AC Milan : l’explosion de colère de Sergio Conceição
Après un nouveau revers en Serie A, l’AC Milan ne parvient pas à redresser la barre sous les ordres de Sergio Conceição. De plus en plus critiqué, annoncé en danger, le coach portugais a laissé éclater sa colère en conférence de presse.

Il ne fait pas bon entraîner l’AC Milan cette saison. Demandez à Paulo Fonseca, parti par la petite porte après avoir été rapidement limogé, quelques mois à peine après son arrivée sur le banc milanais, sur fond de contestation. La mission n’est pas moins difficile pour Sergio Conceição, son compatriote portugais, arrivé avec plein d’espoir et d’envie mais déjà rattrapé par l’ambiance pesante qui s’est installée au fil des mois dans le club lombard.
La nouvelle défaite, survenue jeudi soir sur la pelouse de Bologne, a ainsi fait dérailler le coach de 50 ans en conférence de presse. Lassé par les critiques à son encontre dans la presse italienne et de la part des consultants, il a laissé parler sa colère. « Tous les jours, les gens parlent de ma situation et ce n’est pas juste. Je sais ce que je veux, je sais ce que je peux faire, je vois beaucoup de gens parler de moi mais la situation est simple : si je dois partir, ils me disent 'tu n’es plus nécessaire’, je prends ma valise et je pars sans demander un seul euro de plus. Je ne viens pas de nulle part : j’ai presque 100 matchs en Ligue des champions, j’ai gagné 13 trophées, mais tous les jours, ils aiment parler de moi. Des entraîneurs qui me critiquent le jour du match. J’ai une famille, j’ai des gens proches de moi et ils voient beaucoup de mauvaises choses sur moi et ce n’est pas juste. Désolé pour l’emportement », a-t-il lancé, devant une assistance médusée.
Son équipe ne lui ressemble pas
Il a aussi rappelé qu’il savait se défaire des clubs italiens. « J’ai toujours éliminé des équipes italiennes qui étaient plus fortes que mon Porto, sauf l’Inter qui est ensuite allé en finale », a-t-il glissé. Toujours est-il qu’avec les Rossoneri ça ne prend pas. « L’équipe ne reflète pas du tout l’approche de son entraîneur », écrit ainsi La Gazzetta dello Sport. « Il y a un entraîneur qui souffle, jure, crie, gronde, donne des coups de pied dans les bouteilles. Et il y a une équipe qui, sans tenter la moindre opposition, regarde - littéralement - ses adversaires effectuer une touche et marquer le but gagnant à quelques minutes de la fin ».
Alors, s’il a râlé aussi sur l’arbitrage en raison d’une main non sifflée sur le premier but, le coach portugais constate les erreurs de ses hommes, à qui il n’arrive pas à insuffler son caractère. Désormais relégué à 8 longueurs de la 4e place qualificative pour la Ligue des Champions, éliminé en barrage par Feyenoord, il ne lui reste désormais que la Coupe d’Italie pour égayer sa fin de saison, mais il faudra se défaire en demi-finale du voisin milanais, l’Inter, qui est en parfait ordre de marche.
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