertébrale francilienne soit forte, en étant ouverts. L’identité ne sera ni celle du Red Star ni du PSG. On a une culture de formation. On a fait l’opération de gratuité. On aura des tarifs attractifs. La gratuité a fait parler. Chez nous, le foot est ouvert à tous. Le foot est devenu très cher aujourd’hui, devant la télé et dans les stades». Le message est clair : le projet du Paris FC est unique et ambitieux. Reste désormais à transformer l’essai… à Jean Bouin ou ailleurs.

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