Belgique : le géant Lukaku n'aura pas suffi
Si la Belgique est tombée face à la France (2-3), un Diable Rouge a de quoi être très déçu. C'est Romelu Lukaku.
Ce Belgique-France était très attendu. Car au-delà de la revanche de la demi-finale du Mondial 2018, les observateurs attendaient de voir comment les Bleus et leur nouveau 3-4-3 allaient s’en sortir face à des Diables Rouges alignant le même système. Et pendant 45 minutes, les Tricolores ont bien cru qu’ils n’allaient jamais y arriver. La faute, en partie, à Romelu Lukaku.
Le golgoth de Chelsea a été le meilleur de son équipe hier soir. Pour ceux qui en doutaient encore, Lukaku, ce n’est pas seulement un attaquant jouant sur son physique de déménageur (1,90m, 94 kg), l’ancien Nerazzurro sait aussi se montrer très mobile. Et ça, Lucas Hernandez et Raphaël Varane l’ont bien compris. Dès la 4e minute, après avoir débordé côté droit, Lukaku a magnifiquement trouvé Kevin De Bruyne et il a fallu un arrêt miraculeux d’Hugo Lloris pour éviter l’ouverture du score.
Lukaku impressionne
Dans un match où le round d’observation a duré jusqu’à la demi-heure de jeu, Lukaku a été le point d’appui principal des Diables Rouges. Capable de tenir Varane à distance grâce à son jeu dos au but, il a aussi fait mal à Hernandez de par ses déplacements. Son jeu de corps suivi de sa frappe lourde sous la barre de Lloris pour le 2-0 lui a d’ailleurs permis d’inscrire son 51e but lors de ses 49 derniers matches avec la Belgique. Et pour les fans de statistiques, Lukaku est aussi devenu le premier joueur européen à inscrire 68 buts en sélection A avant l'âge de 29 ans depuis Gerd Müller en 1974.
Impressionnant, le nouveau protégé de Thomas Tuchel aurait enfin pu devenir le héros de son pays lorsque la France dominait la fin du match. Décisif à la 88e minute sur un caviar de Carrasco, il a finalement vu son but être refusé pour un hors-jeu. Terrible puisque cent quatre-vingts secondes plus tard, Theo Hernandez délivrait les siens. Cruel, même si Jules Koundé a tenu à lui rendre hommage au coup de sifflet final. « C’est une référence à son poste, un joueur très difficile à marquer, très imposant, qui va très vite et est très puissant. C’est difficile d’aller au contact physiquement ; il joue très bien avec son corps, c’est sa qualité première. Il a aussi une très belle frappe de balle, c’est un attaquant complet. » Si le joueur de Chelsea appréciera l’hommage du Sévillan, cela ne suffira sans doute pas à soulager sa nouvelle désillusion face aux Bleus.
En savoir plus sur