Info FM : sur les traces de Romain Gall, un Frenchy au pays de Zlatan

Né à Paris et formé aux Etats-Unis, l’ailier Romain Gall a retraversé l’Atlantique dans l’optique de faire décoller sa carrière en Europe. Parti du bas de l’échelle il y a deux saisons, en troisième division suédoise, il vient à 23 ans de signer à Malmö, champion de Suède en titre avec qui il tentera cette année de briller sur la scène européenne. Rencontre.

Par Mathieu Rault
17 min.
Malmö FF Romain Gall @Maxppp

Il y a du Zlatan dans l'histoire de Romain Gall. Façon de parler. Si les deux joueurs ne se sont jamais croisés et que leurs profils diffèrent, ils ont foulé les mêmes pelouses. À des moments différents. Formé à Malmö, le géant Suédois coule aujourd'hui des jours heureux aux Etats-Unis, du côté du Los Angeles Galaxy. Romain a lui lancé sa carrière en MLS. En quête de reconnaissance en Europe, parti du bas de l'échelle, il vient tout juste de parapher un contrat chez le champion de Suède, mis en lumière par Ibrahimovic, passé par-là il y a maintenant 17 ans. Le 28 juillet, face à Norrkoping, Romain Gall est titulaire pour la première fois au Swedbank Stadion de Malmö. Affublé du numéro 18, il évolue sur l’aile gauche. Sixième d’Allsvenskan, première division suédoise, avant la 15e journée, Malmö domine le troisième grâce à un penalty de Markus Rosenberg et un coup de canon de Soren Rieks et se relance dans la défense de son titre.

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Avant Malmö, il y a Paris, où Romain Gall nait en 1995, et surtout Antony, dans les Hauts-de-Seine, où il passe ses premières années et tape ses premiers ballons. «J’ai commencé à jouer au foot en France, avec des amis, dans le quartier, comme ça, mais mes premiers pas en club ont eu lieu aux Etats-Unis, où j’ai déménagé quand j’avais 6 ans. On est parti pour mon père, pour qu’il arrête les aller-retour pour son travail,» se souvient l'attaquant. Le père décide finalement d’installer toute la petite famille là-bas. Papa, maman, Romain, ses deux frères et sa sœur débarquent à Washington où ils se fondent dans le décor. Là-bas, Romain débute dans un club de quartier, le Hampden Juniors, sous les ordres de son père, coach sur son temps libre. «Jeune, mon père m'a conduit partout. Aux entraînements, aux matches, en détections, c'est lui qui m'a envoyé en centre de formation à 12 ans, je lui dois beaucoup. Mon frère aussi. Il m'a entraîné quand j'étais jeune, m'a aidé à franchir les paliers les uns après les autres,» raconte le joueur aujourd'hui âgé de 23 ans.

Le football avant les sports US

Le football, comme une évidence. Et pourtant, les réseaux sociaux du jeune footballeur trahissent une passion pour le basket, sport bien plus populaire aux US que le Soccer. Mais s’il a débarqué très jeune de l’autre côté de l’Atlantique, Romain Gall a été bercé par les gloires de 1998 et s’est laissé happer par le monde du foot. «Même à la maison, on est plutôt « Français ». Même ici (aux Etats-Unis, ndlr), on regardait plus le football qu’autre chose. Moi, je suis tombé amoureux du football très très jeune et malgré l’influence des autres sports aux Etats-Unis, je suis resté là-dedans,» rappelle-t-il. Malgré la distance, Romain suit les exploits de l’équipe de France. S’il ne souvient pas d’un déclic qui l’a fait embrasser la carrière de footballeur, il a une petite idée de l’origine de cette passion. «En regardant les Thierry Henry, Ronaldinho, Zidane à la télévision, ça m’a fait rêver dès petit. J’avais envie d’être comme eux et j’ai pris la décision de devenir footballeur professionnel.»

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Malmö FF

Romain Gall débute en 2010 à Washington DC, avec qui il dispute un tournoi, la Sum Cup, avant de surtout fréquenter les séances d’entraînement du club de la capitale. S'il ne prend pas part à la saison, il conserve de bons souvenirs de cette première chance à tout juste 15 ans. «C’était un tournoi de fou. On a gagné, et puis j’étais tout jeune. J’étais surclassé et j’évoluais avec des joueurs de deux ans mes aînés. Avec un copain, on avait joué et remporté tous les matches, cela reste de très bons souvenirs». Lors de tournois inter-clubs, les recruteurs des différentes sélections de l’État, de la Région, sont présents. C’est aussi la possibilité d’être vu par des clubs de l’étranger, ou encore d’intégrer une université. «J’ai d’abord été appelé dans la sélection de l’état de la Virginie, puis dans celle de la Région Est, qui regroupait plusieurs états, et notamment New York,» raconte le joueur non sans fierté. Il file ensuite au Real Salt Lake, en Arizona, en centre de formation, avec, toujours dans un coin de la tête, le rêve d'évoluer en Europe.

### «Lorient est venu et j'ai pris la décision de partir»

«Mon rêve, à 16 ans, était déjà d'intégrer un centre de formation et de signer dans un club européen. Cela a toujours été ma motivation première. Retourner sur le continent qui m'avait vu naître.» Romain traverse l'Atlantique et débarque dans la rade de Lorient avec son père. Un essai plus tard, il intègre la formation bretonne. Sa famille, elle, reste aux Etats-Unis. L'acclimatation est compliquée, à l'autre bout du monde, même dans le pays qui l'a vu naître. «Malgré ça, j'ai passé trois années incroyables. C'était magnifique,» se souvient Romain, un sourire dans la voix. «Je me suis fait des potes qui resteront à vie, j'ai fréquenté des coaches qui m'ont vraiment aidé, c'était un football qui m'a fait grandir. Mon temps à Lorient a vraiment été positif pour la suite de ma carrière.» Au centre de formation des Merlus, Romain Gall se lie d'amitié avec Mario Lemina, l'actuel milieu de terrain des Saints, Seko Fofana, le milieu de l'Udinese, Hamadou Karamoko, le grand défenseur du FC Nantes, Adama Sarr, le nouvel attaquant du Paris FC ou encore Marvin Gakpa, qui a rejoint le FC Metz cet été.

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Après trois années chez les Merlus, au terme de son contrat stagiaire, malgré plusieurs apparitions en CFA 2 au compteur, Romain Gall sent le vent tourner. Lorient ne proposant pas de contrat professionnel à l'attaquant de 19 ans, ce dernier se penche vers d'autres pistes. «Je me suis lancé dans une série de tests dans plusieurs clubs. Je suis d'abord allé du côté de l'Espanyol Barcelone, où les tests se sont très bien passés, mais le club n'avait pas les finances pour un nouveau transfert,» se souvient le joueur. Le Colombien Felipe Caicedo est venu renforcer l'attaque des Pericos cet été là. Après un nouvel essai aux Girondins de Bordeaux, Romain Gall prend finalement la décision de rentrer aux Etats-Unis, pour signer en MLS. À l'été 2014, il quitte la Bretagne et traverse l'Atlantique d'Est en Ouest pour la seconde fois. Un retour dans son pays d'adoption, auprès des siens, et l'obligation de rebondir. Ce sont ses expériences récentes en sélection américaine qui vont lui offrir un laisser-passer pour la MLS.

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La fierté de la sélection américaine

C'est à tout juste 16 ans que Romain a découvert la sélection des Etats-Unis, chez les U18. Il évoluera également chez les U20 sous le drapeau américain. «Je garde des souvenirs magnifiques de cette expérience. J’étais avec de super gars, j’ai beaucoup appris avec eux.» Une sélection qui s’est présentée à lui et à laquelle il n’aurait pu dire non. Une décision logique, même si elle contraste avec la petite voix dans sa tête qui le rapproche des Bleus. «Au début, l’équipe de France c’était quand même le rêve. On ne peut pas négliger ça. J’ai finalement décidé de jouer pour l’équipe des Etats-Unis parce que je me sentais aussi américain, je voulais faire ma carrière et écrire une histoire avec l’équipe des Etats-Unis. J’habitais là, je me suis dis pourquoi pas, c'était finalement un décision facile à prendre,» justifie le joueur. Remarqué par ses prestations avec Team USA, après son escapade bretonne Romain rebondit du côté de Columbus Crew, club de l'Ohio, où il signe trois ans.

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En août, avec quelques mois de retard sur ses coéquipiers, affublé du numéro 25, l'attaquant fait ses premiers pas en MLS face à Houston et participe à la large victoire du Crew (3-0). S'ensuit un banc face à Montréal et vient déjà l'heure de retrouver la sélection lors des qualifications pour la Coupe du Monde avec Team USA U20. À Kingston et Montego Bay, en Jamaïque, Romain Gall est titulaire lors du Tournoi de qualification de la Zone CONCACAF. Le pays hôte tout d'abord, le Salvador, puis Trinité-et-Tobago, rien ne résiste aux U20 américains. En janvier 2015, la qualification en poche, il ne fait alors aucun doute que l'attaquant disputera le Mondial U20 en Nouvelle-Zélande quelques mois plus tard.

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Le genou qui flanche et un rêve qui s'envole

Alors que tous les voyants sont au vert, de retour avec Colombus, le jeune attaquant se blesse au genou. Six semaines éloigné des terrains et une concurrence qui s'installe rapidement. «Le championnat avait repris, on était sur une bonne dynamique, c'était plus dur pour moi d'intégrer l'équipe et de trouver du temps de jeu après ma blessure,» se souvient Romain, encore touché par l'expérience. Le constat est le même en sélection. Romain doit décliner un premier appel du sélectionneur et s'il revient à temps pour répondre à une seconde convocation et disputer deux amicaux en Autriche, il n'est pas titularisé. Une entrée en cours de match ponctuée d'un but ne suffit pas à convaincre totalement le coach, qui évoque sa blessure. Le quotidien à Colombus est pesant, Romain truste le banc et le couperet tombe. Il ne figure pas dans la liste des Etats-Unis pour la Coupe du Monde U20. «La période à Colombus a été difficile. Cela m'a tout de même permis de travailler mon mental,» constate aujourd'hui l'attaquant.

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C'est à Austin, Texas, où il est envoyé en prêt, que Romain va retrouver sa forme en 2015. Nouvelle destination pour le voyageur, qui se plaît partout où il passe, imprégné par la culture du pays et ouvert sur le monde. «J'ai beaucoup voyagé, je n'ai jamais été déçu par ce que je voyais. Austin reste peut-être ma plus belle destination. Je n'ai pas tout de cette culture américaine, mais j'ai beaucoup. Avec mes copains c'est vrai que c'est plutôt l'influence américaine qui prime, de par la musique, le sport. Je suis le basket.» Avec tous ces joueurs qui bougent, Romain a du mal à s'attacher à une équipe. Ce sont les hommes qui l'impressionnent. Kevin Durant et Lebron James remportent son suffrage. Si la tête de Romain est concentrée sur le foot. Sa vie s'articule aussi autour de la musique. Amateur de rap US, le franco-américain n'hésite pas à donner de la voix «quand il n'a rien à faire, pour le plaisir.» Du hip-hop qu'il s'amuse à sampler sur la plateforme Soundclound.

Un plan risqué mais sans accroc en Suède

Le micro rangé, après une expérience salutaire au Texas, où il enchaîne les matches et reprend confiance en lui, retour à Colombus. Son envie d'Europe ne le laisse plus tranquille. Lorsque l'opportunité de rejoindre la Suède se présente, Romain Gall n'hésite pas très longtemps. «Je ne jouais pas à Colombus, j'avais envie de jouer et j'ai donc pris la décision de partir pour l'Europe.» Mais le représentant du joueur, basé aux Etats-Unis, n'a pas réellement de pistes sur le Vieux Continent. Juste le contact d'un coach adjoint de troisième division suédoise, américain lui aussi. Proposition est faite à Romain de rejoindre le BIS Nyköpings (prononcez Nishopping), club de la banlieue ouest de Stockholm. «Au début, j'ai refusé cette idée, je n'avais pas envie d'aller jouer en troisième division en Suède. Mais au final, c'était la seule option que j'avais. On m'a bien expliqué que si tout se passait bien je pourrais rapidement gravir les échelons et atteindre la première division. Je me suis donc focalisé à 100% sur le travail et dans ma tête tout était clair : j'allais là-bas pour bouger plus vite.»*

Malmö FF Romain Gall

Au mois de mars 2016, il pose le pied en Suède. Romain laisse échapper un éclat de rire au moment d'évoquer cette arrivée au pays du meuble en kit. «Ma vraie réaction ? Quand je suis arrivé, je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre. J'étais un peu sur la réserve, un brin anxieux. Je me demandais où j'allais, dans un coin un peu reculé, je ne peux pas dire que j'étais 100% content,» se souvient le joueur. Qui dit troisième division dit moyens limités. Un membre du club vient chercher Romain à l'aéroport de Stockholm et après un peu moins de deux heures de route, l'attaquant découvre son nouvel environnement. «J'ai d'abord été à l'hôtel, avec l'impression d'être seul au milieu de nulle part. C'était dur, j'avais 19 ans.» Le joueur est ensuite hébergé chez son président, où vivent la famille de ce dernier et le coach adjoint venu des Etats-Unis. «Il avait une grande maison, avec une sorte de dépendance où on pouvait habiter. J'y suis resté trois mois avant de m'installer dans un appartement».

Romain Gall gravit les échelons à vitesse grand V

Sur le terrain, les choses se passent bien. Dans un championnat de Division 1 Norra (poule nord de la troisième division, ndlr) qui se dispute de fin avril à début novembre, Romain inscrit 10 buts et délivre 12 passes décisives en 20 apparitions. À force de travail et de quelques sacrifices Romain récolte les fruits. «Il fallait s'adapter à l'équipe, au style de jeu, au temps aussi, il faisait très froid. C'est beaucoup de travail, mental notamment, mais il ne faut rien lâcher et c'est vrai qu'on peut dire que cela a payé. La saison s'est très bien passée, j'ai pu garder le mental, me reconcentrer et vite sortir de là,» se souvient Romain, qui ne cache pas que son ambition et ses rêves de professionnalisme en Europe l'empêchent de se contenter de ce début de succès. Il a un plan, pense déjà à l'étape suivante. Romain a mis le pied dans la porte et c'est sans passer par la deuxième division qu'il rejoint la première, une petite saison seulement après avoir posé le pied en Suède.

Malmö FF Romain Gall

En janvier 2017, il débarque à Sundsvall, petite cité balnéaire située le long de la Baltique, à 450 km au nord de Stockholm. 50 000 habitants et un club phare, le GIF Sundsvall, de retour en Allsvenskan (D1) depuis 2015 et qui a vu passer dans ses rangs un certain Tomas Brolin. «C'était un nouveau dépaysement. La ville était magnifique, d'un côté les montagnes, de l'autre la mer. Peu de monde, mais une jolie ville et un objectif qui allait être atteint. Je rejoignais un club de première division.»* Dès son arrivée au club, Romain sent qu'il va pouvoir exprimer ses qualités. Auteur de 2 buts et 2 passes décisives pour sa première saison en D1, il explose au printemps 2018, en début de saison suivante. Auteur de 7 buts, dont deux doublés, en treize journées, il délivre des passes également des passes décisives et éveille la curiosité des recruteurs suédois. Le 15 juillet, alors que les Bleus matent les Croates en finale du Mondial, Romain Gall dispute son dernier match sous les couleurs de Sundsvall face à l'AIK.

Un transfert chez le champion et des rêves de coupe d'Europe

La carrière de Romain Gall prend une tournure un peu plus fantastique lorsque le 18 juillet de cette année, le Malmö FF, champion en titre, l’enrôle. La saison a déjà débuté, mais le podium s'éloigne pour le tenant du titre. L'entraîneur, Magnus Pehrsson, cherche des solutions en attaque. Il fait appel à celui qui s'est révélé en début de saison et ne cesse de progresser depuis un an et demi. «En arrivant à Malmö, on sent la différence immédiatement. La ville est d'une autre dimension, le club est vraiment très professionnel». Romain n'est plus une découverte pour les observateurs de la première division suédoise. «Beaucoup de fans m'ont souhaité la bienvenue, c'était magnifique. Le club s'est très bien occupé de moi, donc tout était parfait.» Quand on lui demande si l'ombre de Zlatan Ibrahimovic plane sur le club, Romain préfère couper court. «Quand on parle de Malmö on pense à Zlatan, mais je n'ai pas senti son ombre planer sur le club. Pas encore. Avec ce qu'il a fait ici, c'est vrai qu'il a mis le club en lumière, donc forcément on pense à lui,»* raconte-il, à peine arrivé.

Malmö FF Romain Gall

L'autre Français du championnat suédois, Fouad Bachirou, passé par la réserve du Paris Saint-Germain, a accueilli Romain et l’aide à s’adapter à Malmö. Il y a quelques jours, ce dernier a découvert la Ligue des champions. Un deuxième tour de qualification disputé et remporté face aux Roumains du CFR Cluj, qui résonne comme un rêve un peu fou dans la tête du joueur qui évoluait en D3 suédoise il y a peu. «C'est incroyable, franchement. Le foot ça va vite, on regarde là où on était il y a peu de temps et on se dit qu'on a joué un match de qualification pour la Ligue des champions, c'est dingue ouais,» raconte l'attaquant, euphorique. Si son vrai rêve était d'être qualifié pour la phase de poules, défait au troisième tour de qualification par les Moldaves du MOL Vidi FC (ex Videoton, ndlr), en aillant concédé deux matches nuls et encaissé un but à domicile (1-1, 0-0), Malmö ne verra pas le barrage promis face à l'AEK Athènes. L'objectif est désormais d'accrocher la phase de poules de la Ligue Europa et de se recentrer sur le championnat, où un titre reste à défendre.

Lacazette comme ami, Neymar comme modèle

Sur le terrain, Romain mime Alexandre Lacazette. Modèle pour le joueur, il s'inspire de la célébration du Gunner lorsqu'il score, main devant la bouche, il ajoute sa touche personnelle en levant le doigt au ciel. «C'est un copain. J'ai pris ce qu'il faisait à Lyon et j'ai intégré ça quand je faisais mes célébrations, parce qu'évidemment c'est quelqu'un que j'ai toujours suivi. Cela me faisait plaisir de faire la même célébration que lui. Je l'ai juste changé un peu,» raconte-il. Offensif, Romain Gall est un créateur. «Que ce soit des buts, des passes, des gestes techniques, j'aime bien créer des choses offensivement, j'aime ce côté du football,» raconte-t-il. S'il devait ne conserver qu'une qualité, ce serait sa technique. Dotée d'une «petite vitesse», il dit avoir développé un instinct de buteur avec les années. «Quand je me sens bien, j'arrive à marquer assez régulièrement,» lâche-t-il, sans prétention.

Si son «modèle de tous les temps» est Ronaldinho, que Zidane et Henry sont également des héros de jeunesse, Romain Gall révèle que son inspiration présente se nomme Neymar. «J'aime beaucoup Neymar, je pense que c'est le joueur que je regarde le plus en ce moment. Il s'amuse sur le terrain, tu vois qu'il prend du plaisir. Au final, c'est le plus important quand on joue. C'est pour ça qu'on a commencé. Il ne faut pas oublier ça quand on joue. Lui il fait gagner, il fait rêver, je me reconnais en ça, mais également dans son style en dehors du terrain. Il faut profiter du moment, prendre du plaisir, tout le monde n'a pas la chance de jouer au haut niveau et on ne sait pas quand tout va s'arrêter,»

Romain Gall n'est jamais rassasié

«Je me sens très bien en Suède, mais j'ai toujours un objectif qui est de viser le plus haut, de continuer, de ne pas vivre dans le confort ici. Ce n'est pas du tout ce que j'ai envie de faire. J'ai envie de continuer à progresser et s'il le faut, pourquoi pas quitter la Suède le moment venu. Quand on a rêvé de plus grand étant jeune, on ne peut pas s'arrêter en chemin.» S'il garde les pieds sur terre, dans ses rêves les plus fous, le FC Barcelone a sa préférence. «Si je signe au Barça un jour, ça y est, j'ai atteint mon rêve.» En attendant, l'objectif est d'abord de réussir son intégration à Malmö, d'être titulaire indiscutable et pourquoi pas viser ensuite de plus gros championnats européens. En Ligue 1, s'il devait choisir, l'Olympique Lyonnais, pour la famille, et le Paris Saint-Germain pour sa ville de naissance. Passeur décisif à Dalkurd, lors de la 17e journée, Romain Gall a pris part aux quatre dernières rencontre de Malmö, conclues par autant de victoires. Les Bleu Ciel sont aujourd'hui à deux points du podium. Une bonne chose avant d'aborder le barrage de Ligue Europa face aux Danois de Midtjylland, les 23 et 30 août prochains.

BIS : Boll-och Idrottssällskap, comprendre littéralement Club sportif de ballon.*

GIF : pour Gymnastik-och Idrottsföreningen, comprendre Club de gymnastique et de sport.*

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