Ligue 1

OM/PSG : Fabrice Fiorèse revient sur son transfert cauchemar

Aujourd'hui retraité des terrains, Fabrice Fiorèse est revenu pour L'Equipe sur son passage houleux du Paris Saint-Germain à l'Olympique de Marseille. Et visiblement, l'ancien milieu de terrain en veut toujours à certains.

Par Matthieu Margueritte
3 min.
Olympique Marseille @Maxppp

Ancien chouchou du Parc des Princes, Fabrice Fiorèse était très apprécié jusqu'à ce mercato estival de 2004. En rejoignant l'Olympique de Marseille durant les derniers instant du marché, l'ancien Guingampais s'est attiré les foudres des supporters rouge-et-bleu. Alors, quand est venu le jour d'affronter Paris au Parc (13e journée de la saison 2004/2005), le natif de Chambéry a vécu un véritable cauchemar sur lequel il est revenu pour L'Équipe.

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«Psychologiquement, j’étais prêt à voir des choses invraisemblables, inimaginables. (...) Une heure trente avant le match, le staff de l’OM m’avait dit de ne pas aller sur le terrain, mais je leur avais répondu : «Vous m’avez fait venir au club, je vais aller sur le terrain et faire comme d’habitude». (...) Après, ce qui m’a étonné, c’est qu’un fameux latéral gauche qui est encore au PSG (Sylvain Armand, Ndlr) m’a mis un attentat devant la tribune présidentielle. Il a failli me péter la cheville alors qu’il n’avait rien à avoir dans ces histoires. Vraiment un petit con. Quand je vois que huit ans après, vu ce qu’il a apporté à ce club, il est toujours là, je me dis qu’il a vraiment dû… Pour certains, on devrait faire un test de QI. Il n’y a pas que les pieds qui comptent.» Si Armand appréciera le retour de bâton «fiorésien», ce dernier n'épargne pas non plus son ancien coach au PSG, Vahid Halilhodzic.

«Le problème, c’est qu’on a fait croire que c’était prémédité, alors que pas du tout. Dans l’intérêt du club, il valait mieux dire que Fiorèse partait comme un voleur. Vahid a très bien joué le coup. (...) Une semaine avant la fin du mercato, on s’est pris le bec. (...) Le club avait fait venir Rothen et Yepes, qui n’étaient que l’ombre d’eux-mêmes. Vahid ne les avait pas mis dans les meilleures conditions, or, au PSG, il faut être bon tout de suite. En tant que vice-capitaine, je suis allé lui parler pour lui dire de donner plus de lest, d’aider les nouveaux, mais il a pensé que je venais revendiquer des choses dans mon intérêt… Il s’est senti trahi, il est devenu parano, il a tout mélangé…» mais ce n'est pas tout.

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Devenu un pestiféré dans la capitale, Fiorèse a également reçu un «traitement de faveur» de la part des supporters marseillais qui ne l'ont jamais adopté. Une expérience difficile à vivre et qui lui fait amèrement regretter d'avoir signé à l'OM. «Déjà, j’ai eu un handicap monstrueux, c’est que les supporters marseillais pensaient que j’étais parisien d’origine. L’autre handicap que j’ai eu, c’est que quelques mois avant, j’avais marqué à la dernière minute (1-0), un soir où sincèrement, on aurait dû en prendre 5. (...) Et puis, j’ai pris plus de deux mois pour marquer un but, j’avais pris le numéro 11 de Drogba… Tout ça a fait que c’était invivable. (...) L’OM a flingué ma carrière, mais je suis aussi responsable de mon choix. Je n’avais pas mesuré l’ampleur du truc.» Aujourd'hui, Fiorèse vit des jours bien plus heureux, mais il se souviendra toute sa vie de ce fameux été 2004.

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